Publié le 16 Février 2025

FAN MAN, l’homme au ventilo : une drôle d’aventure mec, dans une drôle de ville

Qui est-ce donc que cet énergumène fringué de nippes sorties tout droit de la Ressourcerie, qui aborde toutes les passantes pour les inciter à rejoindre sa Chorale de l’Amour ? C’est Fan Man, alias Horse Badorties qui un matin, du fond de son appart’ de squatt en plein cœur du Lower East Side à New York, a eu l’inspiration de quérir un max de « poulettes » de toutes origines, pour venir chanter dans l’église Saint Nancy au rythme des ventilateurs.

Si l’idée pourrait apparaitre des plus farfelues de nos jours si ce n’est délirante, il convient de la remettre dans le contexte d’une période des années 70, très fleur bleue et surtout très baba cool dans un New York prêt à accepter toutes les extravagances sans que cela choque qui que ce soit.

Après l’excellente série R.I.P. aux allures morbides qui a tenu en haleine bon nombre de lecteurs, le duo Gaet’s au scénario et Julien Monier au dessin se s’est emparé avec talent du roman comique de William Kotzwinkle en faisant bien ressortir le côté frappa dingue du personnage, mais aussi la découverte improbable d’un individu qui sous ses airs de bonhomie se révèle attendrissant, voire générant de l’empathie.

Si le dessin de R.I.P. se complaisait dans le sale et le glauque, celui de Fan Man tranche particulièrement en offrant à ces errances au travers des quartiers de Greenwich village à Chinatown, une fraîcheur rehaussée par des couleurs chatoyantes à dominante d’orange, de brun… Si caractéristiques des années 70.

Voilà une belle parenthèse des plus salutaires dans notre monde d’aujourd’hui d’une période résolument aux antipodes de notre manière de vivre, au point de se demander si elle a vraiment existé.

FAN MAN, l’homme au ventilo GAET’S/Julien MONIER Éditions PETIT A PETIT 128 pages, 19,90 € 22/01/2025

Bernard LAUNOIS

 

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Publié le 10 Février 2025

AUCUNE TOMBE ASSEZ PROFONDE, quand l’énergie du désespoir reste le seul moteur de la vie

Ryder, plus connue sous le nom de la terrible Revolver Ridge Ryder, coule des jours paisibles entourée de Darius son mari et de sa fille jusqu’à l’apparition d’une toux sanguinolente qui laisse présager une issue fatale. Peu de solutions s’offrent à elle sinon retarder l’échéance en se remettant aux bons soins d’un doc qui refile à Darius une fiole remplie de substances susceptibles de prolonger de quelques semaines ou de quelques mois son existence de bonne mère et d’épouse retirée des affaires. 

Accepter que la maladie s’empare de sa vie et surtout montrer devant les siens la déchéance physique que cela va engendrer ne fait pas partie de ses plans. Sa décision est prise, elle va se rendre à Cypress défier la grande faucheuse et l’on verra bien laquelle des deux fera la loi.

Dès lors, le scénariste Skottie Young va entrainer le lecteur dans une course contre la montre effrénée où Revolver Ridge Ryder reprend du service, avec rage et détermination, n’hésitant pas défourailler chaque fois que le besoin s’en ressentira pour arriver à ses fins, celles de rencontrer la mort et la défier.

Avec un scénario bien construit ménageant le suspense jusqu’à son terme, le scénariste évoque dans ce western un thème plutôt rarement abordé, celui du déni de la maladie et des conséquences qui découlent d’une telle attitude.

Après notamment la série au récit fantastique Middle West, le talent de Jorge Corona s’exprime cette fois encore avec force, transcendant ce récit humaniste et fantastique avec des scènes particulièrement dynamiques dans de superbes décors hauts en couleurs.

AUCUNE TOMBE ASSEZ PROFONDE Skottie YOUNG/Jorge CORONA Collection Urban Editions URBAN COMICS, 152 pages 21,00 € 07/02/2025

Bernard LAUNOIS

 

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Publié le 8 Janvier 2025

BABOUCHKA & DEDOUCHKA Survivre et s’amuser au pays des Soviets, où le retour d’une vie héroïque et exemplaire

Comment les époux Siniavski, qui ont fui leur URSS natale, ont-ils pu atterrir dans ce pavillon de la banlieue de Fontenay-aux-Roses dans les années 70 ? C’est en retrouvant dans cette maison les écrits de son grand-père, Andreï, ajoutés aux nombreuses discussions avec Maria, sa grand-mère, que l’autrice Emma Siniavski revient avec tendresse et admiration sur le chemin parcouru par ses aïeux.

Andreï Siniavski, écrivain et professeur, a toujours été en rébellion contre le pouvoir et c’est dès 1956 qu’il décide de faire publier de la propagande antisoviétique en occident sous un nom d’emprunt jusqu’à ce qu’il soit démasqué dix ans plus tard. Condamné puis envoyé au goulag Dubrovlag où il séjourne 6 ans, il doit son salut à la ténacité de Maria qui a tenu au KGB et le fit sortir pour s’exiler en France.

Le goulag, des conditions de vie innommables à endurer mais, il en fallait plus que ça à cet homme hors du commun pour ne pas résister aux brimades et aux souffrances à vivre ainsi. Et c’est par la confection d’interminables missives adressés à Maria qu’il continua son combat en distillant des phrases qui, mises bout à bout, serviront à l’édition d’essais.

Dès les premières pages, la scénariste Emma Siniavski captive son lectorat par l’histoire incroyable qu’elle narre tout au long de cet album avec ce sentiment de fierté et de respect devant ces deux êtres qui, chacun à leur manière, ont su tour à tour, faire preuve de résistance, résilience, patience, autodérision, dissimulation… face à l’oppression.

Avec son trait fin, le dessin d’Emma Siniavski, plutôt stylisé, apparait particulièrement efficace pour narrer cette histoire pas ordinaire. On ajoutera une mise en page graphique sans cesse renouvelée au fur et à mesure des feuilles, renforçant la dynamique du récit.

BABOUCHKA & DEDOUCHKA Survivre et s’amuser au pays des Soviets Emma SINIAVSKI, Editions SARBACANE 128 pages, 22,00 € 02/01/2025

Bernard Launois

 

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Publié le 6 Janvier 2025

Henri de Turenne, sur le front de Corée, retour sur le quotidien d’un reporter de guerre

Alors qu’il était prévu qu’il se marie le mois prochain, le jeune reporter Henri de Turenne accepte la proposition de son rédac’ chef de couvrir pour l’Agence France Presse le conflit qui oppose déjà les deux Corées. Autant dire que le choc s’avère rude quand il passe de son lit douillet bien au calme à un lit de camp et un réveil au son des canons.

C’est en s’appuyant sur les articles de Henri de Turenne parus dans Le Figaro que le scénariste Stéphane Marchetti a fort bien bâti le scénario de cet album en lui donnant notamment un côté linéaire et dynamique offrant au lecteur une belle lisibilité. Au fil des pages, on découvre les nombreux talents du jeune homme, que ce soit par son allant, la qualité de ses reportages et sans parler de son talent d’écrivain… Quant au dessin hyperréaliste de Rafael Ortiz, rehaussé de couleurs intenses, il immerge le lecteur au sein des combats de la meilleure manière.

Un carnet historique sur le conflit fort bien documenté et accompagné de bon nombre de photos vient clôturer ce récit de la première expérience de terrain de guerre du jeune journaliste à qui l’on décernera, quelques mois plus tard, le prix Albert Londres pour ses articles sur la question parus dans Le Figaro.

A l’heure où les conflits se multiplient, cet album rappelle les conditions de vie, ou plutôt de survie qu’enduraient les journalistes de guerre dans les années 50 et qui déjà, au péril de leur vie, tentaient d’être au plus proche du conflit pour le décrire de la manière la plus objective possible : un sujet d’autant plus d’actualité qu’en 2024 le nombre de journalistes tués n’a cessé de croitre par rapport aux années précédentes, jusqu’à déplorer dans l’année le décès de 54 d’entre eux dont 31 en zone de conflit.

HENRI DE TURENNE, SUR LE FRONT DE CORÉE, Stéphane MARCHETTI/Rafael ORTIZ collection Aire Libre Éditions DUPUIS 120 pages, 25,00 € 18/10/2024

Bernard Launois

 

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Publié le 4 Janvier 2025

LE SECRET DU ROI T1, une plongée fantastique dans les services secrets du roi Louis XV

Suzanne est devenue, au fil des années, une chef de bande de brigands qui déjoue les services de la garde du roi en échappant à tous les pièges qu’on lui a posés jusqu’à… ce qu’elle tombe bêtement dans un traquenard. S’attendant à croupir dans les geôles de sa Majesté ou pire à se faire raccourcir, voilà que le roi Louis XV lui intime de rentrer dans ses services secrets.

Chance ou malchance, de toutes les manières Suzanne n’a guère d’autre solution que d’accepter sa première mission qui va consister à infiltrer le château du Comte Von Bofeld et tenter de récupérer un document qui pourrait changer la face de l’Europe. Seulement les ennemis sont partout et parfois pas là où on les attendait. Décidément, le monde dans lequel elle évolue maintenant n’a guère à envier à celui qu’elle a quitté ! Aussi, comment va-t-elle éviter tous les pièges que l’on lui tend ?

Le scénariste Matias Istolainen met en scène une véritable épopée de cape et d’épée qui pourrait se transposer aisément dans notre siècle car le récit s’apparente plutôt à un thriller des plus rythmés. De l’action, des dialogues truculents, des personnages attachants, du suspense, voilà que tous les ingrédients sont réunis pour transporter le lecteur dans une belle aventure haletante.

Le dessin de Benjamin Jurdic s’avère à l’image du scénario, tout en action, réaliste et fort bien mis en couleurs par Maxime Teppe. Avec des décors fournis où évoluent des personnages hauts en couleurs, on ne peut que regretter de devoir attendre quelque temps avant de tenter de suivre cette intrépide Suzanne qui a tout sauf froid aux yeux !

LE SECRET DU ROI T1 Bons baisers de Prusse Matias ISTOLAINEN/Benjamin JURDIC éditions LE LOMBARD 64 pages, 14,99 €

Bernard Launois

 

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Publié le 31 Décembre 2024

LES FESSES A BARDOT, et si ce n’était pas du cinéma ?

Trougnac, tranquille village où hormis les séances animées du conseil municipal, le Café des Sports où tout le monde a plaisir à venir commenter les derniers potins, les toiles du cinéma l’Eden, les messes dominicales, il ne se passe strictement rien ! Ah si, les matchs de foot avec notamment la bourgade de Poil dont le nom provoque inlassablement l’hilarité.

Cette sérénité ne va pas tarder à voler en éclat à l’occasion de la venue de Conrad Knap, jeune homme endimanché, à la recherche de décors pour un prochain film avec le duo Gabin/Bardot rendu notamment célèbre par En cas de malheur, le film d’Autant-Lara.

Seulement, comment prouver que l’on fait bien partie de la famille du cinéma sauf à brandir un plan coupé au montage montrant les fesses de Brigitte Bardot, ce qu’il fit ?

La nouvelle se diffuse comme une trainée de poudre : de Monsieur le Maire au curé du village, tous les notables mais aussi les administrés sont au courant de la fameuse photo et croient dur comme fer que le jeune homme est en quête d’un village et que maintenant, il va falloir user de trésors d’ingéniosité pour convaincre le prospecteur que le lieu idoine pour le tournage est ici.

Le scénariste Philippe Pelaez, épaulé par le dessinateur Gaël Séjourné, livre une comédie plaisante et dès le début, donne le ton avec une ambiance qui rappelle le cycle des Don Camillo où les joutes verbales entre les administrés sont légion. De l’exploitation de la crédulité aux jalousies exacerbées, le scénariste met remarquablement en scène bon nombre de travers des villageois et ce, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Avec son dessin réaliste, Gaël Séjourné met en images et en couleurs de la meilleure des manières ce récit enlevé.

Enfin, on accordera une mention particulière pour les dialogues savoureux de films des années 50 qui rythment les chapitres de l’album.

LES FESSES A BARDOT Philippe PELAEZ/Gaël SÉJOURNÉ collection GRAND ANGLE Éditions BAMBOO 160 pages, 22,90 €

Bernard LAUNOIS

 

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Publié le 28 Décembre 2024

SILENCE SUR LE QUAI, grandeur et décadence des petites lignes ferroviaires vouées à l’abandon

C’est un combat de tous les jours que mènent les collectivités locales, les usagers mais également les cheminots pour la conservation des petites lignes dont la SNCF voudrait bien se débarrasser.

Dès sa plus tendre enfance, le scénariste Alain Bujak a voyagé sur ces lignes de chemin de fer notamment celle de Béziers-Neussargues pour passer des vacances chez ses grands-parents. C’était la période faste où la SNCF mettait un point d’honneur à desservir toutes les provinces. Seulement, cette période s’avère révolue et il faut se rendre à l’évidence que les petites lignes ferment les unes après les autres.

Le scénariste Alain Bujak transporte le lecteur au travers de ses pérégrinations pour rencontrer les acteurs du combat pour sauver des coins de la France profonde qui se meurent sans cet élément vital de transport qu’est le train. A l’heure où les pouvoirs publics ne cessent de ressasser qu’il faut avoir une conscience citoyenne en tentant de diminuer sa consommation de CO2, le scénariste démontre que deux théories s’affrontent, celle du profit et celle de l’écologie.

La mise en images d’Elliot Royer accompagne de la meilleure des manières un récit plutôt révélateur d’une France à deux vitesses, celle du tout TGV avec un remplissage de voyageurs et a priori rentable et celle du TER, souvent seul moyen pour une faible densité de population de rejoindre les grandes villes.

Une mention particulière est à faire pour un épilogue comportant de belles photos d’Alain Bujak mais également un message d’espoir avec l’annonce de la réhabilitation de 25 kms de voies dans le Cantal.  

Souhaitons que cet album apporte sa pierre à l’édifice de l’égalité de transport, quel que soit l’endroit où l’on habite.

SILENCE SUR LE QUAI Alain BUJAK/Elliot ROYER Éditions FUTUROPOLIS 98 pages, 19,00 €

Bernard Launois

  

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Publié le 18 Décembre 2024

FAUT PAS PRENDRE LES CONS POUR DES GENS T5, un retour salutaire sur la dérision de la bêtise humaine !

À qui le tour pourrait-on se demander en ouvrant le tome 5 de la série, tout aussi savoureux que les précédents ?

Si on a beau penser, de temps à autre, que l’on est le con de quelqu’un, on espère toujours que ce ne sera pas de tout le monde. Là, la connerie est mise en exergue pour le plus grand bonheur du lecteur et personne n’est épargné.

À croire que les sujets pleuvent et qu’ils sont intarissables puisqu’au scénario Emmanuel Reuzé, ainsi que Jorge Bernstein et Vincent Haudiquet les co-scénaristes qui depuis le secondent pour quelques planches depuis le tome 3, ont concocté une belle satire de la bêtise humaine sous toutes ses formes poussant parfois l’absurdité à son paroxysme. Tout passe à la moulinette de l’absurde façon Monty Python, que ce soient les pauvres, la pollution, les violences policières, les SDF…

Le tour de force de ces récits, c’est de manier l’humour noir avec une certaine dextérité sur des sujets souvent clivants, en mettant généralement le lecteur mal à l’aise à la lecture des premières vignettes pour qu’il finisse en éclat de rire sur la dernière case, du grand art.

L’album est découpé en gags d’une page ou en vignettes, et le dessin réaliste d’Emmanuel Reuzé colle parfaitement au récit.

C’est drôle, souvent caustique mais également rassurant car l’on se met à penser que l’on trouve plus c… que soi, quoique !

FAUT PAS PRENDRE LES CONS POUR DES GENS T5 REUZÉ BERNSTEIN et HAUDIQUET Éditions FLUIDE GLACIAL 56 pages 13,90 € (13/11/2024)

Bernard LAUNOIS

 

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Publié le 8 Décembre 2024

Remise du 11ème prix de la BD aux couleurs du blues le 23 novembre 2024 à l’espace culturel Jacques Brel de Mantes-la-ville dans le cadre du festival Blues sur Seine

Depuis 2014, la volonté des associations Bulles de Mantes et Blues sur Seine de mettre en évidence les connexions entre le blues et la bande dessinée se réalise notamment dans la création du Prix de la bande dessinée aux couleurs du blues.

Le Prix de la BD aux couleurs du blues récompense le meilleur album illustrant une thématique du blues ou des musiques afro-américaines qui en sont dérivées, ou encore illustrant le contexte social et historique en relation.

Pour ce vote, près d’une vingtaine d’albums parus entre juin 2023 et mai 2024 ont été examinés par un comité de lecture de Bulles de Mantes, pour sélectionner cinq titres dans la liste finale. Le jury, composé de représentants des deux associations, ainsi que des représentants des mondes de la lecture, de la musique, et de l’éducation, a eu à choisir parmi les cinq albums suivants présélectionnés pour concourir au prix :

  • Altamont par Hanna et Charlie Adlard (édition Glénat)
  • Amy Winehouse, collectif (éditions Petit à Petit)
  • Delta Blues café, par Philippe Charlot et Miras (édition Bamboo)
  • Les derniers jours de Robert Johnson, par Frantz Duchazeau (éditions Sarbacane)
  • The Velvet Underground, par Koren Shadmi (éditions La Boite à Bulles)

Avec cette année encore une belle sélection de nominés, la délibération du jury a permis l’élection de l’album Delta Blues café du scénariste Philippe Charlot et du dessinateur Miras, paru dans la collection Grand Angle aux éditions Bamboo.

La cérémonie de remise du prix a eu lieu avant les concerts de Mountain Men, Nat Meyer et Électro de luxe, samedi 23 novembre à 19 heures, à l’Espace culturel Jacques Brel de Mantes-la-Ville. Le dessinateur Miras, a fait le déplacement de Londres pour recevoir le prix ainsi qu’un chèque de 500,00 € des mains de madame Chantal Cippelletti, Présidente de Blues sur Seine et de monsieur Bernard Launois, Président de Bulles de Mantes. L’auteur s’est livré à une séance de dédicaces qui a remporté un franc succès, au point de dédicacer une quarantaine d’albums pour le grand plaisir des festivaliers présents.

Deux expositions de reproductions des planches de Miras tirées des albums de Delta Blues afé et Harmonijka ont été montrées à cette occasion dans le hall de l’espace culturel Jacques Brel de Mantes-la-ville, du 15 novembre au 5 décembre 2024.

Alors pour ceux qui n’auraient pas encore découvert cet album, en voici un résumé du récit : À l’occasion de la sortie de son film sur Robert Johnson, Du blues dans les veines, Laup, acteur noir de Guyane française, est encensé par la critique.

Seule ombre au tableau : le commentaire acerbe du professeur Moore de l’université du Mississippi, un vieil homme blanc spécialiste des musiques afro-américaines du début du XXème siècle.

Alors en tournée de promotion, Laup profite d’un passage dans la région pour rencontrer le professeur. L’accueil est glacial. Contre toute attente, le jeune acteur décide de suivre le vieil homme dans sa quête de disques oubliés… et d’un amour perdu.

Leur périple les conduit chez l’extravagante Jezie, ange gardien de ce Delta Blues Café où se réunissent les fans de blues, et où tout peut arriver, le meilleur comme le pire...

Chronique de Delta Blues café sur le Blog de Bulles de Mantes

Bernard LAUNOIS

 

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Publié le 4 Décembre 2024

LE PÈRE LACHAISE, « Chat » alors, s’il m’était conté

Rares sont les personnes qui n’ont jamais entendu parler du célèbre cimetière du Père Lachaise. Mais combien en connaissent l’origine et l’histoire des personnages célèbres qui y reposent ?

Fort de ses trois millions de visiteurs par an, ce cimetière parisien fait partie de ceux qui sont les plus arpentés. Mais assurément, ceux qui en ont fait leur terrain de prédilection, ce sont bien les chats gambadant parmi les 70 000 concessions que compte le célèbre cimetière. Aussi, c’est sûrement une des raisons pour lesquelles le scénariste Sébastien Floc’h a tenu à ce que cet animal familier soit le fil rouge des seize récits qui composent ce collectif.

De François d’Aix de la Chaize qui aura donné son nom au cimetière au chanteur des Doors Jim Morrison, une des tombes les plus visitées depuis son enterrement le 7 juillet 1971, le scénariste Sébastien Floc’h fait (re)découvrir la vie de seize pensionnaires qui ont atterri dans leur dernière demeure dans l’une de ces concessions. En retenir seize parmi les 500 recensées n’a pas dû être simple mais celles-ci, par leur niveau de célébrité, leur parcours parfois atypique, leur sépulture parfois insolite, les profanations diverses et variées que certaines ont pu subir ou encore la manière dont elles sont célébrées journellement, s’avèrent un choix des plus judicieux.

Énumérer les seize dessinateurs qui ont agrémenté les récits et ce, de fort belle manière, n’aurait guère d’intérêt dans ces propos car l’important reste de se délecter de leurs illustrations.

Que ce soit au niveau du scénario ou du dessin, cet album collectif ne laissera pas le lecteur indifférent, en l’instruisant, en l’intriguant, en l’amusant mais certainement en lui donnant l’envie d’arpenter les allées d’un cimetière hors du commun.

LE PÈRE LACHAISE Légendes, célébrités et sépultures insolites Sébastien FLOC’H/COLLECTIF Éditions DELCOURT, 162 pages, 23,50 € (13/11/2024)

Bernard LAUNOIS

 

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