Tony Sandoval (scénariste, dessinateur, coloriste)

Professionnel du design, Tony Sandoval se lance dans la bande dessinée en participant à des collectifs au dessin, puis à partir de 2015, avec Mille tempêtes il réalise la bande dessinée en tant qu’auteur complet. Cet autodidacte de génie transporte le lecteur dans ses univers fantastiques avec un dessin réaliste rehaussé de superbes couleurs dont il a le secret. On retrouvera avec plaisir, ces dernières productions respectivement aux éditions Glénat avec Oscuro en rosa, qui s’adresse à un public adulte et aux éditions Maghen avec Volage en duo avec Stephen Desberg.

Tony Sandoval dédicacera plus particulièrement son dernier album Volage.

Roberto Zaghi (dessinateur)

L’italien Roberto Zaghi commence sa carrière avec le célèbre éditeur Sergio Bonelli, avec des titres des séries telles que Tex Willer, Zona X, Nathan Never, "Legs Weaver", "Orphelins" et, surtout, "Julia", la jeune criminologue crée par Giancarlo Berardi, dont il dessine une vingtaine d'albums. Depuis 2007, en parallèle à son activité pour Bonelli, il travaille pour la BD franco-belge. Il dessine 7 tomes du polar Thomas Silane, 2 tomes de la bd historique Le vent des libertaires. Ses influences vont de l'univers graphique de Giraud/Moebius à l'école américaine de Caniff-Sickles-Toth (notamment ce dernier), en passant pour les maîtres italiens Micheluzzi, Milazzo et Giardino.

Depuis 2021, Roberto Zaghi remplace le regretté Patrick Jusseaume sur la série Tramp, album qu’il dédicacera plus particulièrement.

Loïc Jouannigot (dessinateur, scénariste et coloriste)

Loïc Jouannigot, né en Bretagne en 1953, est diplômé des Beaux-Arts. En 1987, il publie son premier livre pour enfants : "Le Premier bal d'Agaric Passiflore" (Milan), avec un texte de Geneviève Huriet. L'ouvrage reçoit plusieurs prix littéraires et des récompenses diverses et inaugure la longue série de "La famille Passiflore" (Milan, 23 titres parus). Aujourd'hui, les petits lapins Passiflore sont traduits dans 28 langues et font l'objet d'une adaptation télévisuelle.

En 2012, chez Dargaud, Loïc Jouannigot reprend les personnages des Passiflore en bande dessinée (textes et dessins) avec deux. Suivent deux autres titres avec les textes de Michel Plessix. La sympathique et néanmoins célèbre Famille Passiflore (environ 800 000 albums vendus) est désormais rééditée aux éditions Maghen en 2018 avec À Babord les Passiflore, suivi de Pirouette et Nymphéas, une toute nouvelle histoire qu'il écrit et dessine mettant en scène ses célèbres lapins dans l’univers de Claude Monet. Il dédicacera plus particulièrement ces deux derniers albums.

Photo © Bulles de Mantes

Jas (scénariste et dessinateur)

Jas est né à Blois en 1974. C'est à travers le journal du Lycée qu'il découvre la BD en réalisant ses premières planches puis il participe à des travaux publicitaires ainsi qu'à la réalisation de cartes de vœux ou d'illustrations. Il monte à Paris et se lance à fond perdu dans la création et se montre très prolifique. Il réalise tour à tour la série Néris, Choupette, Jacques Riffeur, ... ainsi que de nombreuses illustrations, notamment dans le parascolaire. Il participe à des bandes dessinées de communication, pour les entreprises et effectue des interventions en milieu scolaire de la maternelle au lycée.

Photo © Bulles de Mantes

Salima (scénariste)

Passionnée depuis son adolescence par la culture anglo-saxonne, elle a vécu en Angleterre à Eastbourne de 2003 à 2004 où elle a perfectionné son anglais. Elle travaille actuellement avec Jas sur différents projets.

Photo © Bulles de Mantes

Aurélien Morinière (Illustrateur)

Après quelques années consacrées à la peinture abstraite mais aussi au cinéma d'animation, Aurélien Morinière embrasse la carrière d’illustrateur avec bon nombre d’albums, passant par le roman graphique et la science-fiction sans oublier le développement d’un travail de peinture et d'illustration personnel qui l'amène à exposer en France, aux Etats Unis (Los Angeles, Palo Alto, San Francisco) et en Chine (Qingdao, Chongqing, Hangzhou). Riche d’une vingtaine d’albums, de Les trois petits cochons à Visages – Ceux que nous sommes, son dessin réaliste remarquablement mis en couleurs fait merveille et ce, pour le grand plaisir des lecteurs.

Aurélien Morinière dédicacera plus particulièrement son dernier album Visages – Ceux que nous sommes.

BRIAC (dessinateur)

Briac est auteur, peintre et dessinateur de BD, et vit dans les Côtes d’Armor. Après avoir fait Beaux-Arts à Brest, puis suivi à Paris la formation de l'atelier bande dessinée à l'Académie Charpentier de la grande chaumière, il a commencé une carrière de graphiste. C’est plus tard qu’il se lance dans la BD et obtient rapidement deux prix récompensant les jeunes auteurs. Il est l’auteur d’albums remarqués dont ArMen 43, et La Nuit Mac Orlan (scénario d’Arnaud Le Gouëfflec, éditions Locus Solus). En 2022, il a de nouveau collaboré avec Le Gouëffec et dessiné Méridien, qu’il dédicacera au festival.

Patrice BROCHARD (scénariste, dessinateur et sculpteur)

Patrice Brochard, dit aussi Bull, est diplômé en sculpture au lycée Napoléon de l'Aigle en 1990. Sculpteur et modeleur, il met à profit ce qu'il a appris pour façonner manuellement de petites séries limitées de figurines de personnage BD. Ces œuvres sont ensuite exposées dans des festivals BD ou vendues à des collectionneurs. Puis en 2017, il réalise son premier album BD Le voyage de Néphi, puis récemment Les Damnés du royaume des ombres.

Juan-Maria CORDOBA (dessinateur)

Dessinateur normand d’origine espagnole, Juan-Maria Cordoba a dessiné dans de nombreux fanzines tout en menant une carrière de graphiste dans la publicité. Il publie ses premiers albums au début des années 2000 avec des albums engagés qui sont remarqués : Fallait pas faire les cons, L’affaire se corse, et Amiante, chronique d’un crime social. Il dessine ensuite notamment les séries Los Conquistadores et Nono et Moumoune, et dernièrement Les Vikings, qu’il dédicacera au festival.

Claire Bigard (scénariste, dessinatrice, coloriste)

Claire Bigard, dessinatrice dans la publicité décide de se lancer dans la bande dessinée en 2009-2010, en tant qu’auteur complet (dessin + scénario + couleurs) avec la série Méprise. Avec son trait réaliste, elle s’est rapidement faite remarquée par les éditeurs pour la réalisation de bande dessinée historique. Ainsi, elle a repris en 2012 le dessin de la série Agris dont le tome 3 Le cœur ou la raison et a réalisé des panneaux d'illustration sur les Gaulois pour le musée archéologique de Lattes en 2013.

Mais Claire Bigard n’a pas qu’une seule corde à son arc, c’est également une organisatrice de festivals BD et nous avons toujours plaisir à l’accueillir à Bulles de Mantes où elle dédicacera tout particulièrement son dernier album Marie-Madeleine aux éditions La Muse.

Renaud Eusèbe (illustrateur)

Tombé dedans quand il était petit, Renaud Eusèbe est un amoureux de la bande dessinée et a toujours rêver d’en faire. Il faudra attendre quelques années après la réalisation de contes pour enfants pour la sortie du premier tome de La rose et l’aigle qui sera suivi de deux autres opus.

De Grain de liberté (3 tomes) à son dernier opus, Au bout de la piste, le dessin réaliste de Renaud Eusèbe se prête tout à fait à la science-fiction mais également au récit historique où il excelle.

L’auteur dédicacera plus particulièrement son dernier opus, Au bout de la piste.

Béatrice et Michel Constant (scénario, dessin et couleurs)

Difficile de dissocier Béatrice et Michel Constant, réunis sentimentalement et professionnellement depuis 1982, alors en études à l'École supérieure des arts de Saint-Luc section « Bande Dessinée ». Michel au scénario et au dessin, Béa à la couleur. Adepte de la ligne claire avec un dessin des plus réalistes, Michel Constant s'associe d’abord avec le scénariste Denis Lapière pour créer le personnage de Mauro Caldi, pilote de Ferrari et détective amateur des années 50, en 1987 (6 titres jusque 1993) avec les couleurs de Béatrice. Il se lance plus tard avec Michel Vandam dans la série Bitume (6 titres, Casterman) toujours avec les couleurs de Béatrice. Viennent ensuite  avec Jean-Louis Cornette respectivement, Red River Hôtel, Au centre du nowhere et Tueur de femme.

Béatrice et Michel Constant dédicaceront plus particulièrement leurs dernières éditions chez Futuropolis, La dame de fer et Lady Jane.

Pierre-Emmanuel Dequest (scénariste, dessinateur, coloriste)

Pierre-Emmanuel Dequest, illustrateur pour la presse jeunesse dans un premier temps, apprécie tout particulièrement à la nature et n’a pas tardé à travailler pour des parcs nationaux dans la réalisation de croquis de la faune et de la flore. Son approche de la bande dessinée s’effectuera en tant que coloriste puis vient le moment de se lancer avec l’album Tom Morel puis les albums s’enchainent de Hélie de Saint Marc à L’appel de la forêt en passant par Akki et Croc-Blanc.

Mantais depuis bon nombre d’années, il collabore activement à l’association Bulles de Mantes avec notamment des animations scolaires dans la région.

Pierre-Emmanuel Dequest dédicacera plus particulièrement L’appel de la forêt, son dernier album.

Cyril BONIN (scénariste et dessinateur)

Cyril Bonin se forme aux Beaux arts de Mâcon puis intègre l’atelier d’illustration de l’école des arts décoratifs de Strasbourg. Ayant rencontré le scénariste Roger Seiter, il dessine alors les deux premiers tomes de la série Fog (Casterman). Plus tard, il dessine le premier album de la série Quintett, scénarisée par Frank Giroud, puis collabore avec Laurent Galandon pour dessiner Quand souffle le vent (Dargaud).

En 2010 il réalise son premier récit en tant qu’auteur complet chez Dargaud, avec la comédie policière Chambre Obscure. En 2012 il  publie le roman graphique L’Homme qui n’existait pas, En 2020, il Stella, et en 2021 publie Comme par hasard. En 2022, il adapte magnifiquement Les Dames de Kimoto, qu’il dédicacera au festival.

Photo©  Claude Truong-Ngoc 2013

H.NICO (scénariste et dessinateur)

Il gribouille sa première BD à l'âge de six ans et Lucky Luke fut sa première source d'inspiration, très vite rejoint par Tintin ! Puis il découvre des super héros Marvel grâce à la revue Strange (« autant dire que je me suis alors pris une sacrée claque dans la tronche »). Depuis, il a fondé l'association Elonan Comics, destinée à promouvoir de jeunes auteurs à travers des publications orientées "comic-books de super-héros". Ses auteurs fétiches sont Hergé, Bruce Timm et Todd Mac Farlane !

Marie JAFFREDO (scénariste et dessinatrice)

Dessinatrice d’origine bretonne et normande, née à Caen en 1966, Marie Jaffredo commence une carrière d’architecte et d’urbaniste avant de se tourner vers sa passion de toujours, la bande dessinée.

Elle dessine alors des BD sur des scénarios de Michaël Le Galli, abordant des histoires sombres et angoissantes comme les séries Les Démons de Marie (sur la folie) et Le Sang des bâtisseurs (thriller médiéval), ou l'album Les Damnés de Paris. Ils traitent aussi de l’art avec Édouard Manet et Berthe Morisot : une passion impressionniste.

En tant que scénariste-dessinatrice, elle aborde la chronique villageoise avec Et si…, et le parcours du combattant d'une adoption en Chine avec Yuan : journal d'une adoption. Enfin en 2022, elle réalise Le Printemps de Sakura qui reçoit à Angoulême le Prix du Jury Œcuménique de la Bande Dessinée, et qu’elle dédicacera au festival.  Le Printemps de Sakura fait l’objet d’une exposition jusqu’au 30 juin à Mantes-la-Jolie, au Foyer des Jeunes Travailleurs, rue d’Alsace.

Photo©  Gérald Garitan 2022

Cécile MBAZOA (scénariste)

Camerounaise d’origine, Cécile Mbazoa est professeur de Sciences économiques et sociales (SES) en région parisienne. Passionnée par Shakespeare, elle a écrit le scénario d’une pièce de théâtre qui sera jouée au Ranelagh tous les soirs pendant deux mois et demi, dans laquelle elle imagine imaginer la rencontre de Molière et Shakespeare.

Forte de ce succès, elle adapte sa pièce en BD en s’adjoignant la collaboration d’Aurélie Betsch au dessin : Coup de théâtre, quand Molière rencontre Shakespeare, qu’elle dédicacera au festival.

Photo©  Elie Julien 2017

François PLISSON (dessinateur)

Peintre, dessinateur, sculpteur, musicien, François Plisson a plus d’une corde à son arc. Vivant en région parisienne et amoureux de la Bretagne, forte source d’inspiration pour lui, il s’est lancé dans la BD après avoir fait l’Ecole Nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il a notamment dessiné la série Tristan (scénario d’Hélène Cornen) publiée chez Dargaud, puis chez Caterman la série Taanoki scénarisée par Jéromine Pasteur et chez Nuclea Akarad, sur un scénario de Franz.

Depuis 2004 il illustre la série jeunesse les Korrigans d'Elidwenn pour les 6/11 ans sur un scénario d'Hélène Cornen aux éditions de La Fibule.

Philippe GUILLAUME (scénariste)

Alors directeur du service financier des Échos, le journaliste Philippe Guillaume rencontre Pierre Boisserie par l’entremise d’Éric Stalner et embrasse une carrière de co-scénariste apportant notamment toute son expertise d’analyse financier pour la réalisation des séries Dantès, La banque, Le banquier du Reich et L’or des belges.

Co-fondateur de l’association Bulles de Mantes qu’il présidera jusqu’en 2016, il se consacre maintenant pleinement au scénario avec dernièrement, la co-scénarisation d’Une féministe révolutionnaire à l’atelier - avec la militante Fabienne Lauret - qu’il dédicacera au festival, mais aussi le premier tome de L’or des belges.

Pierre BOISSERIE (scénariste)

Après une vingtaine d’années d’exercice en tant que kinésithérapeute, Pierre Boisserie devient scénariste en s’associant dans un premier temps à Eric Stalner pour la série La Croix de Cazenac. Forts de ce succès, ils entreprennent la série de science-fiction Voyageur puis le triptyque historique Saint-Barthélemy et la série Flor de Luna. La rencontre avec Philippe Guillaume, alors directeur du service financier des Échos sera déterminante et donnera lieu à de beaux scénarios à succès tels que la série Dantès, La Banque, Le Banquier du Reich et L’Or des belges.

Ce talentueux et infatigable scénariste, fort d’une trentaine de série, nous a crédité cette année 2023 de deux albums, Ambroise Paré et le tome 8 de L’épopée de la franc-maçonnerie.

Stéphane BRANGIER (dessinateur)

C’est sous le pseudonyme de Siro que ce dessinateur de talent, autodidacte, commença sa carrière avec des titres comme Master Volume, Polka. Il collabore notamment à la série Voyageur coscénarisé par Eric Stalner et Pierre Boisserie. Mais rapidement l’auteur reprend son nom pour signer bon nombre de séries à commencer par Attoneen, déjà avec Pierre Boisserie avec lequel il continuera une indéfectible collaboration, La Banque, Cigarettes, le Dossier sans filtre et l’Or des Belges, album qu’il dédicacera pendant le festival.

Jason DILUKEBA (scénariste et dessinateur)

Jason Dilukeba est influencé par l'animation japonaise : il se dirige très tôt vers le dessin et suit des études d'arts graphiques, puis de communication visuelle. A 23 ans il commence une carrière d'illustrateur pour divers magazines et s'initie à la photogravure, avant d'entreprendre la création de son premier manga, Ekeko, qui lui vaudra le prix SFR Jeunes Talents. Ses inspirations premières sont des maîtres mangaka tels qu'Osamu Tézuka, Hayao Miyazaki, Akira Toriyama ou Go Nagaï, ainsi que l'art des peuples du monde entier...

Artin DILUKEBA (scénariste)

Né en 1986 à Argenteuil, Artin Dilukeba est un touche à tout : chroniqueur dans la presse indépendante, photographe et blogueur culinaire. Il fait des études en hôtellerie-restauration sans négliger pour autant l’attirance qu’il a pour le monde des arts. Artin Dilukeba publie son premier roman à 25 ans, Si vous logez chez les chauves-souris, dormez comme elles  (Les 3 génies Editions). Il écrit aussi les scénarios de Kuly le moustique, albums jeunesse illustrés par son frère Jason, et qu’il dédicacera au festival.

Imaginons une planète en surpopulation pour laquelle la seule échappatoire réside dans la recherche d’une exoplanète apte à recevoir une partie de la population. C’est dans cette aventure que la jeune Omula embarque avec ses parents. Seulement, eu égard à la durée du voyage, chaque membre d’équipage dispose de deux clones susceptibles de pouvoir servir de pièces de rechange s’il advenait qu’un organe de leur corps ait besoin d’être remplacé. Concomitamment, notre bonne vieille terre s’avère être le théâtre d’un complot politique au sein de la Rome antique.

Mais quel rapport peut-il bien avoir entre les deux planètes, avec des civilisations aux antipodes ?

Des événements dramatiques ne vont pas tarder à modifier le voyage spatial qui vont précipiter Omula et Rema, un de ses substituts, dans une histoire des plus incroyables.

Quel scénario original pour le récit que nous a concocté le talentueux scénariste Yves Sente, qui verra son dénouement dans un prochain album ménageant ainsi le suspense. Habitué à des séries plutôt classiques telles que XIII, Thorgal ou encore Blake et Mortimer, Yves Sente réunit ici deux univers qu’il affectionne et ce, pour le plus grand plaisir du lecteur. Aventure avec un grand A au travers de l’univers, retour sur une civilisation antique où tous les coups sont permis, tous ces éléments concourent à tenir en haleine le lecteur et lui impose de patienter pour en voir la fin.

Le dessin hyperréaliste de Jorge Miguel, mis en couleur par Delf, colle parfaitement au récit, alternant les couleurs chatoyantes de la cité antique en contraste avec celles plutôt sombres de l’espace.

Enfin, le titre Omula et Rema s’approche tellement de Romulus et Remus que l’on ne peut s’empêcher de penser que ce n’est guère fortuit. Le deuxième opus nous en apportera peut-être la réponse.

À découvrir instamment.

OMULA ET REMA T1 LA FIN D’UN MONDE Jorge MIGUEL/Yves SENTE Éditions RUE DE SEVRES 88 pages, 18,00 €

Bernard LAUNOIS

Rien ne va plus au royaume de Palantia, voilà que la princesse Valadira, nouvelle reine après avoir fomenté la mort de sa sœur n’a qu’une seule idée en tête, c’est de faire disparaitre Ysaut, l’héritière légitime du trône heureusement enlevée par le vieux et fidèle Ariston Bergère. Mais où fuir avec un nourrisson quand on a une horde de cavaliers à ses trousses sinon s’enfoncer dans le marécage où seuls les pires criminels sont envoyés ? Hélas, Ysaut trop faible ne résista pas à cette chevauchée mais comment alors trouver un subterfuge pour garder vivant son nom et pousser les traitres à entamer une traque dans le marécage ? Ariston Bergère a plus d’un tour dans son sac mais il sait qu’il se trouve dans un milieu des plus hostiles pour les humains et qu’il n’a pas droit à l’erreur jusqu’à l’arrivée de Sombra, l’aventurière masquée du marécage…

Le décor est planté, les protagonistes prêts à en découdre pour démêler cet imbroglio moyenâgeux où se mélange réel et fantastique. Avec un scénario plutôt bien ficelé, l’auteur Antonio Zurera Aragon emporte le lecteur dans un univers fantasy animalier que ne renierait pas le talentueux Régis Loisel, auteur de La quête de l’oiseau du temps.

Non content d’être un bon conteur, l’auteur Antonio Zurera Aragon s’avère également être un remarquable dessinateur et le lecteur s’étonnera de découvrir des êtres tout aussi fantastiques les uns que les autres évoluer dans une nature aussi luxuriante qu’inquiétante. Avec un dessin des plus dynamiques, on se croirait, au détour de certaines planches, dans un dessin animé. Enfin, on attribuera une mention particulière à la superbe mise en couleurs d’Hiroyuki Ooshima qui sublime le dessin.

MARECAGE T1 Sombra Antonio ZURERA ARAGON Éditions DUPUIS 112 pages, 21,95 €

Bernard LAUNOIS

Né avec une cuillère d’argent dans la bouche, le jeune florentin Fransesco Carletti entreprend de suivre la carrière de son père Antonio, qui a fait fortune dans le commerce. C’est après une formation de deux ans en Espagne que père et fils s’embarquent dans une singulière aventure, celle de faire le tour du monde en espérant faire fortune avec le trafic humain, visiblement plus lucratif que celui des soieries et autres épices en perte de vitesse. Seulement, traverser les mers alors que les guerres font rage s’avère des plus périlleux et la vie confortable d’une bourgeoisie florentine n’est plus qu’un lointain souvenir à bord de navires où les conditions de vie sont particulièrement difficiles.

A la rudesse des traversées s’ajoutent les tracasseries administratives notamment pour passer les frontières où seule la monnaie sonnante et trébuchante s’avère une planche de salut. Alors, quand enfin ils arrivent à négocier l’achat d’esclaves, le retour avec la cargaison de malheureuses victimes de pauvres hères se révèle encore plus difficile que l’aller. Combien arriveront à bon port, quand sur le bateau la nourriture commence à manquer et les maladies ne cessent de progresser ? Quel regard va finalement porter Franscesco sur ce commerce d’esclaves ?

Réalité, fiction ou plutôt un mix des deux, l’historien et scénariste Giorgio Albertini construit son scénario des plus exaltants à la manière du carnet de bord, tenu au jour le jour, d’un périple peu ordinaire où le jeune Carletti tantôt découvre des paysages merveilleux des contrées traversées de l’Afrique au Japon tantôt se trouve confronté à des conditions de vie des plus inhumaines et insupportables.

L’intérêt du récit réside à la fois dans l’évocation d’un personnage qui a réellement existé et vécu cette aventure extraordinaire, mais aussi dans le plaisir d’un scénario bien ficelé où le suspense est entretenu tout au long d’un opus de plus de 250 pages.

À son talent de scénariste Giorgio Albertini ajoute celui de dessinateur avec une remarquable mise en images qui devrait assurément passionner les amoureux de l’aventure avec un grand A.

CARLETTI un voyageur moderne Giorgio ALBERTINI Éditions CASTERMAN 268 pages, 25,00 €

Bernard LAUNOIS