QUELQUE CHOSE DE FROID, comme dans un film noir

Publié le 27 Mars 2024

QUELQUE CHOSE DE FROID, comme dans un film noir

Ohio 1936, la prohibition fait rage et son lot de truands en tous genres gravite autour du pactole que représente notamment l’alcool prohibé.  Après avoir trahi le parrain de la pègre de Cleveland, Ethan Hedgeway n’a eu d’autre solution que de quitter au plus vite Cleveland pour le Mexique. Il n’a pas pu, hélas, prendre sa femme avec ses bagages et… Celle-ci lui revient en petit morceaux.

La vengeance est un plat qui se mange froid et n’ayant pas l’intention de laisser ce crime impuni Ethan revient sur le terrain pour en découdre. Il est vite repéré par la police, qui espère lui soutirer un maximum d’informations et l’installe dans un piteux hôtel, un établissement qui recélant des personnages tout aussi insolites les uns que les autres et surtout Victoria Jordan, une captivante unijambiste qui ne le laisse pas indifférent.

Son retour s’avère éclipsé par d’autres faits divers qui défrayent la chronique et sèment la panique dans le quartier pouilleux de Kingsbury Run, avec la découverte de cadavres mutilés qui seraient l’œuvre d’un tueur en série.

Sans se départir de la mission qu’il s’est fixée, Ethan se débarrasse des sbires de Milano en s’inspirant des méthodes du tueur en série mais ce dernier ne va-t-il pas réagir face à cette concurrence effrontée ?  Ethan va-t-il pouvoir étancher sa soif de vengeance ?

Philippe Pelaez sert au lecteur un scénario bien ciselé et tout aussi tranchant que les surins utilisés par deux individus qui sèment la terreur dans Cleveland. Avec un suspense sans cesse grandissant, des dialogues alertes, teintés de cynisme, Philippe Pelaez tient en haleine et avec brio le lecteur.

Quant au dessin, il s’avère à la hauteur de l’intrigue, bien noir et remarquablement exécuté par Hugues Labiano qui s’est emparé du récit de fort belle manière : un trait réaliste pour les personnages comme pour les décors, qui donne l’impression de se retrouver avec bonheur dans un film des années 60. Les couleurs de Jérôme Maffre complètent le tableau en renforçant le côté sordide de l’histoire.

QUELQUE CHOSE DE FROID Philippe PELAEZ/Hugues LABIANO/ collection 24X32 éditions GLENAT 64 pages, 15,50 €

Bernard LAUNOIS

 

Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

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