Publié le 24 Février 2019

Balle Tragique pour une série Z, retour vers le Hollywood des années 50

Z comme Zorro, voici dans quel téléfilm de Disney Jimmy White, acteur désormais dévolu aux séries B, s'est laissé convaincre d'accepter le job proposé par son agente. Faut dire que ce nouveau rôle pas très folichon va lui permette de s’acquitter de ses dettes de jeu et de surtout faire les yeux doux à Sally David, jeune nymphette qui fait partie du même casting. Seulement les événements qui vont suivre ne vont pas vraiment jouer en sa faveur : un coup d'épée malencontreux pendant le tournage du film va le clouer sur un lit d'hôpital et l'éloigner du tournage. Rien ne va plus, la belle Sally semble plus intéressée à répondre aux avances d'un producteur en vogue alors que son agente, qui ne l’intéresse pas, se montre beaucoup trop empressée auprès de lui. 

Comment le pauvre Jimmy va-t-il s'en sortir, d'autant plus que les ennuis, ça arrive toujours en escadrille ?

Le scénariste Roger Seiter distille avec talent l'intrigue d'un scénario qui monte en puissance au fur et à mesure des pages pour finir en apothéose. Avec des dialogues alertes, l'intrigue promène le lecteur dans les arcanes, pas toujours reluisants, du cinéma hollywoodien des années 50.

Avec un dessin plutôt réaliste, le dessinateur Pascal Regnaud entraîne le lecteur alternativement dans des décors de cinéma plutôt réussis et dans les quartiers cossus de Los Angeles. Une mention particulière est  à donner pour les couleurs, principalement ocrées et renforcées par des fonds noirs de bon aloi, qui collent particulièrement bien à l'ambiance de l’histoire.

BALLE TRAGIQUE POUR UNE SÉRIE Z SEITER/REGNAUD Collection TREIZE ÉTRANGE Éditions GLÉNAT 64 pages 17,00 €

Bernard Launois

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 21 Février 2019

TER T3, l’imposteur, une fin de cycle haletante…

JupiTER, vaisseau à la dérive, est petit à petit envahi de moines-soldats du Haut-Mesnil, êtres totalitaires à la solde d’un chef qui n’a de cesse de mettre tout le monde à sa botte et surtout la bande d’insurrectionnels dont Mandor fait partie. Ici, les alternatives ne sont pas légion et sont sans avenir, ou l’on se soumet à l’ordre et on est asservi ou on est exécuté.  Que vont pouvoir faire Mandor et ses compagnons d’infortune ?

 

Avec ce tome 3, le scénariste Rodolphe finit en beauté le premier cycle d’une série de science-fiction dont il a le secret, avec du suspense, des courses-poursuites mais également pas mal de questions existentielles qui pourraient fort bien être d’actualité. Mandor ne cesse de se poser des questions : est-il un cyborg alors qu’il se comporte comme un humain, avec des sentiments pour ceux qui l’entourent ? Peut-être le sentiment furtif qu’il aurait pu apporter quelque chose alors que le moral est au plus bas. Les découpages sont particulièrement efficaces et le sentiment de fuite en avant pour un avenir des plus incertaines transpire à chaque page.

Le dessin de Christophe Dubois est toujours aussi léché et sert remarquablement le scénario de Rodolphe. Avec des paysages futuristes du plus bel effet, le dessinateur transporte le lecteur dans un univers fantasmagorique avec des couleurs chatoyantes de campagne en contraste avec les scènes plus sombres au sein du vaisseau.

Une mention spéciale est à mettre pour l’astucieux et superbe cahier graphique d’une quinzaine de pages sur les premières illustrations et crayonnés du prochain cycle, histoire de faire patienter le lecteur pour de nouvelles aventures.

TER T3 L’IMPOSTEUR RODOLPHE/DUBOIS Editions DANIEL MAGHEN 72 pages, 16,00 €

Bernard Launois

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 17 Février 2019

Macadam Byzance, chroniques de la loose

Que faire quand on a une trentaine d'années, que l'on traîne toute la misère du monde dans une banlieue marseillaise car on n’a pas eu la chance de naître avec une cuillère d'argent dans la bouche ? Est-on plus malheureux pour cela ? Certes, pour une population en perpétuelle détresse financière, l'avenir se voit plutôt au jour le jour, en fonction des opportunités qui peuvent s'offrir à vous mais ce n'est pas pour ça que l'on ne partage pas de bonnes parties de franche camaraderie.

Voilà donc le quotidien d'Ilitch, le narrateur de cet album bien singulier qui respire la joie de vivre malgré un parcours semé d’embûches entourés de potes de galères, entre tournées de bière et de mobylette. Les petits larcins sont légions, ponctués de courses-poursuites pour échapper aux bandes rivales, aux services de police et le retour se fait toujours autour d’un troquet.

Le scénariste Pierrick Starksy livre là une belle histoire, remplie d'humanité, de sensibilité avec un leitmotiv récurant sur la notion du bonheur et de l’amitié indéfectible quoiqu’il arrive. Les dialogues sont enlevés, souvent argotiques mais jamais vulgaire et le lecteur aura maintes fois l'occasion de rire...parfois jaune.

Le dessinateur Pierre Place met en image ces historiettes de belle manière, forçant parfois le trait de ces personnages gouailleurs les rendant particulièrement attachants, le tout dans un décor urbain des plus réalistes.

A l’heure d’une France quelque peu chahuté notamment par les « Gilets Jaunes », Macadam Byzance apparait comme une bouffée d’oxygène que bon nombre de lecteurs devraient apprécier et pour certains, assurément découvrir un monde qu’il leur est étranger.

A méditer

MACADAM BYZANCE STARSKY/PLACE Éditions FLUIDE GLACIAL 64 pages, 12.90  €

Bernard Launois

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 6 Février 2019

HOPE ONE T1 ou le drôle de retour à la réalité !

Quand vous vous réveillez avec un sentiment de gueule de bois et de mal de tête, avec des nausées, et que l’on vous annonce que cela fait 49 ans que vous dormez, le choc est grand ! C’est incroyable, mais c’est pourtant ce qui arrive à Megan Rasch qui, passée l’impression de ressembler à la belle au bois dormant, s’entend dire par le partenaire avec lequel elle partage le « logement » que la terre a été en partie détruite et que la radioactivité est telle qu’elle n’est plus vivable. A se retrouver enfermée dans un vaisseau spatial avec un homme qu’elle ne connait pas et sans aucune perspective d’avenir, il faut avouer qu’il y a vraiment de quoi déprimer ! La jeune Megan va-t-elle finir par s’acclimater à sa nouvelle vie ? Quel rôle joue Adam, son compagnon d’infortune ?

L’auteur complet ‘Fane n’en finit pas de nous surprendre ! Après Streamliner un étonnant roadmovie, voilà qu’il propose un scénario de science-fiction des plus déroutants, angoissants. Les qualificatifs ne manquent pas pour cette histoire de deux personnages qui ne se connaissent pas, dans un univers qu’ils subissent, à la merci d’une panne machine qui pourrait les mener à la catastrophe, et dont la perspective d’avenir n’est guère réjouissante.

Avec un dessin semi-réaliste, ’Fane remplit parfaitement la performance consistant à confiner des personnages dans un même décor, soit le réceptacle d’un vaisseau spatial tournant sans cesse en orbite pendant une cinquantaine d’années. Les couleurs froides d’Isabelle Rabarot collent parfaitement au dessin et renforcent à propos le caractère anxiogène du récit.

 

HOPE ONE T1 ‘FANE Collection Hors Collection  Editions Comix Buro/GLENAT 72 pages, 15,50 €

Bernard Launois

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 1 Février 2019

Clément Oubrerie et Julie Birmant viendront rencontrer le public et se livrer à une séance de dédicaces samedi 9 février à la Médiathèque Christine de Pizan de Poissy : une jolie façon pour eux de clore les deux expositions consacrées à leur diptyque sur Isadora Duncan, que Bulles de Mantes a présentées du 7 janvier au 10 février 2019 dans le cadre de la seconde biennale de la danse de la Communauté Urbaine GPS&O.

 

Les deux albums, Il était une fois dans l’Est et Isadora, parus chez Dargaud en 2015 et 2016, évoquent la vie souvent tragique et la carrière prestigieuse de la mythique danseuse américaine Isadora Duncan. Venue s’installer en France à l’aube du vingtième siècle, elle a complètement révolutionné le genre et fut source d’inspiration pour nombre de célèbres artistes, tels Auguste Rodin et Antoine Bourdelle.

 

Chacun des deux tomes est exposé du 7 janvier au 10 février par Bulles de Mantes dans une médiathèque du territoire : le premier volume, Il était une fois dans l’Est, est présenté à Poissy sur les murs de la Médiathèque Christine de Pizan, et le second, Isadora, est exposé à la Médiathèque La Passerelle de Rosny-sur-Seine. L’exposition met en valeur le grand talent de Clément Oubrerie qui par son dessin inspiré et ses superbes couleurs directes a magnifiquement su nous faire vivre en plein cœur de la danse d’Isadora Duncan.

 

Exposition Il était une fois dans l’Est

Médiathèque Christine de Pizan,

31 Avenue Maurice Berteaux,

78300 Poissy

Séance de dédicaces:

9 février 2019 de 15h00 à 17h00

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exposition Isadora

Médiathèque La Passerelle,

41 Rue nationale,

78710 Rosny-sur-Seine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jérôme Boutelier

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Rédigé par Bulles de Mantes

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