Publié le 28 Avril 2018

L’été fantôme, en attendant l’adolescence…

 

Chaque été immuablement, Louison et sa grande sœur se retrouvent en vacances chez Mamy, dans le sud. Seulement cette année le fossé générationnel se creuse entre les deux sœurs car les centres d’intérêt ne sont plus les mêmes. Aussi, pour combattre l’ennui qui la gagne, l’héroïne va s’inventer Lise, un fantôme qui n’est autre que l’ombre de sa grand-tante décédée ici dans des circonstances qu’elle aimerait bien connaître. Que vient faire Lise au milieu de tout ça, qu’attend Louison de cette apparition qui la terrifie dans un premier temps ? Est-ce que ce fameux fantôme finira par lui faire accepter cette tante qu’elle n’a connue qu’aux travers des photos et des récits de sa grand-mère ?

La jeune autrice réalise une belle performance en accomplissant son deuxième opus avec un pavé de 250 pages avec lequel le lecteur aura du mal à s’ennuyer. Cette bande dessinée, très fluide tant dans la narration que dans le découpage des planches, coule à la vitesse des vacances au bord de la mer où la maison de famille accueille une préadolescente, pas toujours très bien dans ses baskets mais qui, à force de s’ennuyer ferme, va s’inventer un univers onirique où un(e) fantôme tient toute sa place. C’est frais, comme les moments passés sous les arbres de la propriété à se demander s’il convient d’aller à la plage avec ses cousines adolescentes qui ne veulent pas s’embarrasser d’elle ou rester avec Mamy et son chien Rodin, à jouer aux cartes.

Pour plusieurs générations de jeunes filles et garçons, ces vacances familiales auront été souvent le passage de l’âge de l’enfance à l’âge adulte, tant attendu mais aussi tant redouté. Le dessin apparait simpliste mais il n’en est rien, les planches sont fouillées avec de beaux encrages rehaussés par les couleurs saturées de l’été, traduisant parfaitement l’ambiance en contraste avec les noirs de la pénombre d’une maison qui vit volets fermés pour empêcher la chaleur de l’investir.

A lire instamment, avant de retourner sur ses lieux de villégiature.

L’ETE FANTÔME HOLLEVILLE Collection MILLE FEUILLES Editions GLENAT 256 pages, 25,00 €

Bernard LAUNOIS

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 26 Avril 2018

HABANA 2150 T1, quand les papys se rafraichissent la mémoire, ça décoiffe !

Cuba 2190, Alors que les señors Waldo et Rico croupissent dans une maison de retraite, voilà que deux jeunes et pimpantes hôtesses attristées et compatissantes devant les regards affables des jeunes retraités, décident de faire faire un tour à leurs fauteuils roulants.

Seulement nos deux compères ont plus d’un tour dans leur sac et les infirmières ne vont pas tarder à comprendre que le mot grabataire ne fait pas partie du vocabulaire de ces deux retraités. Aussitôt arrivés dans la clairière, adieu la chaise roulante, bonjour le plaid et en piste pour un pique-nique de première classe pendant lequel les retraités ne vont pas tarder à raconter leurs exploits, lorsqu’ils avaient quelques années de moins et qu’ils fréquentaient la pègre cubaine. Affabulations ou réalité, toujours est-il que le tableau est dressé pour le récit d’une aventure des plus déjantées où l’humour et la décontraction sont au rendez-vous.

Le scénariste Thierry Cailleteau sert là un récit des plus trépidants où la précédente vie de ces septuagénaires n’engendrait pas la mélancolie, dans un premier album tout au long duquel les actions sont omniprésentes.

 

Le dessinateur Heloret n’est pas en reste et l’on sent, au travers de ses dessins réalistes, qu’il a pris un réel plaisir à raconter la vie tumultueuse de ces deux personnages. Des poursuites en side-car à la présence de monstres que n’auraient pas renié la série Sillage, tous les ingrédients pour une bonne série sont là et c’est avec impatience que le lecteur attendra la suite des aventures des «  los ancienos ».

HABANA 2150 T1 VEGAS PARAISO Collection HORS COLLECTION Editions VENTS D’OUEST 48 pages, 13.90 €

Bernard LAUNOIS

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 24 Avril 2018

The End, et si la réalité dépassait la fiction ?

Alors que le stagiaire Théodore Atem rejoint dans la forêt de DoKsla au fin fond de la Suède l’équipe du professeur Richard Frawley, spécialisée dans l’étude des arbres, la région de Santa Cruz de la Serós recense des décès humains massifs et inexpliqués. Souvent décrié par ses pairs, le professeur Frawley qui ne peut vivre sans entendre en boucle The end, un standard des Doors, est intimement convaincu que les arbres ressentent les désordres écologiques avant les humains et qu’ils émettent des signaux pour prévenir leurs congénères.

 

Et si les arbres étaient intelligents ? Après tout, pourquoi la nature n’observerait-elle pas également les humains ? Des signaux inquiétants et concordants, tels que la présence de champignons inconnus qui d’un seul coup prolifèrent alors qu’un laboratoire expérimente de drôles de substances, ne confirmeraient-ils pas les thèses du professeur ? C’est sur ce précepte que s’est appuyé le talentueux auteur Zep pour créer le bel et terrifiant album qu’est The end.

On est a des années lumière du Titeuf facétieux et drôle que tout un chacun connait ! Seulement, le talent de ZEP ne s’arrête assurément pas à ce personnage adulé par les enfants et même par beaucoup d’adultes : il éclate aussi dans ses albums adulte comme Une Histoire d'hommes ou encore Un bruit étrange et beau, qui ont fait le bonheur des Editions Rue de Sèvres et bien sûr du lecteur. Et si les relations psychologiques entre les êtres sont le cœur des récits pour adultes de Zep, cette dernière revêt un caractère plus effrayant dans lequel la nature prend toute sa place.

Le lecteur, interpellé dès les premières pages par les phénomènes extraordinaires, va se laisser entraîner dans une histoire bien singulière où les personnages, tout aussi attachants les uns que autres, évoluent dans une nature qu’ils découvrent, du professeur Frawlay partagé entre ses doutes et ses certitudes, à Moon, sa jeune assistante qui n’a d’yeux que pour le ténébreux stagiaire…

Le dessin hyperréaliste de Zep, rehaussé par des aplats de couleurs qui correspondent à chaque période et lieu du récit, renforce le caractère anxiogène de l’histoire.

Assurément, l’un des meilleurs albums de ce premier semestre 2018.

THE END ZEP Editions RUE DE SEVRES 92 pages, 19,00 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 23 Avril 2018

Jeudi 3 mai 2018, une 6ème vente Bande Dessinée et Illustration organisée par la galerie Daniel Maghen et Christie’s qui fera date !

Que du lourd ! La lecture des deux catalogues édités par la galerie Daniel Maghen donne le tournis !

Voyez plutôt ! Tout d’abord, honneur aux dames avec la talentueuse Ana Mirallès, dessinatrice espagnole mondialement connue qui propose seize œuvres majeures avec notamment trois planches emblématiques de la célèbre série Djinn qui a déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires. Mais l’énumération ne s’arrête pas là ! Des couvertures et illustrations originales toutes aussi belles les unes que les autres et qui feront le bonheur des collectionneurs qui sauront enchérir sur ces pièces qui trouveront assurément preneurs ce jeudi 3 mai 2018 à 19 heures chez les établissements CHRISTIE’S.

Mais le deuxième catalogue n’est pas en reste car il recèle des petites pépites, d’Alex Alice à Bernard Yslaire en passant par Enki Bilal, André Franquin, Hergé, André Juillard, Moebius, Morris, Patrice Pellerin, Jacques Tardi

La liste est tellement longue et fournie que l’amateur de belles œuvres ne peut que se rendre à l’exposition publique qui se déroulera chez Christie’s, du 28 avril au jeudi 3 mai 2018, au 9 avenue Matignon, Paris 8ème ou encore compulser le catalogue qui est téléchargeable, comme celui consacré à Ana Mirallès sur le lien 6ème vente Maghen/Christie's le 3 mai 2018.

Indispensable !

6ème vente Bande Dessinée et Illustration organisée par la galerie Daniel Maghen et Christie’s le jeudi 3 mai 2018 au 9 avenue Matignon, Paris 8ème

HORAIRES DE L’EXPOSITION (entrée libre) :
Samedi 28 avril, de 12h à 18h
Lundi 30 avril, mercredi 2, jeudi 3, de 10h à 18h

Bernard LAUNOIS

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Bulles en villes

Repost0

Publié le 19 Avril 2018

expo du centenaire 14-18 à Rosny-sur-Seine

2018, année du centenaire de la fin de la Grande guerre... La Ville de Rosny-sur-Seine présente du 21 avril au 19 mai à la Médiathèque La Passerelle l'exposition de Bulles de Mantes sur la guerre 14-18: "Images de 1914-1918, l'hommage de la bande dessinée à la Grande guerre". Autour des panneaux de bande dessinée, la médiathèque a aussi rassemblé de nombreux objets d'époque qu'ont prêtés les familles de la ville, et des documents et tableaux retraçant le parcours des combattants rosnéens.

Vernissage samedi 21 avril à 18h00

Médiathèque La Passerelle

41 Rue Nationale

78410 Rosny-sur-Seine

Jérôme Boutelier

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Bulles en villes

Repost0

Publié le 13 Avril 2018

Les Ducon & Ducon T2, plus bêtes que ça, tu meurs !

Attention, les Ducons reviennent ! Mais sont-ils un jour partis ?

Patacrêpe et Couyalère sont deux bons vieux célibataires qui, lors de la distribution de l'intelligence, n'étaient assurément pas au rendez-vous !

Dans un premier album sorti en 2006, nos deux compères sévissaient dans leur campagne profonde en concourant à qui ferait la plus grosse bêtise. Voilà que dans cet opus ils décident d’exporter leurs conneries dans le monde entier et là, le lecteur va vite comprendre que leurs âneries sont interplanétaires. 

Sous forme d'historiettes, l'auteur complet Didier Tronchet distille près d'une trentaine de récits tous aussi loufoques les uns que les autres.

On est toujours le con d'un autre et le lecteur va se dire qu’il tient là des spécimens rares : de leurs souvenirs d’enfance où la bêtise régnait déjà en maître, aux tirades patriotiques et xénophobes lorsqu’ils s’installent sur leur canapé, le drapeau tricolore au bout des doigts pour vilipender les adversaires du coq gaulois, rien ne manque. Affligeant, l’humour au deuxième degré fonctionne à plein et l’auteur se complait à faire de ses personnages les êtres les plus abjects, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Malgré tout, ils sont tellement bêtes qu'ils en deviennent attachants, et la lourdeur des deux personnages est tellement atterrante que l'on arrive à être surpris. Mais ce n’est pas tout hélas, ils sont également chauvins, racistes voire méchants, toutes les qualités qui sont souvent l’apanage des cons !

Avec son dessin alerte et réaliste et ses belles couleurs directes, Didier Tronchet en rajoute une couche en dépeignant les deux zouaves comme des benêts, moches et habillés comme des ploucs avec leurs salopettes et leurs pulls à rayures, convaincus intimement d'avoir inventé le fil à couper le beurre, c'est dire !

Les Ducon & Ducon T2 TRONCHET Editions FLUIDE GLACIAL 48 pages, 10.95 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 8 Avril 2018

Les petites distances sont souvent celles qui sont les plus dures à parcourir !

 

Max est l’archétype du gars qu’on ne voit pas, toujours très effacé, tellement effacé qu’il finit par disparaître pour de bon. Léo est une jeune femme atteinte d’anxiété pantophobique qui a une fâcheuse tendance à lui gâcher la vie, et celle des autres. Son imagination débordante n’a pas de limite, et lorsque Max s’installe chez elle, à son insu, une drôle de relation s’installe. Que cherche Max en investissant l’espace de Léo ? A la séduire alors qu’il est transparent, à exister au travers d’elle ? Et qu’attend Léo de cette vie, somme toute pas ordinaire ? Mais après tout, la présence de Max ne va-t-il pas la soulager d’une bonne partie de ses phobies ?

 

La scénariste Benyamina entraîne le lecteur dans une comédie romantique où le fantastique prend toute sa place. Des scènes de la vie courante dans une atmosphère des plus déconcertantes font tout le charme de cette belle histoire de deux êtres qui se cherchent sans vraiment se trouver, jusque…

Les dialogues sont souvent cocasses tout autant que les situations d’une vie au quotidien, jonchées d’imprévus et bien mises en valeur par la dessinatrice Véro Carot qui s’est appropriée l’histoire avec brio. Avec un dessin hyperréaliste, des couleurs pastel, parfaites pour traduire la mélancolie latente, la dessinatrice installe une ambiance au fur et à mesure des pages, avec des personnages tout aussi attachants les uns que les autres, faisant de cet album une petite pépite des plus agréables.

A déguster sans modération.

LES PETITES DISTANCES BENYAMINA/CAZOT Editions CASTERMAN 152 pages, 20.00 €

Bernard LAUNOIS

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 6 Avril 2018

Tyler Cross T3 Miami, l’heure des comptes a sonné !

Miami, c’est synonyme de soleil, de plages interminables où farniente et volupté sont légion mais… avec Tyler Cross, ça aurait plutôt tendance à virer au sombre, voire au très sombre. En effet, le troisième opus commence avec un Tyler Cross qui a le curieux pressentiment de s’être fait blousé par un agent immobilier dont la réputation n’est plus à faire ! Et quand Tyler Cross ne sent pas bien, il défouraille à tout va pour reprendre son bien, quitte à faire éclabousser l’hémoglobine et ce, sans modération !

Si notre héros n’a pas toujours été à son avantage dans les deux premiers opus, il n’est pas décidé du tout à se laisser embobiner dans celui-ci et le talentueux scénariste Fabien Nury embarque le lecteur dans un feuilleton à suspense où la mélancolie ne fait pas partie du catalogue. Les dialogues sont aussi percutants que les bastos que distille Tyler Cross quand les événements ne correspondent pas à ses attentes, et Dieu sait si les contrariétés ne manquent pas.

Nul besoin de discours, de fioritures, la voix off assène des uppercuts qui font mal, très mal [ajouter une virgule], et son encre noire renforce l’ambiance anxiogène. Le récit s’égrène sur près de cent pages qui se lisent avec avidité, et l’on en viendrait presque à regretter qu’il n’en contient pas plus tant on ne veut quitter ce personnage diabolique, mais tellement attachant que l’on finirait par s’en faire un ami s’il n’avait autant de sang sur les mains.

Que dire de l’excellent dessin de Brüno, sinon qu’il épouse parfaitement le scénario. Comme dans un bon thriller cinématographique, le dessinateur a su trouver le rythme qui va bien, qu’il accompagne de ses parfaits encrages.

Une mention toute particulière pour l’excellent travail de la coloriste Laurence Croix qui renforce avec ses aplats de couleurs le trait noir et si contrasté de Brüno.

Une belle réussite !

TYLER CROSS T3 Miami Editions DARGAUD 96 pages, 16.95 €

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 6 Avril 2018

Une histoire corse, quand les secrets de famille se découvrent…

Catherine, jeune Corse, revient sur les terres de ses ancêtres chaque été pour se ressourcer. Mais cet été là ne sera pas comme les autres car il suffira d’un orage pour rencontrer Antoine au détour d’un virage. Un beau jeune homme qui prend en stop une jeune fille courant sous la pluie n’a pas forcément de mauvaises intentions…

Seulement cette rencontre fortuite va être lourde de conséquences : qui est donc ce mystérieux Antoine ? Pourquoi blêmit-il lorsqu’il apprend que Catherine n’est pas une simple touriste qui s’est fait surprendre par la pluie, alors qu’elle rejoignait la maison des grands-parents à Castelacciu ?

La scénariste Dodo, Corse d’origine, entraîne le lecteur dans une histoire touchante pour laquelle elle va puiser dans ses souvenirs d’enfance, où les mots vendetta, omerta, clanisme, nationalisme font partie du vocabulaire pour inventer une fiction des plus poignantes. De 1946 à 2006, ce sont soixante ans d’une famille corse qui vont se dérouler sous les yeux des lecteurs, avec ses joies mais également ses malheurs, ses non-dits... et tous ses liens à reconstruire. Le dessinateur Glen Chapron met remarquablement en images, tout en sensibilité, cette saga de familles qui se déchirent, sur fond de paysages apaisés où il doit assurément faire bon de vivre. Avec un dessin plutôt réaliste mis en couleurs à deux mains, celles de Sarah Murat et du dessinateur, le lecteur prendra plaisir tantôt à découvrir des personnages dans des décors enchanteurs propres à l’Île de Beauté, tantôt à s’appesantir sur les périodes révolues évoquées dans des tons bistre.

Une bien belle histoire à découvrir !

UNE HISTOIRE CORSE DODO/CHAPRON Collection HORS COLLECTION Editions GLENAT 136 pages, 19,50 €

Bernard LAUNOIS

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0

Publié le 3 Avril 2018

Les cités Obscures, Livre 2, un salutaire retour vers des villes improbables

Le deuxième des quatre tomes prévus de l'intégrale "Les Cités obscures" immerge un peu plus encore les lecteurs dans les univers fantasmagoriques du scénariste Benoît Peeters, remarquablement mis en images par le talentueux François Schuiten.

Pour ceux qui ne connaitraient pas encore cette série mythique qui aura marqué les années 80 et fait les beaux jours de la regrettée revue A Suivre éditée par Casterman, Les Cités obscures visitent un monde parallèle au nôtre où des personnages tentent de survivre dans des métropoles phagocytaires.

Avec cet opus nous sont livrés trois albums majeurs de la série - même si tous ont une importance - de La Tour à Brüsel en passant par La Route d’Armilia, qui vont permettre au lecteur de mieux s’imprégner de l’univers fantastique des villes, tour à tour angoissant et générateur de progrès dans un siècle où les machines commencent à prendre le pas sur l’homme.

Au-delà de regrouper des albums, une intégrale n'a d'intérêt que si elle comprend un plus éditoriale en étant, par exemple, agrémentée de petites pépites pas ou peu éditées comme celles de cette Encyclopédie des transports présents et à venir, d'une vingtaine de pages, indispensable pour qui veut découvrir les géniales inventions d'Axel Wappendorf.

On soulignera le travail soigné de l'éditeur qui a réussi à donner une belle cohérence aux intégrales, car même si les albums de la série peuvent être lus de façon indépendante, la judicieuse organisation de ceux-ci donne encore une dimension accrue à cette série majeure et incontournable qu’est Les Cités obscures.

Indispensable pour une (re)découverte de ce monde architectural hors norme !

LES CITES OSBCURES LIVRE 2 PEETERS/SCHUITEN Editions CASTERMAN 386 pages 47,00 €

Bernard LAUNOIS

 

Voir les commentaires

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

Repost0