Publié le 28 Novembre 2022

INDIANS ! L’OMBRE NOIRE DE L’HOMME BLANC, retour sur une américanisation à marche forcée.

Après l’excellent GO WEST YOUNG MAN, scénarisé par Tiburce Oger et mis en images par une pléiade de dessinateurs, voilà que les éditions BAMBOO remettent le couvert avec un album consacré au peuple indien. Le scénariste Tiburce Oger, féru de western, est toujours aux commandes et livre là encore un scénario bien ciselé pour le plus grand plaisir des lecteurs.

Après avoir traité le sujet par le biais des cow-boys et leur conquête de l’Ouest, restait à aborder le thème du côté des Amérindiens qui prennent de plein fouet l’arrivée d’une horde d’Européens n’ayant qu’une idée en tête, s’approprier les terres et les richesses appartenant aux autochtones, quitte à tirer sur tout ce qui bouge. C’est donc pas moins de seize récits, entre deux et neuf pages, qui ont pour fil rouge l’aigle, emblème de la puissance animale et oiseau sacré pour les Amérindiens, que vont permettre au lecteur de découvrir et (re)découvrir ce peuple des Indiens d’Amérique. Un peuple qui en fait, est composé d’une myriade d’ethnies aux origines et pratiques souvent bien différentes les unes des autres, mais qui avaient toutes un point commun, celui de défendre les terres de leurs ancêtres pour vivre en harmonie et garder leur liberté.

On retrouve avec plaisir ce qui faisait déjà l’unité de l’album précédent, de suivre le récit comme si c’était un seul auteur qui l’avait réalisé alors que seize dessinateurs s’y sont attelés, avec maestria. Le casting des dessinateurs s’enorgueillit de nouvelles têtes telles que Dimitri Armand, Laurent Astier, Emmanuel Bazin, Derib, Laurent Hirn, Jef, Mathieu Lauffray et Corentin Rouge, sans oublier ceux qui ont déjà pris plaisir à participer à GO WEST YOUNG MAN, tels que Dominique Bertail, Michel Blanc-Dumont, Benjamin Blasco-Martinez, Paul Gastine, Hugues Labiano, Félix Meynet, Christian Rossi et Ronan Thouloat.

Une mention spéciale est à adresser à la librairie Bulles du Mans pour un tirage particulier comportant notamment une couverture originale ainsi que l’ajout d’un récit de trois pages dessinées par Chris Regnault.

Alors, en route pour l’aventure de l’Ouest, dans l’attente de la suite de cette saga captivante.

INDIANS ! L’OMBRE NOIRE DE L’HOMME BLANC Tiburce OGER/Collectif Collection GRAND ANGLE, Éditions BAMBOO, 120 pages 19,90 €, Edition luxe Noir & blanc 128 pages, 29,90 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 28 Novembre 2022

ANA, une ode à la féminité avec le Art-book consacré à la dessinatrice Ana Mirallès

De Corps à corps à la série Djinn, cela fait plus de trente ans que la dessinatrice Ana Mirallès n’a eu de cesse de sublimer le corps des femmes et ce, pour le grand plaisir des lecteurs.

Après Gibrat et Rochette, voilà que cette collection dédiée aux portraits d’auteurs s’enorgueillit d’une belle monographie remarquablement mise en texte par François Landon, ancien journaliste au journal Le Monde.

L’ouvrage est composé tout d’abord d’une longue interview de l’autrice dans laquelle elle reviendra notamment sur sa

jeunesse, avec un père qui rapidement la poussera à se perfectionner dans le dessin, sur ses méthodes de travail, sur son amour pour la bande dessinée dont elle décidera de faire son métier, mais aussi ses difficultés à exister en tant que femme dans un milieu masculin… S’ensuivent sept chapitres, tous préfacés de textes et commentaires introductifs aux sublimes aquarelles et autres crayonnés montrant, si ce n’était pas encore fait, tout le talent de cette artiste.

Si le lecteur s’avère habitué aux bandes dessinées d’Ana Mirallès, il retrouvera avec plaisir ses magnifiques illustrations, en grand format, mais il aura également le loisir d’en découvrir bon nombre qui ne sont jamais sorties des cartons de la dessinatrice. Avec une présentation soignée, comme l’éditeur Daniel Maghen en a fait sa spécialité, ce Art-book trouvera tout naturellement sa place dans toutes les bibliothèques d’amoureux du 9ème art.

ANA François LANDON/Ana MIRALLES Editions DANIEL MAGHEN, 176 pages, 39,00 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 25 Novembre 2022

LE CŒUR ET LE DEVOIR, l’héritage de la discorde

Le roi Harold se morfond, la reine Marguerite n’arrivant pas à lui donner une descendance, et il va lui falloir renier sa religion s’il veut pouvoir convoler en nouvelles noces avec Berta, la fille d’un riche seigneur de province, et qui sait, peut-être s’assurer d’avoir un jeune héritier à qui il pourra laisser le trône en temps et en heure.

Berta finit par se ranger à l’avis de son père qui la donne au roi à des fins purement politiques. Les choses évoluent très rapidement car Berta ne tarde pas à tomber enceinte alors qu’elle n’est que depuis quelques semaines au château.

Sa grossesse fait l’effet d’une bombe au sein du royaume et ne fait pas que des heureux. Comment va réagir la reine Marguerite à la naissance du petit Louis ? Va-t-elle continuer à être mise de côté par tout son entourage, elle, la fille du sud, face aux conservateurs du nord ? Finalement, la naissance de cet héritier et qui sait, futur roi, ne va-t-elle pas bouleverser la vie de château ronronnante de ses occupants, à commencer par Berta, sans parler du roi et de ses disciples ?

Beaucoup de réponses en attente que le scénariste Himawari Nishino va délivrer au fur et à mesure de ce diptyque d’un roman grandement salué à sa sortie au Japon. Le lecteur se retrouve rapidement plongé dans une lutte intestine de pouvoir où amour et obligations ne font guère bon ménage. On appréciera les sujets abordés dont notamment la notion du couple, la maternité mais aussi une ode à la famille.

Un dessin réalisé par Aya Tanaka, somme tout classique mais efficace, avec un découpage réussi et des encrages de belle facture, où de belles personnes évoluent dans des décors plutôt fouillés, sert un scénario des plus intéressants.

LE CŒUR ET LE DEVOIR Himawari NISHINO/ Aya TANAKA Collection Doki-Doki Editions BAMBOO 228 pages, 7,50 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 23 Novembre 2022

Remise du 9ème prix de la BD aux couleurs du blues le 19 novembre 2022 à l’espace culturel Faure de Limay dans le cadre du festival Blues s/Seine

Depuis 2014, la volonté des associations Bulles de Mantes et Blues sur Seine de mettre en évidence les connexions entre le blues et la bande dessinée se réalise notamment dans la création du Prix de la bande dessinée aux couleurs du blues, qui récompense chaque année le meilleur album illustrant une thématique du blues ou des musiques afro-américaines qui en sont dérivées, ou encore illustrant le contexte social et historique en relation.

Pour ce vote, près d’une vingtaine d’albums parus entre juin 2021 et mai 2022 ont été examinés par un comité de lecture de Bulles de Mantes, pour sélectionner cinq titres dans la liste finale (Jazzman, de Jop chez Albin Michel, Prince, collectif paru chez Petit à Petit,  Retour à Liverpool, de Hervé Bourhis et Julien Solé chez Futuropolis, Satchmo, de Léo Heitz chez  Jungle, et Les Zazous T1, de Salva Rubio et Danide chez Glénat).

Le jury, composé de représentants des deux associations, ainsi que des représentants des mondes de la lecture, de la musique, et de l’éducation, a donné ses suffrages au très réussi album Satchmo du jeune auteur Léo Heitz paru chez Jungle et lui a donc décerné le prix 2022.

La cérémonie de remise du prix a eu lieu à l’entracte entre les concerts de Dejook et Malted Milk, samedi 19 novembre à

20 heures 30, à l’espace culturel Christiane Faure de Limay. Le lauréat, Léo Heitz, a fait le déplacement de Strasbourg pour recevoir le prix ainsi qu’un chèque de 500,00 € des mains de madame Chantal Cippelletti, Présidente de Blues s/Seine et de monsieur Bernard LAUNOIS, Président de Bulles de Mantes. L’auteur s’est livré à une séance de dédicaces, pendant l’entracte et toute la deuxième partie du concert, qui a remporté un franc succès.

Une exposition de reproductions des planches de Satchmo a été présentée à l’occasion dans la salle de spectacle de l’espace culturel Faure de Limay les 19 et 20 novembre 2022.

Alors pour ceux qui n’auraient pas découvert cet album, en voici un résumé : le récit imagine de façon très romancée et dramatique les relations avec sa mère de Louis Armstrong durant sa jeunesse, et les difficultés que rencontrait à cette époque un musicien noir pour exercer son talent.

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Divers

Repost0

Publié le 22 Novembre 2022

PICSOU, LE DRAGON DE GLASGOW, un beau et attendrissant flashback sur la jeunesse de Picsou

Qui ne connait pas le personnage le plus pingre de la dynastie Disney mais aussi l’homme le plus apprécié des jeunes et moins jeunes lecteurs européens ? C’est bien évidemment Balthazar Picsou qui, avec le 17ème album de la série Collection Originales, fait une entrée fracassante. Initiée par les éditions GLENAT, cette belle collection est réalisée par des auteurs reconnus de la bande dessinée européenne, qui font revivre les grands personnages de Disney dans des aventures totalement inédites.

On ne présente plus le scénariste Joris Chamblain qui, depuis quelques années, enchaine bon nombre de séries à succès, à commencer par Les carnets de Cerise, et qui s’attaque cette fois au monument qu’est Picsou en revenant sur sa jeunesse.

Picsou nait dans une famille d’origine modeste qui vit à Glasgow, à deux pas des mines de charbon, terrain de jeux préféré du petit garçon aventureux et espiègle qu’il est. Picsou aime également le théâtre, hélas, réservé aux classes bourgeoises dont il ne fait pas partie jusqu’à… La rencontre de la belle Erin, nièce de la directrice du théâtre de Glasgow, dont il tombe éperdument amoureux et qui va lui permettre de découvrir la scène et l’envers du décor. L’exploitation des mines se porte au plus mal et lui vient l’idée d’utiliser un subterfuge théâtral, en l’occurrence un dragon, et qui sait, peut-être sauver les mines ? Picsou, Erin et ses petites camarades venues l’aider arriveront-ils à leurs fins ?

Avec un scénario plutôt bien construit, Joris Chamblain présente l’ineffable Picsou sous d’autres facettes que celles qui feront sa triste réputation lorsqu’il aura fait fortune. Revisiter un personnage tel que Picsou s’avère des plus compliqués, mais force est de constater que c’est réussi, et le lecteur en (re)lisant ses aventures d’adulte comprendra peut-être mieux certaines attitudes de ce vilain petit canard qu’on lui fait porter depuis sa création.

Il fallait tout le talent du dessinateur Fabrizio Petrossi, reconnu comme l’un des rares capable de dessiner tous les personnages de la famille Disney, pour inventer ces personnages tous aussi attachants les uns que les autres qui évoluent dans de superbes décors.

Voilà un bel album qui devrait donner envie de (re)découvrir cette collection qui mérite le détour.

PICSOU LE DRAGON DE GLASGOW Joris CHAMBLAIN/Fabrizio PETROSSI Collection Créations Originales Éditions GLENAT, 56 pages, 15,00 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 17 Novembre 2022

LE CRIME PARFAIT, plus diabolique que ça, on meurt !

Comment est-ce possible d’avoir tant d’imagination pour arriver à ses fins ? Parfois, également, le crime si parfait révèle bien des surprises et assurément, pas celles que les protagonistes attendaient. Voilà ce que nous proposent quinze auteurs de bande dessinée, et pas des moindres, de scénariser et de mettre en images onze courts récits qui font le bonheur du lecteur.

Tous ces auteurs, de Gess à Christian de Metter en passant respectivement par Nicolas Barral, Richard Guérineau, Iñaki Holgado avec A. K. Seltzer, Christophe Chabouté, Pascal Rabaté, Jean-Philipe Peyraud avec Cyril Liéron, Tony Sandoval avec Miceal Beausang O’Griafa, Emmanuel Moynot, Jean-Paul Krassinsky, Cyril Pomès ont, au minimum un point commun, c’est celui d’aimer le polar et cela transpire dans toutes les pages de l’album.

Difficile de choisir parmi tel ou tel récit tellement ils sont tout aussi surprenants les uns que les autres. Que ce soit le meurtre du micheton fomenté par une de ses « protégées » à l’occasion d’une danse, ou encore la couardise d’un détective privé qui aurait laissé faire des meurtres sans jamais les dénoncer et qui finira par le payer, tous ces faits-divers intriguent, interrogent sur la condition humaine.

L’exercice de rendre un récit captivant en si peu de pages, puisque les histoires ne comportent pas plus de 5 feuilles, relève de la gageure et l’on ne peut que se féliciter de constater qu’on est tenu en haleine à chaque intrigue.

Chaque histoire est ponctuée d’une page remettant dans le contexte le récit et permettant ainsi de mieux appréhender ces crimes qui avaient fait la une des journaux à leur époque.

Alors, prêt à s’étonner, s’émouvoir, se questionner sur des méthodes et des savoir-faire hors du commun ? Peut-être que le lecteur regardera ses congénères d’une autre manière une fois qu’il aura lu cet album.

LE CRIME PARFAIT Collectif Éditions PHILEAS 112 pages, 19,90 €

Bernard LAUNOIS

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 15 Novembre 2022

CACHE-CACHE BATON, comme un goût de madeleine de Proust

Vivre dans une communauté dans les années 70 n’est certes pas banal, et lorsqu’on participe à cette expérience dans la petite enfance, cela laisse forcément des souvenirs que l’auteur Emmanuel Lepage s’était juré de raconter un jour.

Mais que reste-t-il aujourd’hui de ces moments passés en groupe, où enfants et adultes ont partagé des bouts de vie ?

Assurément des souvenirs qui sont souvent bien fugaces, et si l’on veut ne pas les perdre complètement, mais aussi les compléter, il ne faut pas tarder à les interroger ceux qui les ont vécus avant qu’ils ne disparaissent. C’est ce qu’Emmanuel Lepage a entrepris ces derniers temps avant de réaliser l’album, en interviewant les protagonistes qui ont répondu à son appel.

S’il ne reste principalement pour l’auteur que de bons souvenirs de ces cinq ans passés en communauté, il apparait que ce ne soit le cas de tout le monde, à commencer par ses parents qui auraient préféré que cette enquête soit réalisée après leur mort. La ténacité de l’auteur permettra d’écouter mais encore plus d’entendre comment tout un chacun a vécu cette expérience, assurément hors du commun eu égard à la période, et d’en retracer une histoire sociale.

Emmanuel Lepage signe là un scénario des plus intimes et on peut se demander si ce retour aux sources ne s’apparente pas, d’une certaine manière, à une certaine forme de thérapie.

Devant une formidable mise en images, le lecteur se prendra au jeu de l’enquête, découvrant alors un univers, un mode de vie assez révolutionnaire lorsque la tendance de l’époque virait plutôt à l’individualisme. On appréciera les aquarelles avec des changements d’ambiance de couleurs, rythmant les différentes périodes du récit, permettant ainsi une belle lisibilité. Voilà une belle pierre à l’édifice du talent d’Emmanuel Lepage qui ne pourra laisser personne indifférent.

A lire et (re)lire instamment !

CACHE-CACHE BATON Emmanuel LEPAGE Éditions FUTUROPOLIS 304 pages, 29,90 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 10 Novembre 2022

LE PARIS DES MERVEILLES T1, celui des années folles, pleines d’enchantements et de magie

Le Paris des années 1900 n’empêche pas, hélas, le Paris des escrocs et des roublards qui n’ont qu’en tête de se faire de l’argent facile sur le dos de la bourgeoisie. C’est ainsi que le directeur d’un cercle de jeu privé, devant la chance surnaturelle d’un nouveau joueur, mandate le mage et gentleman Louis Denisart Hippolyte Griffont afin de déjouer celui qu’il soupçonne de tricher grâce à ses talents de magie. Et lorsqu’on ajoute le retour d’une jeune cambrioleuse qui recommence à sévir sur la capitale et une affaire d’État qu’il devra démêler pour couronner le tout, cela fait beaucoup d’enquêtes diverses et variées pour un seul homme qui devra mettre en avant ses talents tant de magicien que de fin limier.   

Ce titre de livre aura sûrement rappelé à bon nombre de lecteurs les univers de Pierre Pevel, auteur de romans fantasy à succès et plus particulièrement ce titre éponyme. Après avoir créé le scénario de bande dessinée Les artilleuses pour le dessinateur Étienne Willem, pourquoi s’arrêter en si bon chemin alors qu’il y a encore tant à faire ? Voilà que Pierre Pevel et Étienne Willem décident l’adaptation du roman éponyme qui permettra au lecteur de (re)découvrir ce roman au travers des traits d’Étienne Willem sur des dialogues de Pierre Pevel.

Dès les premières pages, le décor du Paris des années folles de Pierre Pevel est planté, avec notamment des animaux volants et autres gargouilles parlantes évoluant dans de beaux décors comme sait les réaliser Étienne Willem. Le cadrage, l’organisation des cases, tout concourt à divertir le lecteur sans l’éloigner des intrigues du récit. On ajoutera la belle mise en couleurs de Tanja Wenish pour le plaisir des yeux.

Voilà un premier opus fort attractif, d’un diptyque correspondant au tome 1 du roman éponyme, qui commence sur les chapeaux de roue et qui laisse augurer un étrange voyage mélangeant steampunk et extraordinaire.

LE PARIS DES MERVEILLES T1 Les enchantements d’Ambremer Pierre PEVEL/Etienne WILLEM Éditions DRAKOO 48 pages, 14,90 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 5 Novembre 2022

HOKA HEY !, des cris de désespoir à l’apaisement de la colère

« En avant ! », traduction du titre de l’album, reflète bien cette fuite en avant d’un groupe de jeunes adultes et un d’un gamin qui n’ont, a priori, aucun point commun et pas plus de raisons de se rencontrer et de s’associer.

Georges, jeune Lakota, recueilli et éduqué par le pasteur Clemente, ne sait pas ou peu de choses de ses origines mais rêve du modèle américain insufflé par le pasteur. La rencontre fortuite avec Little Knife, personnage violent et cynique, également Amérindien et de ses deux compères vont bouleverser sa vie. Little Knife, à la recherche de l’assassin de sa mère, décide de tuer Georges, témoin du meurtre de son tuteur puis se ravise et décide de l’emmener de force dans son aventure meurtrière.

Pourquoi Little Knife décide-t-il de garder un témoin si gênant qui ne peut que ralentir leur quête, d’autant plus le trio infernal sait qu’ils sont traqués par un chasseur de primes ?

Avec ce western peu commun, dans le sens où il fait la part belle aux Indiens du Lakota, l’auteur Neyef met l’accent sur l’appartenance culturelle, influencée par l’éducation qu’a reçue tout un chacun. Entre Georges, le jeune Lakota et les trois compagnons, il y a un monde qui les sépare dans le mode de vie, l’espérance, etc, et il s’avère intéressant de voir comme l’auteur va, petit à petit, amener à réfléchir sur leur condition respective.

Le récit est remarquablement mis en images par Neyef, et le lecteur sera tiraillé dès les premières pages entre dévorer cet album de plus de 200 pages pour en connaître le dénouement, ou s’arrêter sur les splendides aquarelles pour les contempler.

 

HOKA HEY ! NEYEF Collection Label 619 Éditions RUE DE SEVRES 224 pages, 22,90 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0