Résultat pour “22 mars au 22 avril 2018”

Publié le 30 Mai 2016

Louise, le venin du scorpion, qui s’y frotte, s’y pique !

Toute son existence, Louise Brooks aura couru après la vie. Déstabilisée par une mère qui n’a jamais cru en elle, jusqu’à l’humilier au plus profond de son être, elle n’aura de cesse de brûler* la chandelle par les deux bouts mais également de braver les interdits. Beau brin de fille plutôt cœur d’artichaut, particulièrement délurée dans une Amérique des années 20 où le fait d’être volage ne peut s’apparenter qu’à être une catin, la belle Louise n’en a pas moins un caractère bien trempé.

Alors que ses débuts dans le cinéma muet vont être fulgurants, elle finira par se mettre à dos tout Hollywood en refusant de jouer la version sonore de « Canary Murder », la condamnant à s’exiler en Europe. On apprendra que  Loulou, réalisé en 1929 par Georg Wilhelm Pabst, sera le rôle qui se rapprochera le plus de sa vie tumultueuse et amoureuse.

La scénariste Chantal Van den Heuvel narre avec délicatesse et sensibilité le parcours de cette jeune femme écorchée vive, qui aura inlassablement tenté durant sa vie d’en oublier les premières années. Construit tout en flashbacks, le récit est plutôt alerte et remarquablement mis en image par le dessinateur Joël Alessandra. Habitué des récits d’aventures et des carnets de voyages, Joël Alessandra nous fait admirer de nouvelles facettes de son talent, alternant de remarquables noir et blanc avec les couleurs chatoyantes dont il a le secret. Sa sublimation des femmes est toujours aussi omniprésente et ce pour le plus grand bonheur du lecteur. Enfin, on appréciera un découpage soigné, donnant tout le rythme à cette belle biographie.

A lire instamment, pour (re)découvir la vie de cette artiste.

LOUISE, LE VENIN DU SCORPION VAN DEN HEUVEL/ALESSANDRA Editions CASTERMAN 128 pages 22 €

Bernard LAUNOIS

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Publié le 7 Décembre 2016

M'enfin ! Gaston LAGAFFE investit la bibliothèque du Centre Pompidou, du 7 décembre 2016 au 10 avril 2017

De sa première apparition en février 57 dans le journal Spirou à 1996, date du dernier gag inachevé, c'est plus de 900 planches, toutes plus hilarantes les unes que les autres, que le génial géniteur André Franquin aura réalisé.

À l'aube de l'anniversaire des soixante ans de ce grand dadais dégingandé, roi de la gaffe, la Bibliothèque Publique d'Information du Centre Pompidou pose un regard neuf sur l'importance de ce personnage intemporel. Aujourd'hui encore, petits et grands s'esclaffent devant ses inepties, sa culture de la dérision, ses inventions créés pour entretenir sa flemme légendaire. Gaston Lagaffe est universel et d’ailleurs, n'y a-t-il pas un Gaston caché au fond de chacun de nous ?

L'exposition, déclinée sur 4 axes, de la genèse du "héros sans emploi" aux idées noires, offre de (re)découvrir l'univers de cet éternel adolescent au travers de planches, éditions originales mais aussi de photographies et de films, fort bien mis en valeur, rendant ainsi un bel et digne hommage.

Alors, c'est le moment de se ruer vers cette belle exposition consacrée à Gaston, de profiter également des conférences organisées à cette occasion, avant de se replonger dans les albums avec en point d'orgue, d'une part, l'édition spéciale anniversaire au tirage limité de la série Gaston en 22 volumes aux Editions Dupuis mais également avec la publication d'un catalogue d'exposition fort bien documenté.

Enfin, une mention spéciale pour la parution début janvier 2017 d'une version enrichie des idées noires,  à l’occasion des 40 ans de cette série mythique, aux éditions Fluide Glacial.

Plus d’informations à l’adresse http://www.bpi.fr/agenda/gaston-au-dela-de-lagaffe

Exposition GASTON, du 7 décembre 2016 au 10 avril 2017 Bibliothèque Centre Pompidou 25, rue du Renard 75004 Paris.

Bernard LAUNOIS

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Publié le 2 Octobre 2010

QuaiDesBulles2010aNous voilà de nouveau en octobre et son incontournable festival Quai des  Bulles !

Mais attention, cette année, le départ de la Route du Rhum se déroulant du 22 au 31 octobre, le festival est avancé de 15 jours, soit du 8 au 10 octobre !

Trente ans, déjà ! Ce festival n’a vraiment pas pris une ride ! Que de chemin parcouru depuis la 1ère affiche d’Alain GOUTAL jusqu’à celle de Mathilde Domecq, de la bande à T'Chô en passant par François BOURGEON (2ème année), LAX (12ème année), WILL (13ème année) et plus récemment LOISEL (20ème année), Franck PE (23ème année) ou encore COSEY l’année dernière !

Chaque année, plus d’auteurs et un public toujours aussi prêts de prendre à l’abordage l’espace Duguay-Trouin !

Quai des Bulles, c’est aussi des expositions de qualité qu’il ne faut pas louper, comme cette année au palais du Grand Large :

-    les expositions du regretté REISER et du grand Lorenzo Mattotti, mais aussi, quarante ans de caricatures, quand Mulatier...Expose son "faces-book" ;

-     une exposition intitulée, bande dessinée Chinoise : le choc à venir ;

-     Bonhomme(s)...Un auteur, Mathieu Bonhomme et ses personnages singuliers

-     Jean Denis Pendanx : La touche du conquistador.

Signalons également l’excellente initiative Quai des Bulles/SNCF avec des dessinateurs BD qui seront présents en gare du vendredi 8 et samedi 9 octobre pour croquer son univers et l’atmosphère du voyage. Leurs œuvres sont exposées pendant toute la durée du festival au sein de l’espace de vente de la gare de Saint-Malo.

 

Alors, si vous aviez encore des doutes sur une escapade malouine, j’espère vous avoir convaincu de (re)-découvrir ce festival bd qui compte parmi les meilleurs en France.

 

Plus d’infos sur http://www.quaidesbulles.com

Bernard LAUNOIS

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Publié le 23 Juin 2020

« C’est l’été : lisez des BD ! » Les 10 indispensables de l'été 2020 par l'ACBD

Communiqué de presse ACBD — 22 juin 2020
 

Toute l’année, les journalistes de l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée (ACBD), ont la chance de lire des milliers d’albums... et souhaitent faciliter l’orientation des lecteurs parmi la masse des nouveautés. Pour vous aider à choisir les BD que vous emporterez en vacances, voici par ordre alphabétique les 10 titres qui ont le plus retenu leur attention ces derniers mois :

Aldobrando par Gipi et Luigi Critone (éditions Casterman)
La Bombepar Didier Alcante, Laurent-Frédéric Bollée et Denis Rodier (éditions Glénat)
L’Homme qui tua Chris Kyle par Fabien Nury et Brüno (éditions Dargaud)
La Nuit est mon royaumepar Claire Fauvel (éditions Rue de Sèvres)
Mind MGMT par Matt Kindt (éditions Monsieur Toussaint Louverture)
Paul à la maisonpar Michel Rabagliati (éditions La Pastèque)
Payer la terrepar Joe Sacco (éditions Futuropolis)
Peau d'hommepar Hubert et Zanzim (éditions Glénat)
Pucelle T.1par Florence Dupré la Tour (éditions Dargaud)
Un travail comme un autre par Alex W. Inker (éditions Sarbacane)
 

À partir de la liste de toutes les nouveautés bande dessinée parues entre le 1er novembre 2019 et le 6 juin 2020 (environ 1900 titres), les 96 membres actifs de l’ACBD ont choisi, chacun, 10 albums qui leur ont semblé incontournables. Cette liste est le résultat de leur vote.
 

Bédéphilement vôtre,
Le bureau de l’ACBD
Président : Fabrice Piault (Livres Hebdo)
Vice-président : Antoine Guillot (France Culture)
Vice-présidente : Laurence Le Saux (Télérama, Bodoi.info)
Secrétaire général : Laurent Turpin (BDzoom.com)
                                 Secrétaire adjointe : Anne Douhaire (Franceinter.fr)
                                 Trésorier : Patrick Gaumer (Dictionnaire mondial de la BD Larousse)
                                 Trésorier adjoint : Benoît Cassel (Planetebd.com)

 

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Publié le 8 Mars 2024

Comment comprendre la guerre en Ukraine, comment l’appréhender ? Ces questions, l’autrice Nora Krug se les est tout de suite posées alors que le conflit commençait à peine. Alors, quoi de mieux que de recueillir, sous forme de SMS hebdomadaires, les impressions de deux habitants qu’elle questionne : une journaliste ukrainienne, basée à Kiev, qui s’exprimera sous le pseudonyme de K. et un artiste de Saint-Pétersbourg que Nora Krug appellera D.

Voilà deux habitants qui résident à plus de 1 600 kms l’un de l’autre et ne se connaissent pas, mais qui vont raconter au jour le jour la manière dont ils vivent ce conflit dans leur quotidien, pour eux et leurs entourages forcément impactés par cette tragédie.

Les récits hebdomadaires écrits par la Germano-Américaine Nora Krug s’avèrent particulièrement intéressants parce qu’ils ne s’arrêtent pas qu’à une description semaine après semaine de leur quotidien mais vont également au plus profond de leur intimité.

Ainsi, à raison d’une double page par semaine, le lecteur va découvrir deux personnalités radicalement différentes que ce soit socialement, intellectuellement, culturellement et qui ont pourtant toutes deux un dénominateur commun, celui de vivre malgré tout mais au rythme de la guerre.

Beaucoup d’évènements transpirent tout au long des récits, de la stupeur de l’envahissement des troupes russes à l’enlisement des combats, de la peur qui résulte d’un conflit qui n’en finit pas à l’éloignement des proches car il importe de les protéger du mieux qu’on peut. Tout ce cocktail détonnant sur fond de solitude met alors en exergue un climat prégnant plutôt anxiogène.

Chaque récit hebdomadaire est illustré d’une vignette dessinée et mise en couleurs par l’autrice qui met plutôt bien en valeur le ou les événements marquants relatés dans la page.

Si une partie de ce Journal de guerre a fait l’objet de publications, sous forme de feuilletons ou extraits, dans pas moins de quatre médias papier, il importait qu’il paraisse dans son intégralité ne serait-ce que pour le devoir de mémoire.

JOURNAL DE GUERRE DEUX TEMOIGNAGES D’UKRAINE ET DE RUSSIE Nora Krug Éditions GALIMARD BD 126 pages, 22 €

Bernard LAUNOIS

 

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Publié dans #co, #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

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Publié le 7 Décembre 2021

Ne perdez pas instant de découvrir la hotte de Bulles de Mantes !

Les années se suivent et heureusement pour les cadeaux de noël, se ressemblent !

Après une année 2021, pleine de bonnes surprises en bandes dessinées, de chroniques diverses et variées, il est temps pour l’association Bulles de Mantes de faire une petite sélection qui nous l’espérons, vous aidera à faire votre choix parmi près de 5 000 titres parus dans l’année.

Les romans graphiques

La sélection de Bernard Launois :

René.e aux bois dormants (par Elene Usdin, Éditions Sarbacane) :  (cf. article sur le blog de Bulles de Mantes) :

René n’est à sa place nulle part. Ni dans l’appartement qu’il partage seul avec sa mère, femme absente, aux manières froides ; ni avec les autres enfants de son école ; ni dans cette ville canadienne trop grande. Hypersensible, sauvage, il est sujet aux évanouissements durant lesquels il voyage dans des mondes fantasmagoriques. Un retour sur cette période douloureuse de l’Amérique avec ce que l’on appelle plus communément la  rafle des années soixante, où bon nombre d’enfants autochtones ont été volés à leurs familles pour permettre l’adoption à des gens de la classe moyenne des États-Unis et du Canada. Récit intense et poignant remarquablement mis en images. René.e aux bois dormants a reçu le Grand Prix de la Critique ACBD 2022.

 

 

La fée assassine (par Sylvie Roge et Olivier Grenson, Éditions Lombard) : Si l’on connait la criminelle dès les premières pages, les auteurs dévoilent avec talent, au fur et à mesure, ce qui a conduit à de telles agissements. Quand on le prend, on ne le lâche plus ! (cf. article sur le blog de Bulles de Mantes)

 

La sélection de Jérôme Boutelier

Le Peintre hors-la-loi (par Frantz Duchazeau, Éditions Casterman) :

un récit inspiré de la vie de Lazare Bruandet à l’époque de la Révolution de 1789, un peintre tout à la fois émouvant et repoussant, animé tant par sa passion pour l’art que par l’alcool et la violence. Duchazeau fait une nouvelle fois preuve d’une maitrise accomplie dans le trait, le rythme et le découpage pour livrer un album éblouissant.

 

Blanc autour (par Wilfrid Lupano et Stéphane Fert, Éditions Dargaud) : Contrairement aux états du sud, l’esclavage n’existe plus au Connecticut en 1832, mais pourtant le scandale éclate dans une petite ville quand une école pour filles de bonne famille est transformée par la directrice Prudence Crandall en école pour élèves noires. Les habitants de Canterbury s’y opposent par tous les moyens, estimant l’initiative trop dangereuse pour être tolérée, et les petites élèves découvrent la haine qu’elles suscitent quand elles ont la prétention de vouloir s’instruire. Avec douceur  et délicatesse, les auteurs, qui se sont inspirés de faits réels, brossent une belle histoire de solidarité au milieu d’un monde hostile où s’exerce encore un racisme impitoyable.  Blanc Autour a reçu le Prix 2021 de la BD aux couleurs du blues.

La jeune femme et la mer (par Catherine Meurisse, Éditions Dargaud) : La découverte de la culture japonaise par Catherine Meurisse et le rapport avec la nature. De magnifiques décors emplis de références aux estampes japonaises abritent les déambulations d’une autrice contemplative et nostalgique, découvrant l’influence des paysages sur l’art. Splendide !

 

 

Un peu d’histoire

La sélection de Bernard Launois :

 

Fukushima, chronique d’un accident sans fin (par Bertrand GALIC/Roger VIDAL, Éditions Glénat) : Et si vous viviez le désastre de Fukushima au cœur de la centrale nucléaire ? C’est ce que les auteurs proposent en s’appuyant sur les auditions de commissions d’enquête rendues publiques. Saisissant ! (cf. article sur le blog de Bulles de Mantes).

 

Madeleine, Résistante T1 (par Jean-David Morvan et Dominique Bertail, Éditions Dupuis) La vie héroïque de

Madeleine Riffaud, figure de la résistance, scénarisée par Jean-David Morvan à partir des entretiens avec Madeleine Riffaud et sublimée par le trait de Dominique Bertail. A lire, ne serait-ce que pour apporter sa pierre à l’édifice du devoir de mémoire. (cf. article sur le blog de Bulles de Mantes)

 

La sélection de Jérôme Boutelier

 

Idiss (par Richard Malka et Fred Bernard, d’après Robert Badinter, Éditions Rue de Sèvres) : C’est l’histoire personnelle de la grand-mère de Robert Badinter, et par-delà aussi l’histoire universelle des persécutions de l’humanité. Idiss évoque avec beaucoup de pudeur et d’émotion les persécutions antisémites dans l’Europe des années 30. Touchant et instructif.

 

 

Elise et les nouveaux partisans (par Dominique Grange et Jacques Tardi, Éditions Delcourt) : La sortie d’un nouveau

Tardi est bien sûr inévitable dans toute sélection, et celui-ci mérite encore toute sa place. Si l’album est fidèle à l’œuvre de Tardi, dans la continuité de sa fresque politique et avec son superbe et si efficace dessin noir et blanc, il est aussi innovant en raison d’un changement d’éditeur et, surtout, de l’écriture du scénario par la seule Dominique Grange, son épouse. Elise et les nouveaux partisans est une auto-fiction certes engagée et éminemment partisane, mais qui fait revivre aux lecteurs avec le plus grand réalisme et une intensité jamais démentie l’atmosphère qu’ont vécue les militants les plus contestataires des années 1960 et 70.

De l’aventure

La sélection de Bernard Launois :

 

Go west young man (par Tiburce Oger/collectif, Éditions Bamboo) : Un casting de rêve pour une belle rétrospective de l’ère du far-West avec, pour fil conducteur, une montre à gousset qui traversera le temps. À ne pas louper !

 

 

La sélection de Jérôme Boutelier

Le voyage du Commodore Anson (par Matthieu Blanchin et Christian Perrissin, Éditions Futuropolis) :

Une grande aventure maritime, celle du Commodore Anson qui réalisa une circumnavigation aux motivations guerrières dans les années 1740. Un véritable souffle épique emplit les pages d’un épais volume passionnant de bout en bout qui nous fait vivre au jour le jour avec l’équipage.

 

 

Tango T6, Le fleuve aux trois frontières (par Matz et Philippe Xavier, Éditions du Lombard) : Une fin de cycle très réussie pour les deux aventuriers en Amérique du Sud, avec un scénario haletant et un dessin magnifique : on ne s’ennuie pas un seul instant.

 

 

Pour les amateurs de SF

La sélection de Bernard Launois :

 

Negalyod (2 tomes) (par Vincent Perriot, Éditions Casterman) : L’auteur continue de s’intéresser aux problématiques contemporaines liées à l’environnement et aux technologies, rappelant subtilement la résilience de l’humanité dans un monde en plein bouleversement remarquablement mis en images et sublimé par les couleurs de Florence Breton (Le Monde d’Edena, de Moebius)

 

Du déjanté

La sélection de Bernard Launois :

 

Gun crazy T1 (par Stef D et Jef, Éditions Glénat): Vices et préjugés. La balade sauvage de deux filles prêtes à tout pour réaliser leur rêve d’une vie meilleure et qui n’hésitent pas à dégommer à tout va quand elles sont face à des bouseux white trash racistes et méchants. Un road trip détonnant au travers des States dans les années 70 qui ne laissera pas indifférent. (cf. le blog de Bulles de Mantes).

 

Rien ne vaut un bon polar

La sélection de Bernard Launois :

 

Sangoma, les damnés de Cape Town (par Caryl Férey et Corentin rouge, Éditions GLENAT): (re)plonger dans l’univers de Caryl Férey, auteur du polar Zulu dans une enquête avec pour décor l’Afrique du Sud, au temps de l’apartheid. Haletant, de la première à la dernière page avec le dessin hyperéaliste de Corentin Rouge. Une belle découverte !

 

La sélection de Jérôme Boutelier

A fake story (par Laurent Galandon et Jean-Denis Pendanx, Éditions Futuropolis) : une adaptation romancée de la

fameuse fake news d’Orson Wells, qui terrorisa les Américains en 1938 en racontant à la radio une invasion d’extra-terrestres. Le scénario met en place une passionnante enquête policière prétexte à une analyse du mécanisme des fausses nouvelles, qu’accompagne le dessin magnifique de Jean-Denis Pendanx. Une véritable prouesse.

 

 

 

Blacksad T6, Alors tout tombe (1ère partie) (par Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido, Éditions Dargaud) : après huit ans de silence, on retrouve avec un plaisir non dissimulé le fameux chat détective. Le scénario rythmé et les dessins toujours aussi splendides font de ce nouvel épisode une réussite à la hauteur de la légende.

 

Docu-BD :

La sélection de Jérôme Boutelier

# J’accuse… ! (par Jean Dytar, Éditions Delcourt) : une plongée détaillée dans les articles de presse qui ont accompagné toute l’affaire Dreyfus, avec une mise en scène imaginant les échanges sur les réseaux sociaux. Jean Dytar reconstitue de main de maitre l’Histoire tout en se servant de l’anachronisme qu’il a inventé pour mieux représenter les prolongements de l’affaire dans l’opinion publique. Le principe est génial et fonctionne jusqu’au bout d’un album peut-être un peu copieux. L’ouvrage est présenté dans un superbe écrin qui lui permettra de trôner avantageusement dans la bibliothèque de tout amateur d’histoire.

Manga :

La sélection de Bernard Launois :

 

Tomino la maudite (par Suehiro Maruo, Éditions Casterman) Considéré comme le grand-œuvre de ce divin marquis du manga, chef de file du courant érotique-grotesque, cette série en deux tomes transporte le lecteur dans un univers fantasmagorique au sein de la famille du cirque où deux jumeaux vont évoluer. Tour à tour déroutant, intrigant, captivant mais jamais ennuyant. (cf. le blog de Bulles de Mantes)

 

 

Les comics

La sélection de Bernard Launois :

 

Vei (par Sara Bergmark ELFGREN et Karl JOHNSSON Éditions ANKAMA) : Une belle saga nordique et mythologique, remarquablement bien construite et accessible dès l’adolescence. Comme quoi, le comics n’est pas réservé aux américains !  (cf. le blog de Bulles de Mantes)

 

 

À réserver aux lecteurs avertis

La sélection de Bernard Launois :

 

Faunes contes grivois et autres diableries (par Maryse & Jean-François Charles, Éditions Keynes) : Infatigables conteurs, les auteurs divertissent cette fois le lecteur avec des histoires d’antan, qui auraient été racontées au coin de la cheminée où fantasmes et réalités se mêlaient pour le grand plaisir des pèlerins. Alternant bandes dessinées, illustrations, tous les talents des auteurs sont concentrés dans ce bel objet, certes réservé aux adultes mais jamais vulgaire. A (re)compulser avec grand plaisir quand les petits sont couchés !

Et pour compléter la hotte, en vrac quelques petites pépites pour ceux qui n’auraient pas trouvé leurs bonheurs dans la sélection précédente : de Mademoiselle Baudelaire (Éditions Dupuis) à Wanted Lucky Luke (Éditions Lucky Comics) en passant par Le corps est un vêtement que l’on quitte (Éditions Glénat), Noir Burlesque (Éditions Dargaud), Tananarive (Éditions Glénat) ou encore le dernier Largo Winch (Éditions Dupuis), que de belles choses !

Bernard Launois & Jérôme Boutelier

 

 

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Publié le 27 Octobre 2022

Interview de Jim BISHOP « J’aime mes personnages mais je ne suis pas là pour les juger »

Après "Lettres perdues", album qui a rencontré un fort succès, J’ai particulièrement aimé ce nouvel opus chez Glénat, ce qui a justifié de vouloir vous rencontrer pour en parler.

On passe de l’illusion à la désillusion, quelque part, un peu comme dans les contes pour enfants (voir Grim), c’est triste ! Quel message désirez-vous faire passer ?

Oui, mais pour moi le message n’est pas triste. Si je parle de la fin de l’album le message est même très libérateur. Parce qu’au final, c’est un album qui parle d’amour. C’est d’ailleurs plus des relations d’égo que des relations d’amour tout au long de l’album. Et ce que l’on considère aujourd’hui comme des relations d’amour sont des relations énormément de possession. Et pour moi, en réalité, la fin est rude et ça parle pour moi en fait d’un amour en verso. L’album parle en fait, d’avoir assez d’amour en soi et de confiance pour avoir le courage de quitter un endroit confortable pour aller vers son propre chemin. Et ce n’est pas facile, c’est faire prendre des choix, des décisions qui sont rudes pour les autres.

Et comme on dit « choisir, c’est renoncer »

Exactement ! Et renoncer à des choses parfois qui sont un réel sacrifice. Un confort humain, matériel. On doit quitter des gens souvent et en réalité, c’est une thématique du deuil. Et c’est ce qu’il y a aussi dans Lettres perdues. Ce sont des thématiques qui, pour moi, sont très importantes puisqu’elles sont mon vécu aussi. Ou, quand on veut être libre, c’est pour moi un perpétuel choix de sortir d’une condition, qu’importe ce qu’elle est et ce n’est pas du tout facile. C’est souvent dans des endroits conditionnés, soient sociétales, soient des conditions familiales. En fait, quand on fait des choix qui ne sont pas en accord avec ces conditions, on risque d’être jugé. D’être, entre guillemets, brûlé sur le bûcher pour faire référence à la bd. Mais c’est un peu ça qu’exprime cette bd.

Pour moi, la fin est très libératrice ! En plus, elle parle de choses qui sont vraiment très personnelles et qui pour moi sont une lecture différente de ce que j’ai pu vivre. Par exemple, une personne qui s’en va, du point de vue d’un enfant, c’est rude et d’un point de vue adulte, je me dis que j’aurai peut-être fait la même chose.

Voilà, c’est des questions que je me suis posé et du coup ; je voulais créer une vision globale de choses comme ça et pour moi, m’apaiser et puis peut-être que pour d’autres personnes…

C’est donc pour vous une forme de thérapie ?

Exactement, j’écris mes bouquins comme des thérapies et…

Vous n’aurez pas toujours besoin de thérapies et donc, à un moment donné…

Ça, c’est intéressant parce que justement, je sens que j’ai de moins en moins de choses à guérir et du coup, ça me donne envie de…

D’explorer autre chose…

Complètement ! Et des choses beaucoup plus drôles, on va dire et beaucoup plus agréables. En fait, dans ces deux albums comme dans le prochain, je lâche beaucoup de choses très personnelles pour m’apaiser et puis aller vers des projets qui soient, plus tard, d’un autre ordre.

Cet album semble sortir tout droit de l’imagination de Lewis Carroll avez-vous été marquée par ses albums et notamment Alice au pays des merveilles il y a quelques années ?

Oui, j’ai été marqué par Alice même si Alice n’est pas du tout une référence pour ce bouquin. Mais oui, les contes sont des références, la comptine. En réalité Au clair de la lune est une énorme référence, voire la plus importante. Mais Lewis Caroll, c’est une influence comme Peter Pan, comme tous ces contes en réalité que j’ai découvert au travers des Spin off et que j’ai lu. Et que l’autre dimension, beaucoup plus violente et qui parle de manière beaucoup plus juste pour moi de ce qu’est l’humain.

Le passage de l’enfance… À l’âge adulte, c’est des choses dont je parle dans mes bouquins.

Le personnage de Pierrot apparait rapidement dans l’histoire comme un pervers narcissique mais rendu tellement attendrissant dans l’histoire que l’on finirait par s’apitoyer. Était-ce volontaire de le présenter ainsi ?

Ouais, ouais, complètement ! En fait, c’est des relations que je connais même si je n’aime pas trop ce terme de pervers narcissique. Je préfère plus le terme de manipulateur. J’en ai côtoyé qui sont vraiment des gens très cruels pour moi. Et des gens manipulateurs, oui aussi mais dans un moindre degré ce n’est pas très agréable. Pour l’album, on frôle effectivement cette dimension-là. J’écris mes personnages, pas pour les juger mais pour qu’ils soient compris. C’est très important pour moi de ne pas juger mes personnages. Il y a de la morale dans mes histoires mais je n’ai pas la prétention d’être un moralisateur. J’aime mes personnages mais je ne suis pas là pour les juger. En gardant mon amour pour ses personnages je garde une justesse dans l’écriture et dans ce que j’ai envie d’écrire et pas me dire là « ce n’est pas bien ce qu’il fait ce personnage » et du coup, je ne suis plus du tout en accord avec mes personnages. Enfin, si je commence à les juger, ça va fausser mon récit.

"Mon ami Pierrot", voici un titre bien évocateur pour la chanson enfantine Au clair de la lune. Pour rappel, le personnage principal de la comptine, n'ayant plus suffisamment de lumière pour écrire, doit aller demander du feu à son ami Pierrot. Avez-vous voulu faire un parallèle avec votre héroïne Cléa qui est en recherche de lumière sur son avenir ?

Oui en fait c’est très juste c’est tout à fait ça. Il y a aussi tout cette dimension de savoir à qui est adressé cette comptine, aux enfants. C’est le côté magique, on ne comprend pas trop les paroles quand on est enfant. En réalité cette comptine a une double lecture, enfant mais aussi adulte et très grivoise. En fait, cette désillusion dont vous parliez au début, qui pour moi s’invoque. Quand j’ai appris que cette chanson avait un double sens ça m’a créé une sorte de désillusions, pas forcément traumatique mais quand même.

C’est comme la Mère Michel…

Exactement, c’est hyper violent comme histoire. Pour moi ce sont des chansons qui sont importantes parce qu’elle parle de choses crus mais avec beaucoup de légèreté. En fait, en tant qu’enfant, on les entend et seulement après elles prennent du sens.

C’est subliminal…

C’est ça ! Pour moi c’est cohérent par rapport à la magie, par rapport à tout ce que raconte l’album. En fait, c’était une histoire alchimique. C’était un peu les Magiciens de l’époque, les alchimistes qui pouvait transformer le plomb en or. Et je voulais raconter mon histoire de cette manière-là. Passez de la partie magique à un monde réel.

Il y a encore une histoire de tromperie là-dedans ?

Exactement ! Pour moi cette chanson c’est une histoire de tromperie d’un certain point de vue.

On commence à tromper l’enfant, déjà !

Tout à fait, et c’est ça que je trouve super intéressant.

Vous avez évoqué dans un précédent interview que vous désiriez faire un parallèle entre votre album précédent et celui-ci pouvez-vous être un peu plus explicite ?

Si on analyse un peu l’album, en réalité, c’est exactement les mêmes thématiques que « Lettres perdues ». Il y a le passage de l’enfance au monde adulte, du refus de grandir et d’accepter le deuil. Or, la mort est présente dans Pierrot. Et le fait que la mort est un problème de non-acceptation en réalité, de déni. Je voulais en parler au travers d’une histoire d’amour et en fait, c’est des sujets qui pour moi sont prégnants, qui font partie de ma vie.

L’intention de l’album, c’est aussi de provoquer une réflexion sur ce que l’on est, comment on a vécu mais sur ses propres choix aussi. Je partage vraiment un moment de ma vie avec toutes mes réflexions et je pense que l’on est tous concerné par ça, en fait.

"Premières Lettres", premier album chez GLENAT, a remporté un vif succès à sa sortie. Aussi, avez-vous ressenti une pression particulière lors de la réalisation de celui-ci ?

Ouais, ouais, j’ai senti une attente. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai été obligé de le sortir vite. Parce que je me suis mis une pression que je me suis mis un peu tout seul. J’ai eu besoin de le sortir vite pour que justement m’autoriser à me dire : « ok, t’as fait deux albums qui pour toi, font sens. Et maintenant tu as le droit de prendre du temps pour la suite ». J’avais envie de montrer que le premier album, ce n’était pas de la chance, que je savais écrire.

Ce n’était pourtant pas le premier ?

Le premier qui se faisait remarquer, oui ! L’attente je la ressentais tellement fort que je me suis dit, je ne vais pas vous faire attendre. L’attente je la ressentais moi-même et c’était fort désagréable.

Je suis assez challengé pour pouvoir sortir cet album très vite. J’aurais aimé prendre plus mon temps mais voilà, c’est comme ça, l’album est sorti et je suis très content qu’il soit sorti comme ça. Maintenant, j’essaye de me détacher de tout ça, de toute cette pression et de repartir de manière plus saine. Et le prochain album aura encore cette dimension qui finira par me libérer de plein de choses. Il y aura encore des réflexions que je n’ai pas poussé dans les deux premiers albums qui pour moi vont conclure, vraiment sur ce que j’avais envie de dire sur la liberté, sur la condition de pourquoi on fait ça et pour quand on choisit telle ou telle mode de vie etc. C’est important pour moi d’en parler. Je pense que dans ma vie, j’ai mis trop longtemps parfois à comprendre, j’ai été pas mal conditionné, j’ai mis du temps à m’extirper de mes propres conditions.

J’en connais beaucoup comme ça.

Mais oui, et il faut forcément du temps. J’ai rencontré un jeune cet après-midi en séance de dédicaces qui m’a dit que le personnage a mis trop de temps à se libérer, ce à quoi j’ai répondu : « Tu verras quand tu seras plus âgé, qu’on ne se libère pas si facilement et rapidement que ça ».

Concernant Mon ami Pierrot, après quelques semaines de parution, quel retour avez-vous eu de la part de votre public mais aussi des critiques ?

J’ai un retour très enthousiaste j’en ai même qui ont préféré cet album-là plutôt que Lettres perdues, ce qui m’étonne.

Et a contrario, il y en a qui font un rejet complet par rapport au premier. J’ai même reçu des messages agressifs vis à vis de Pierrot.

Qu’est-ce qui les a gênés ?

Je ne sais pas, ils ne le disent pas ! Peut-être un sentiment de mal être alors que dans le premier, il y a plutôt un sentiment de bonheur. En fait, je me demande ce qui les touche dans le personnage.

Quelle technique a été utilisée pour réaliser cet album ?

100 % numérique, à la tablette Cintiq et avec le logiciel Photoshop contrairement à Lettres perdues où j’avais un crayonné en tradi. J’ai bien aimé de le réaliser entièrement en numérique parce que j’ai l’impression que j’ai été au bout, pas forcément de la technique numérique mais de moi, de ce que je pouvais ressentir.

Je verrais très bien ce scénario et ce dessin exploité pour faire un dessin animé y avez-vous songé ?

À mon niveau, oui ! En fait, je vois mes bandes dessinées comme des films. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que le cinéma m’influence beaucoup.

Concernant les couleurs, j’ai préféré le traitement de Lettres perdues, seulement là, les palettes que j’ai utilisées font plus sens avec le récit.

Je pense que j’ai vécu plus émotionnellement ce bouquin que le précédent et ça se ressent notamment dans les couleurs. Il y a eu dans celui-là une approche plus mécanique, moins réfléchie sur les couleurs car j’étais plus capté par mes émotions.

Votre dessin oscille régulièrement au fur et à mesure des cases entre le dessin franco-belge et le manga. Pouvez-vous nous éclaircir sur vos influences ?

Oui, c’est vrai ! C’est du à l’émotion ! Je fonctionne bcp dans mon dessin à l’émotion. Quand il y a un moment il se passe quelque chose, mon dessin se transforment un peu. Les visages se déforme. Et pour moi, des fois il va y avoir un visage assez malaisant, ça renforce les émotions. Du coup, les visages sont moins statiques et ça a du sens pour moi.

Vous êtes un lecteur de bandes dessinées ?

J’en lis toujours mais j’ai beaucoup moins de temps qu’avant.

Vos influences, c’est Taniguchi, Moebius ?

Pas trop Taniguchi, énormément Moebius mais aussi Miyasaki, j’ai lu beaucoup de mangas. En franco-belge, en réalité même Tintin, c’est du digéré mais Tintin m’a beaucoup influencé. Il y a énormément de bandes dessinées qui m’ont marqué et en réalité beaucoup plus le manga dans les mangas par exemple, ils n’ont pas peur de déformer les personnages pour aller capter l’émotion très rapidement. Ça permet d’aller à l’essentiel et pour moi c’est ça que j’aime bien, c’est ce que j’ai envie de laisser

Combien de temps faut-il pour réaliser un album pareil ?

Pour cet album, un an bien complet, entre l’écriture et la réalisation. C’est un album qui été beaucoup plus difficile à faire pour moi, du fait qu’il fallait mener de front la promotion de Lettres perdues, beaucoup de sollicitations, un déménagement.

Quelle relation de travail entretenez-vous avec l’éditeur ?

Son rôle a été très important. Ça va souvent un peu dans tous les sens dans ma tête et l’éditeur a su me recadrer.

Cela sous-entend, bon nombre d’aller et retour ?

Je ne fonctionne pas comme ça, j’envoie des pavés. D’abord le script, puis mon storyboard qui est mon crayonné en général et ensuite on débriefe. Ça ne me dérange pas de refaire des planches, d’en rajouter. J’ai besoin d’une vision globale sinon ça me perd dans le fil. J’ai besoin d’être dans mon histoire tout le temps et d’avoir une vraie vision globale sinon je ne pourrai pas maîtriser mon récit.

Interview de Bernard LAUNOIS, réalisée le 8 octobre, à l’occasion de QUAI DES BULLES 2022

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Interviews

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Publié le 25 Février 2013

RoyaumeDeBoreeCorniche.jpgPoursuivant son rythme trimestriel, l’association Bulles de Mantes, en partenariat avec Le Domaine de la Corniche, a l'honneur de recevoir pour sa première rencontre de l'année 2013 et sa onzième depuis le lancement de ce concept novateur en 2010, le dessinateur Jacques TERPANT. Auteur notamment de "Pirates", "les 7 cavaliers", Jacques TERPANT dédicacera le deuxième tome de sa série "Le royaume de Borée" aux éditions DELCOURT sur un scénario de Jean Raspail.

Aussi, l'association Bulles de Mantes est ravie de recevoir, pour notre plus grand plaisir, cet artiste dans le cadre prestigieux du Domaine de la Corniche.

Alors, pour ceux qui découvrent le concept, ces rencontres sont des moments privilégiés réservés aux seuls membres de l’association (c'est donc le moment ou jamais d'adhérer à l'association : adhésion annuelle 2013 de 15 €), dans le cadre prestigieux du « Domaine de La Corniche » de Rolleboise au restaurant « Le panoramique », partenaire historique du festival Bulles de Mantes.

Tout commence par une séance de dédicaces de l’auteur invité, suivi d’un cocktail et d’un dîner/débat que nous partageons avec lui, dans cet endroit prestigieux.

RoyaumeDeBoreeT2-1.jpgChaque adhérent inscrit à la rencontre peut se faire accompagner d’une personne de son choix, qui participera au dîner, mais n’aura pas droit à dédicace.

Vendredi 22 mars 2013, nous recevrons donc au « Domaine de La Corniche » Jacques TERPANT [LE ROYAUME DE BOREE, aux éditions DELCOURT].

Les dédicaces commenceront à 15h30, le cocktail sera servi autour de 20 h, le dîner étant prévu après.

Le tarif d’inscription à cette rencontre diner-dédicace est fixé à 49,30 € (35 € le repas + 14,30 € l’album), pour les adhérents. Ce tarif comprend le repas (cocktail, entrée, plat et dessert, boisson), le dernier album paru de l’auteur (LE ROYAUME DE BOREE T2) ainsi qu'une carte souvenir n° et signée, agrémentée d'un dessin inédit.

Le tarif d’inscription au repas seul pour les accompagnants est fixé à 45,00 € (sans album ni dédicace mais avec une carte souvenir).

Le nombre de dédicaces étant limité à 20 (1 par adhérent), il faut impérativement s’inscrire préalablement à la rencontre en envoyant un courriel à  bullesdemantes@free.fr pour la pré-réservation.
Les inscriptions sont acceptées dans l’ordre d’arrivée des courriels pendant la période d’inscription, du 25 février au 15 mars 2013, et dans la limite des places disponibles (*règlement à demander à bullesdemantes@free.fr). Dépêchez-vous donc !

Les règlements seront à envoyer au siège de l’association Bulles de Mantes (81, rue Saint Bonaventure Mantes la Jolie - 78200, après que vous ayez reçu une réponse par courriel confirmant votre demande.

Pour ceux qui désireraient réserver une chambre à l’occasion de cette manifestation, le Domaine de la Corniche vous proposera uniquement ce vendredi soir un tarif spécial « bulles ».

Domaine de la Corniche, restaurant Le Panoramique, 5, route de la Corniche 78270 ROLLEBOISE : 2 toques dans le guide gastronomique Gault et Millau et sélection table distinguée d'Alain Ducasse en 2010.

http://www.domainedelacorniche.com


Bernard LAUNOIS

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Rédigé par Bernard LAUNOIS

Publié dans #Rencontre diner-dédicaces

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Publié le 22 Janvier 2017

Le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême 2017, la manifestation de tous les superlatifs

44 ans d’existence, ce n’est pas rien ! Une fois de plus et ce, pour le plus grand plaisir des amateurs de bandes dessinées, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême sera une fois encore le plus grand rassemblement d’auteurs, de spécialistes de la BD et bien évidemment d’aficionados sur 22 000 m2 de surface couverte.

Alors, bien sûr et ce, chaque année un peu plus, les grincheux diront qu’il y a trop de monde et qu’on ne peut pas tout faire. Du public il y en a et heureusement mais à côté de ça, il y a tellement de choses à voir, de personnes à rencontrer, entre les expositions, les animations, les espaces marchands et autres séances de dédicaces que tout le monde peut y trouver son compte, en prendre plein les yeux.

La bande dessinée, bien que de plus en plus omniprésente et ce pour notre plus grand bonheur, a conquis ses lettres de noblesse et le 9ème art a bien pris sa part dans le milieu culturel. Néanmoins, c’est encore la seule période de l’année où la presse non spécialisée daigne s’intéresser de manière conséquente à la bande dessinée.

Alors, ne boudons pas notre plaisir et participons à cet événement incontournable où Angoulême devient le centre du monde BD pendant 4 jours !

Commençons, par le Grand Prix de la ville d’Angoulême qui traditionnellement aura réalisé la superbe affiche, en la personne de Monsieur HERMANN, l’auteur complet aux 130 albums en cinq décennies qui aura marqué la bande dessinée franco-belge par son immense talent et pour lequel le FIBD consacre une exposition de plus de 150 originaux à l’espace Franquin, salle Iribe.

Mais le choix des expositions ne s’arrête pas là et c’est une douzaine d’autres expositions que le FIBD propose, de l’américain Will Eisner à Franquin en passant par Jean-Claude Mézières et Pierre Christin avec Valérian la série mise à l’écran par Luc Besson mais également l’univers fantasmagorique d’Alex Alice avec le château des étoiles…

Le festival, c’est aussi un focus sur la jeunesse, avenir de la bande dessinée avec l’organisation de concours annuels, des rencontres si précieuses avec les professionnels, des cérémonies de remise de prix pour récompenser les réalisations de l’année.

Mais un festival bd sans l’animation de séances de dédicaces ne serait pas un vrai festival et les 200 maisons d’édition mettent le paquet en constituant un plateau hors du commun d’auteurs qui seraient cette année près de 2 000, venus des quatre coins du monde entier !

Il ne faut bien sûr pas oublier toutes les animations, qu’elle soit in ou off, qui vont rythmer cette 44ème édition et combler l’ensemble de tous les festivaliers car il y en a pour tous les goûts : des concerts de dessin aux conférences, c’est plus de 350 rencontres, ateliers, conférences, spectacles et projections qui sont proposés sur ces quatre jours.

Saluons, une fois encore, l’organisation de ce festival incontournable qui en fait à chaque début d’année, la Mecque de la bande dessinée.

Plus d’information sur le site très complet du festival http://www.bdangouleme.com

Bernard LAUNOIS

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Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Bulles en villes

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Publié le 27 Octobre 2020

Tropiques toxiques

« 22 ans d’épandage, 70 à 700 ans de pollution».

Ce pourrait être l’histoire banale d’une pollution agricole, à l’échelle de tout un territoire: Tropiques toxiques décrit pourtant une pollution exceptionnelle. De 1972 à 1993, les planteurs de banane de Guadeloupe et de Martinique ont légalement utilisé un pesticide aux effets ravageurs pour l’environnement, le chlordécone. Les conséquences sont dramatiques : la majeure partie des deux îles irrémédiablement polluée pour plusieurs siècles et des filières économiques dévastées. La santé de l’ensemble de la population est menacée, les modes de vie domestique sont bousculés et le scandale altère la confiance.

Comment les gouvernements successifs et les administrations ont-ils pu autoriser durant plus de vingt ans un produit que l’on savait être un dangereux poison pour l’homme et la nature ?

Dès les premières pages les intentions de l’auteur apparaissent : ce roman graphique est une BD documentaire destinée à mieux informer les générations montantes. La scénariste Jessica Oublié a mené deux années d’investigations pour une enquête extrêmement fouillée, réalisant 136 interviews et s’appuyant sur nombre de données chiffrées. Il s’ensuit des pages très touffues, mais le propos conserve toute sa clarté. Les différentes décisions administratives et gouvernementales prises depuis 50 ans constituent autant de surprises et de coups de théâtre qui dynamisent le récit en interpellant le lecteur. En abordant tour à tour les problématiques historiques et sociologiques, politiques et économiques, écologiques, sanitaires et sociales, Jessica Oublié dresse un tableau exhaustif de la situation. Laissant affleurer ses questionnements et ses colères, sans parti-pris mais sans concession, elle permet d’avancer dans la compréhension des responsabilités.

Le dessinateur Nicola Gobbi illustre le propos avec inspiration et énergie, gratifiant les planches de portraits expressifs et d’allégories inventives agréablement colorisés par Kathrine Avraam. Enfin, les clichés pertinents pris par la photographe Vinciane Lebrun et insérés dans les pages apportent une authentique touche d’émotion et de proximité avec les témoignages.

Par-delà l’information complète que sa formidable enquête offre sur le scandale du chlordécone, Tropiques toxiques possède, à l’heure des débats enflammés sur le glyphosate ou les néonicotinoïdes, une portée universelle en démêlant les entrelacs de mécanismes politiques et économiques typiquement générateurs d’un désastre écologique. Une BD indispensable pour mieux comprendre !

Tropiques toxiques

Scénario Jessica Oublié / dessin Nicola Gobbi / couleurs Kathrine Avraam / photos Vinciane Lebrun

Editions Les Escales - Steinkis, collection Témoins du monde, octobre 2020

240 pages couleur, 22,00 €

Illustrations : Oublié, Gobbi, Avraam et Lebrun © Les Escales - Steinkis 2020

Jérôme Boutelier

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Rédigé par Jérôme Boutelier

Publié dans #Chronique de Jérôme BOUTELIER

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