Pour la 25e édition de la Foire aux Disques, BD et Cinéma de Limay, les préparatifs battent leur plein.
Le rendez-vous est aux 18 et 19 mars 2023, comme chaque année au gymnase Guy Môquet de Limay. La formule ne change pas et comme chaque année l’association Big Band Vexinée a invité près de 80 exposants qui mettent à la disposition du public 300 mètres de bacs remplis de pièces de collection, de quoi permettre à chaque collectionneur de dénicher la perle rare…
Conformément encore à la tradition, Bulles de Mantes s’est vue confier le soin d’organiser les séances de dédicaces avec des auteurs de BD.
Auteur
Derniers titres parus
Présence
ARGUNAS Will
Artbooks
S-D
DEQUEST Pierre-Emmanuel
L'Appel de la forêt / Croc-Blanc
S
DJINDA Vincent
De sel et de sang
S-D
GUILLAUME Philippe
L'Or des Belges / Une féministe révolutionnaire à l'atelier / Le Banquier du Reich
Depuis 2014, la volonté des associations Bulles de Mantes et Blues sur Seine de mettre en évidence les connexions entre le blues et la bande dessinée se réalise notamment dans la création du Prix de la bande dessinée aux couleurs du blues, qui récompense chaque année le meilleur album illustrant une thématique du blues ou des musiques afro-américaines qui en sont dérivées, ou encore illustrant le contexte social et historique en relation.
Pour ce vote, près d’une vingtaine d’albums parus entre juin 2021 et mai 2022 ont été examinés par un comité de lecture de Bulles de Mantes, pour sélectionner cinq titres dans la liste finale (Jazzman, de Jop chez Albin Michel, Prince, collectif paru chez Petit à Petit, Retour à Liverpool, de Hervé Bourhis et Julien Solé chez Futuropolis, Satchmo, de Léo Heitz chez Jungle, et Les Zazous T1, de Salva Rubio et Danide chez Glénat).
Le jury, composé de représentants des deux associations, ainsi que des représentants des mondes de la lecture, de la musique, et de l’éducation, a donné ses suffrages au très réussi album Satchmodu jeune auteur Léo Heitz paru chez Jungle et lui a donc décerné le prix 2022.
La cérémonie de remise du prix a eu lieu à l’entracte entre les concerts de Dejook et Malted Milk, samedi 19 novembre à
20 heures 30, à l’espace culturel Christiane Faure de Limay. Le lauréat, Léo Heitz, a fait le déplacement de Strasbourg pour recevoir le prix ainsi qu’un chèque de 500,00 € des mains de madame Chantal Cippelletti, Présidente de Blues s/Seine et de monsieur Bernard LAUNOIS, Président de Bulles de Mantes. L’auteur s’est livré à une séance de dédicaces, pendant l’entracte et toute la deuxième partie du concert, qui a remporté un franc succès.
Une exposition de reproductions des planches de Satchmo a été présentée à l’occasion dans la salle de spectacle de l’espace culturel Faure de Limay les 19 et 20 novembre 2022.
Alors pour ceux qui n’auraient pas découvert cet album, en voici un résumé : le récit imagine de façon très romancée et dramatique les relations avec sa mère de Louis Armstrong durant sa jeunesse, et les difficultés que rencontrait à cette époque un musicien noir pour exercer son talent.
Réuni le 27 septembre pour délibérer, le jury du Prix de la BD aux couleurs du blues a choisi comme lauréat du Prix 2022 l’album Satchmo, paru aux éditions Jungle le 07/10/2021 (scénario, dessins et couleurs de Léo Heitz).
Le récit évoque de façon très romancée et dramatique les relations avec sa mère de Louis Armstrong durant sa jeunesse, et les difficultés que rencontrait à cette époque un musicien noir pour exercer son talent.
Le jury du Prix de la BD aux couleurs du blues a particulièrement apprécié la sensibilité et l’humanité des personnages, la forme moderne et efficace du dessin et le traitement des couleurs.
Créé en 2014 conjointement par les associations Bulles de Mantes et Blues sur Seine, le Prix de la BD aux couleurs du blues récompense chaque année le meilleur album paru entre le 1er juin de l’année précédente et le 31 mai de l’année en cours, et illustrant une thématique du blues, du jazz, ou le contexte social et historique en relation.
Le prix sera remis aux lauréats pendant le festival Blues sur Seine, lors d’une soirée de concert le 19 novembre 2022 à l’Espace Christine Faure de Limayoù se produiront des bluesmen renommés.
Si l’on n’a pas quarante ans tous les jours, fêtés dignement l’année dernière avec 4 jours festifs, le programme de la quarante et unième édition n’en est pas moins tentant ! L’association Quai des Bulles, toujours sur le pont, nous réserve encore une pêche des plus miraculeuses et si les conditions sanitaires nous laissent tranquilles, ce devrait encore être un bon cru.
Considéré par bon nombre comme le deuxième plus grand festival bd de France, il mérite cette fois encore ce titre honorifique, tellement les activités sont nombreuses et variées, à commencer par :
une vingtaine d’expositions conçues à cette occasion, comme celle de Sherlock Holmes (Au Palais du Grand Large) ou encore le Corto Maltese vu par les auteurs Ruben Pellejero et Juan Diaz Canales (Hôtel de ville, cour du château) ;
la présence sur site de près de 400 auteurs, qui seront là pour vous rencontrer et dédicacer vos albums ;
une centaine d’exposants qui présentent leurs nouveautés en matière de bande dessinée mais également pour les collectionneurs, des marchands d’anciens ;
des contes à bulles, avec cette année, accompagnés des dessinateurs Luigi Critone, Léa Mazé ou encore Pierre-Henri Gomond ;
12 projections cinématographiques avec deux avant-premières, Nayola, film d’animation de José Miguel Ribeiro Angola et l’adaptation de la série bd La guerre des lulus de Régis Hautière et de Hardoc, car n’oublions pas que la vocation de Quai des Bulles, c’est aussi de faire la part belle à l’image projetée ;
des rencontres avec les auteurs qui cette année, sont au nombre de quinze, avec notamment celles de Ralph Meyer, auteur de la superbe illustration pour l’affiche de cette 41ème édition.
Mais Quai des Bulles, c’est également les satisfécits décernés à l’occasion du festival avec pas moins de 5 mises à l’honneur :
le prix des lecteurs Ouest France, décerné par un jury de lecteurs du journal âgé entre 18 et 35 ans, qui a pour but de récompenser un album paru dans l’année. Ainsi, c’est l’album Jours de sable d’Aimée de Jongh aux éditions Dargaud qui a été promu en 2021,
le prix des révélations ADAGP, (société des Auteurs Dans les Arts Graphiques et Plastiques), attribué à un jeune auteur qui dispose déjà de 3 albums édités dont un sorti cette année, (2021 : L’Alcazar de Simon Lamouret, publié aux éditions Sarbacane),
le prix jeunes talents, destiné à des jeunes n’ayant jamais été édité (2021 : Gessica Maio),
le prix jeunesse de la ville de St Malo, qui récompense un album jeunesse paru dans l’année (2021 : Lightfall T1 Tim Burton aux éditions Gallimard BD),
le prix des « Galons de la BD », organisé par le ministère des armées, qui pour sa deuxième année d’existence, récompense 3 albums parmi 25 nominés avec en 2022 respectivement Jean-Pierre Pécau et Dragan Paunovic pour L’insurgé de Varsovie, Jean Dytar pour #J’accuse et Dominique Bertail et Jean-Dominique Morvan pour Madeleine résistante.
L’énumération de toutes ces festivités est loin d’être exhaustive et je vous suggère de vous rendre sur lien pour en découvrir toutes les facettes.
Vous aurez noté que, Course du Rhum oblige, le festival est avancé d’une quinzaine et que c’est donc le moment de vous donner, à St-Malo, un avant-goût des vacances d’automne.
Pour la quatrième année consécutive, l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée récompense une bande dessinée issue d’un pays de culture anglophone et adaptée en français par un éditeur francophone.
Le Prix Comics de la Critique ACBD 2022 est remis à Monstres, écrit et dessiné par Barry Windsor-Smith, publié aux États-Unis par Fantagraphics et adapté en version française par les éditions Delcourt dans la collection Outsiders, sur une traduction de Marc Duveau. Il succède à Coda de Simon Spurrier et Matias Bergara.
Dernière œuvre d’un artiste qui a marqué la pop-culture autant que l’industrie du comic-book, Monstres se révèle brillamment à la croisée des chemins entre le comic-book de super-héros et le comic-book indépendant. Véritable performance graphique digne des meilleurs illustrateurs-graveurs, cet album est autant une claque graphique qu’une puissance émotionnelle et intellectuelle.
Les quatre autres titres en compétition étaient :
Beta Ray Bill, de Daniel Warren Johnson, traduit par Benjamin Viette (Panini Comics)
Raptor, de Dave McKean, traduit par Sidonie Van Den Dries (Futuropolis)
Saison de sang, de Simon Spurrier et Matias Bergara, traduit par Philippe Touboul (Dupuis)
Toutes les morts de Laila Starr, de Ram V et Filipe Andrade, traduit par Benjamin Rivière (Urban Comics)
Pour la seconde fois, le prix Comics ACBD de la Critique sera remis en présentiel pendant le festival Quai des Bulles de Saint-Malo, le samedi 8 octobre 2022.
Pas moins de 169 lots composeront cette nouvelle vente aux enchères qui se déroulera à la maison de l’Amérique Latine à partir de 18 heures 30.
Comme à son habitude, Daniel MAGHEN propose 3 vacations, un catalogue général des plus fournis et cette fois avec deux auteurs qui n’ont pas eu encore l’honneur d’avoir leur catalogue, à commencer par celle de l’auteur Batem avec 25 œuvres mettant en scène le célèbre Marsupilami, en planches mais aussi en illustrations anciennes ou réalisées cette année. À la vue de ses œuvres, on comprend aisément pourquoi le maître André Franquin a confié à ce talentueux dessinateur, la tâche de faire vivre ce facétieux animal.
Puis ce sera autour de l’auteur hors norme, Patrice Pellerin qui après avoir réalisé notamment quelques Barbe-Rouge s’est lancé dans sa célèbre série l’Épervier dont vous trouverez 21 planches et illustrations dans cette vente exceptionnelle.
Enfin, 123 lots termineront la dernière vacation avec une pléiade d’auteurs, De Bilal (avec 2 planches de Partie de chasse) à Willy Vandersteenen passant par André Franquin (2 lots), André Juillard (9 lots), Pierre Joubert (6 lots), Jacques Martin (5 lots), etc. La liste est loin d’être exhaustive et je ne peux que vous inciter à vous rendre sur ce lien de la vente aux enchères du 20 juin 2022 ou encore de visiter l'exposition virtuelle comme si vous étiez au vernissage !
Et bien sûr, comme toujours, 3 superbes ouvrages regroupant toutes les œuvres à la vente ont été édités par les éditions Daniel MAGHEN. Une mention spéciale pour les deux catalogues de Batem et Pellerin agrémentés d’interviews et de mots d’auteurs qui en font des objets uniques.
Les 169 lots de la vente feront l’objet d’une exposition publique à la galerie Daniel MAGHEN au 36 rue du Louvre 75001 Paris, (entrée libre)du mardi 14 au samedi 18 juin 2022 (10h30 à 19h00).
C’est un public nombreux qui a assisté au 1er concert dessiné qui ait été proposé aux Mantais. Les associations L’Ecole des 4 Z’arts et Bulles de Mantes l’avaient organisé le vendredi 18 mars 2022 à l’Espace Brassens, dans le cadre des assises de la culture de Mantes-la-Jolie.
Bulles de Mantes songeait depuis un bon moment à organiser un tel évènement mais n’avait encore jamais eu l’occasion de le concrétiser : c’est donc avec joie qu’elle a adhéré à l’initiative d’Annabel Fleuret, toujours enthousiaste pour lancer de nouveaux projets en partenariat, et le concert dessiné a pris forme.
Prévu de longue date, ce concert dessiné a bien failli capoter après la décision du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême de reporter sa manifestation pile au même moment… Mais c’était mal connaître le dessinateur et auteur Eric Liberge qui a décidé de faire l’aller et retour d’Angoulême pour se produire devant le public mantais. Après deux jours intenses de séances de dédicaces à Angoulême sur le stand Futuropolis pour sa série Le Suaire, Éric Liberge s’est rapidement entendu avec le trio Aquarela pour concocter une belle soirée sous le signe de la musique brésilienne.
Pour mémoire, Aquarela, c’est le trio de virtuoses qu’a composé le hauboïste et multi-instrumentiste français Jean-Luc « Oboman » Fillon, bien connu dans notre région. Pour ce trio, il s’est entouré de ses amis brésiliens Edu Miranda, considéré comme un véritable maître de la mandoline, et du guitariste Tuniko Goulart, expert reconnu de son instrument. Devant un public conquis, ils ont joué les morceaux de leur troisième et plus récent album, A Bela Vida, mettant en lumière les mélodies et les rythmes brésiliens dans de virevoltants arrangements tout jazzy.
Et c’est au rythme endiablé du trio qu’Éric Liberge s’est lancé dans la réalisation du premier dessin en croquant tout d’abord Jean-Luc Fillon entouré d’animaux captivés par la virtuosité du musicien.
Après un crayonné, plutôt rapide, afin de définir les contours de sa réalisation, le dessinateur a sorti ses pinceaux et la magie s’est opérée sous les yeux ravis de l’assistance, qui voyait l’œuvre en cours projetée sur un grand écran.
Il est à signaler que les musiciens, comme le dessinateur, ne s’étaient jamais prêtés à un tel exercice croisé, mais quand des professionnels d’un tel niveau se rencontrent, le résultat ne peut être qu’à la hauteur de leur talent : sublime. Et les morceaux se sont enchainés, le trio s’adjoignant à deux reprises le concours d’invités pour chanter sur scène, Alain Léamauff puis la professeure de chant au CRD Caroline Faber. Pendant ce temps, Eric Liberge mettait en scène pour son deuxième dessin le guitariste Tuniko Goulart croqué comme son compatriote dans un décor exubérant d’ambiance bien tropicale.
A l’issue du spectacle, les dessins réalisés ont fait l’objet d’une vente aux enchères assez disputée qui a récolté la somme de 650 €, intégralement reversée à la Croix-Rouge française pour ses œuvres en faveur de l’Ukraine.
Si la crise sanitaire a contraint les organisateurs d’annuler les éditions 2020 et 2021, la Foire aux Disques Vinyls, BD et Cinéma de Limay reprend avec joie sa formule éprouvée pour organiser cette 2ème édition qui se tiendra les 26 et 27 mars 2022 prochains au gymnase Guy Môquet.
Comme chaque année l’association Big Band Vexinée a invité près de 80 exposants qui mettent à la disposition du public 300 mètres de bacs remplis de pièces de collection, de quoi permettre à chaque collectionneur de dénicher la perle rare…
Et conformément à la tradition, Bulles de Mantes s’est vue confier le soin d’organiser les séances de dédicaces avec des auteurs de BD. Pour cette édition, cinq auteurs sont invités : Fred COCONUT (Vous avez bien régions), Pierre-Emmanuel DEQUEST (Croc-Blanc, Akki le clan disparu, Premier de cordée), Philippe GUILLAUME (Le Banquier du Reich, La Banque, Dantès), LI-AN (Gauguin, Georges de la Tour, Guerlain, Mishima ma mort est mon chef-d’oeuvre, etc.), et Yvan OJO (AC/DC en BD, Prince en BD). Une ambiance conviviale et détendue favorise d’agréables moments de rencontre avec les auteurs : ne les manquez pas !
Gymnase Guy Môquet, Rue Charles Tellier, 78520 Limay
26 et 27 mars 2022 de 10h à 18h
Entrée 1 € (gratuit pour les moins de 15 ans). La totalité de la recette des entrées est offerte à des associations caritatives.
Les années se suivent et heureusement pour les cadeaux de noël, se ressemblent !
Après une année 2021, pleine de bonnes surprises en bandes dessinées, de chroniques diverses et variées, il est temps pour l’association Bulles de Mantes de faire une petite sélection qui nous l’espérons, vous aidera à faire votre choix parmi près de 5 000 titres parus dans l’année.
Les romans graphiques
La sélection de Bernard Launois :
René.e aux bois dormants(par Elene Usdin, Éditions Sarbacane) : (cf. article sur le blog de Bulles de Mantes) :
René n’est à sa place nulle part. Ni dans l’appartement qu’il partage seul avec sa mère, femme absente, aux manières froides ; ni avec les autres enfants de son école ; ni dans cette ville canadienne trop grande. Hypersensible, sauvage, il est sujet aux évanouissements durant lesquels il voyage dans des mondes fantasmagoriques. Un retour sur cette période douloureuse de l’Amérique avec ce que l’on appelle plus communément la rafle des années soixante, où bon nombre d’enfants autochtones ont été volés à leurs familles pour permettre l’adoption à des gens de la classe moyenne des États-Unis et du Canada. Récit intense et poignant remarquablement mis en images. René.e aux bois dormants a reçu le Grand Prix de la Critique ACBD 2022.
La fée assassine (par Sylvie Roge et Olivier Grenson, Éditions Lombard) : Si l’on connait la criminelle dès les premières pages, les auteurs dévoilent avec talent, au fur et à mesure, ce qui a conduit à de telles agissements. Quand on le prend, on ne le lâche plus ! (cf. article sur le blog de Bulles de Mantes)
La sélection de Jérôme Boutelier
Le Peintre hors-la-loi (par Frantz Duchazeau, Éditions Casterman) :
un récit inspiré de la vie de Lazare Bruandet àl’époque de la Révolution de 1789, un peintre tout à la fois émouvant et repoussant, animé tant par sa passion pour l’art que par l’alcool et la violence. Duchazeau fait une nouvelle fois preuve d’une maitrise accomplie dans le trait, le rythme et le découpage pour livrer un album éblouissant.
Blanc autour (par Wilfrid Lupano et Stéphane Fert, Éditions Dargaud) : Contrairement aux états du sud, l’esclavage n’existe plus au Connecticut en 1832, mais pourtant le scandale éclate dans une petite ville quand une école pour filles de bonne famille est transformée par la directrice Prudence Crandall en école pour élèves noires. Les habitants de Canterbury s’y opposent par tous les moyens, estimant l’initiative trop dangereuse pour être tolérée, et les petites élèves découvrent la haine qu’elles suscitent quand elles ont la prétention de vouloir s’instruire. Avec douceur et délicatesse, les auteurs, qui se sont inspirés de faits réels, brossent une belle histoire de solidarité au milieu d’un monde hostile où s’exerce encore un racisme impitoyable. Blanc Autour a reçu le Prix 2021 de la BD aux couleurs du blues.
La jeune femme et la mer (par Catherine Meurisse, Éditions Dargaud) : La découverte de la culture japonaise parCatherine Meurisse et le rapport avec la nature. De magnifiques décors emplis de références aux estampes japonaises abritent les déambulations d’une autrice contemplative et nostalgique, découvrant l’influence des paysages sur l’art. Splendide !
Un peu d’histoire
La sélection de Bernard Launois :
Fukushima, chronique d’un accident sans fin(par Bertrand GALIC/Roger VIDAL, Éditions Glénat) : Et si vous viviez le désastre de Fukushima au cœur de la centrale nucléaire ? C’est ce que les auteurs proposent en s’appuyant sur les auditions de commissions d’enquête rendues publiques. Saisissant ! (cf. article sur le blog de Bulles de Mantes).
Madeleine, Résistante T1(par Jean-David Morvan et Dominique Bertail, Éditions Dupuis) La vie héroïque de
Madeleine Riffaud, figure de la résistance, scénarisée par Jean-David Morvan à partir des entretiens avec Madeleine Riffaud et sublimée par le trait de Dominique Bertail. A lire, ne serait-ce que pour apporter sa pierre à l’édifice du devoir de mémoire. (cf. article sur le blog de Bulles de Mantes)
La sélection de Jérôme Boutelier
Idiss (par Richard Malka et Fred Bernard, d’après Robert Badinter, Éditions Rue de Sèvres) : C’est l’histoire personnelle de la grand-mère de Robert Badinter, et par-delà aussi l’histoire universelle des persécutions de l’humanité. Idiss évoque avec beaucoup de pudeur et d’émotion les persécutions antisémites dans l’Europe des années 30. Touchant et instructif.
Elise et les nouveaux partisans (par Dominique Grange et Jacques Tardi, Éditions Delcourt) : La sortie d’un nouveau
Tardi est bien sûr inévitable dans toute sélection, et celui-ci mérite encore toute sa place. Si l’album est fidèle à l’œuvre de Tardi, dans la continuité de sa fresque politique et avec son superbe et si efficace dessin noir et blanc, il est aussi innovant en raison d’un changement d’éditeur et, surtout, de l’écriture du scénario par la seule Dominique Grange, son épouse. Elise et les nouveaux partisans est une auto-fiction certes engagée et éminemment partisane, mais qui fait revivre aux lecteurs avec le plus grand réalisme et une intensité jamais démentie l’atmosphère qu’ont vécue les militants les plus contestataires des années 1960 et 70.
De l’aventure
La sélection de Bernard Launois :
Go west young man (par Tiburce Oger/collectif, Éditions Bamboo) : Un casting de rêve pour une belle rétrospective de l’ère du far-West avec, pour fil conducteur, une montre à gousset qui traversera le temps. À ne pas louper !
La sélection de Jérôme Boutelier
Le voyage du Commodore Anson (par Matthieu Blanchin et Christian Perrissin, Éditions Futuropolis) :
Une grande aventure maritime, celle du Commodore Anson qui réalisa une circumnavigation aux motivations guerrières dans les années 1740. Un véritable souffle épique emplit les pages d’un épais volume passionnant de bout en bout qui nous fait vivre au jour le jour avec l’équipage.
Tango T6, Le fleuve aux trois frontières (par Matz et Philippe Xavier, Éditions du Lombard) : Une fin de cycle très réussie pour les deux aventuriers en Amérique du Sud, avec un scénario haletant et un dessin magnifique : on ne s’ennuie pas un seul instant.
Pour les amateurs de SF
La sélection de Bernard Launois :
Negalyod (2 tomes) (par Vincent Perriot, Éditions Casterman) : L’auteur continue de s’intéresser aux problématiques contemporaines liées à l’environnement et aux technologies, rappelant subtilement la résilience de l’humanité dans un monde en plein bouleversement remarquablement mis en images et sublimé par les couleurs de Florence Breton (Le Monde d’Edena, de Moebius)
Du déjanté
La sélection de Bernard Launois :
Gun crazy T1(par Stef D et Jef, Éditions Glénat): Vices et préjugés. La balade sauvage de deux filles prêtes à tout pour réaliser leur rêve d’une vie meilleure et qui n’hésitent pas à dégommer à tout va quand elles sont face à des bouseux white trash racistes et méchants. Un road trip détonnant au travers des States dans les années 70 qui ne laissera pas indifférent. (cf. le blog de Bulles de Mantes).
Rien ne vaut un bon polar
La sélection de Bernard Launois :
Sangoma, les damnés de Cape Town(par Caryl Férey et Corentin rouge, Éditions GLENAT): (re)plonger dans l’univers de Caryl Férey, auteur du polar Zulu dans une enquête avec pour décor l’Afrique du Sud, au temps de l’apartheid. Haletant, de la première à la dernière page avec le dessin hyperéaliste de Corentin Rouge. Une belle découverte !
La sélection de Jérôme Boutelier
A fake story (par Laurent Galandon et Jean-Denis Pendanx, Éditions Futuropolis) : une adaptation romancée de la
fameuse fake news d’Orson Wells, qui terrorisa les Américains en 1938 en racontant à la radio une invasion d’extra-terrestres. Le scénario met en place une passionnante enquête policière prétexte à une analyse du mécanisme des fausses nouvelles, qu’accompagne le dessin magnifique de Jean-Denis Pendanx. Une véritable prouesse.
Blacksad T6, Alors tout tombe (1ère partie) (par Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido, Éditions Dargaud) : après huit ans de silence, on retrouve avec un plaisir non dissimulé le fameux chat détective. Le scénario rythmé et les dessins toujours aussi splendides font de ce nouvel épisode une réussite à la hauteur de la légende.
Docu-BD :
La sélection de Jérôme Boutelier
# J’accuse… ! (par Jean Dytar, Éditions Delcourt) : une plongée détaillée dans les articles de presse qui ont accompagné toute l’affaire Dreyfus, avec une mise en scène imaginant les échanges sur les réseaux sociaux. Jean Dytar reconstitue de main de maitre l’Histoire tout en se servant de l’anachronisme qu’il a inventé pour mieux représenter les prolongements de l’affaire dans l’opinion publique. Le principe est génial et fonctionne jusqu’au bout d’un album peut-être un peu copieux. L’ouvrage est présenté dans un superbe écrin qui lui permettra de trôner avantageusement dans la bibliothèque de tout amateur d’histoire.
Manga :
La sélection de Bernard Launois :
Tomino la maudite (par Suehiro Maruo, Éditions Casterman) Considéré comme le grand-œuvre de ce divin marquis du manga, chef de file du courant érotique-grotesque, cette série en deux tomes transporte le lecteur dans un univers fantasmagorique au sein de la famille du cirque où deux jumeaux vont évoluer. Tour à tour déroutant, intrigant, captivant mais jamais ennuyant. (cf. le blog de Bulles de Mantes)
Les comics
La sélection de Bernard Launois :
Vei (par Sara Bergmark ELFGREN et Karl JOHNSSON Éditions ANKAMA) : Une belle saga nordique et mythologique, remarquablement bien construite et accessible dès l’adolescence. Comme quoi, le comics n’est pas réservé aux américains ! (cf. le blog de Bulles de Mantes)
À réserver aux lecteurs avertis
La sélection de Bernard Launois :
Faunes contes grivois et autres diableries (par Maryse & Jean-François Charles, Éditions Keynes) : Infatigables conteurs, les auteurs divertissent cette fois le lecteur avec des histoires d’antan, qui auraient été racontées au coin de la cheminée où fantasmes et réalités se mêlaient pour le grand plaisir des pèlerins. Alternant bandes dessinées, illustrations, tous les talents des auteurs sont concentrés dans ce bel objet, certes réservé aux adultes mais jamais vulgaire. A (re)compulser avec grand plaisir quand les petits sont couchés !
Et pour compléter la hotte, en vrac quelques petites pépites pour ceux qui n’auraient pas trouvé leurs bonheurs dans la sélection précédente : de Mademoiselle Baudelaire (Éditions Dupuis) à Wanted Lucky Luke (Éditions Lucky Comics) en passant par Le corps est un vêtement que l’on quitte (Éditions Glénat), Noir Burlesque (Éditions Dargaud), Tananarive (Éditions Glénat) ou encore le dernier Largo Winch (Éditions Dupuis), que de belles choses !
Pas moins de 136 lots composeront cette nouvelle vente aux enchères qui se déroulera à la maison de l’Amérique Latine à partir de 18 heures.
Encore du beau monde avec 3 vacations, à commencer par celle de l’auteur André Juillard avec 31 œuvres où vous aurez le plaisir de retrouver une belle sélection de dessins et de planches issus de ses séries cultes tels que Le cahier bleu, Les 7 vies de l’Epervier et Plume aux vents ainsi que Blake et Mortimer, toute la quintessence de ce grand artiste.
Puis ce sera autour de Matthieu Bonhomme avec ses séries phares et one-shot, de Wanted Lucky Luke à Charlotte impératrice en passant par Le marquis d’Anaon. Il est à souligner que pour ce talentueux auteur c’est la première fois qu’un catalogue lui est consacré et ce, avec 25 œuvres !
Enfin, 105 lots termineront la dernière vacation avec une pléiade d’auteurs, d’Andreas à Bernard Yslaire en passant par Jean Giraud (6 lots), William Vance (5 lots), Milo Manara (3 lots), etc. La liste est loin d’être exhaustive et je ne peux que vous inciter à vous rendre sur ce lien du site des enchères Daniel MAGHEN pour découvrir toutes ses merveilles et qui sait, enchérir !
Comme à son habitude et pour le plus grand plaisir du collectionneur, la galerie Daniel MAGHEN a édité 3 magnifiques ouvrages regroupant toutes les œuvres à la vente avec, cerise sur le gâteau, celui consacré à André Juillard comprend une interview des plus intéressantes réalisée par le journaliste François Landon. Quant à celui de Matthieu Bonhomme, c’est à Stéphane Jarno qu’est confié l’interview pour nous fait découvrir un peu plus l’artiste.
Les 136 lots de la vente feront l’objet d’une exposition publique à la galerie Daniel MAGHEN au 36 rue du Louvre 75001 Paris, (entrée libre)les mardi 9 et mercredi 10 ainsi que vendredi 12 et samedi 13 novembre 2021 (10h30 à 19h00).