Publié le 27 Février 2022

VOLAGE, Chronique des enfers, de Charybde en Scylla…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’enfer n’est pas peuplé de bonnes intentions et Ian McGilles ne va tarder à en faire les frais. Ce jeune guerrier meurtrier sait pertinemment qu’il a mérité de se retrouver là, mais le lieu s’avère au-delà de ses plus terrifiants cauchemars. Accompagné d’assassins qui ont marqué leur époque, Ian McGilles s’avère vite reconnu comme un homme sachant se battre et donc apte à faire partie d’une tentative d’évasion fomentée par ses congénères qu’il a rejoint bien malgré lui. Et c’est au nombre de huit qu’ils décident de se lancer dans l’aventure, et quelle aventure, peuplée d’embûches et perpétuellement sous les menaces de l’équarrisseur et de ses chiens tueurs, sans parler de créatures fantasmagoriques tout aussi abominables les unes que les autres.

Et c’est à bord d’une carriole menée tambour battant par quatre chevaux que l’équipée sauvage se lance dans l’entreprise. Néanmoins Ian McGilles se demande ce qu’il fait avec des tueurs tels que Jack l’Éventreur, Anne Bonny la pirate, ou encore Locuste l’empoisonneuse, sinon qu’il avoue un penchant pour Volage, cet ange déchu pour qui il est prêt à se damner, si ce n’est déjà fait.

Beaucoup de questions se bousculent alors - et le scénariste Stephan Desberg va s’employer à y répondre tout au long du récit - à commencer par connaître les raisons pour lesquelles Ian McGilles s’est entiché de Volage, et finalement de savoir s’il l’on sort aussi bien de l’enfer qu’on y a été envoyé ?

Le voyage fantastique envoutant et haletant imaginé par Stephen Desberg prend tout sa dimension avec les remarquables dessins et mises en couleurs du dessinateur Tony Sandoval qui subliment cette fiction en renforçant l’atmosphère pesante de l’histoire.

VOLAGE, Chronique des enfers Stephan DESBERG/ Tony SANDOVAL Éditions Daniel MAGHEN 144 pages, 25,00 €

Bernard LAUNOIS

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 25 Février 2022

Vendredi 18 mars se tiendra à l’Espace Brassens un concert dessiné festif et enjoué. L’excellent trio Aquarela se produira en effet avec le dessinateur – et musicien – Éric Liberge qui projettera en direct sur écran les illustrations que lui inspirent les morceaux joués par le groupe.

Aquarela, c’est le trio de virtuoses qu’a composé le hauboïste français Jean-Luc « Oboman » Fillon en s’entourant de ses amis brésiliens Edu Miranda, considéré comme un véritable maître de la mandoline, et le guitariste Tuniko Goulart, expert reconnu de son instrument. Ils joueront lors de ce concert les morceaux de leur troisième et plus récent album, A Bela Vida, mettant en lumière les mélodies et les rythmes brésiliens dans de virevoltants arrangements tout jazzy.

En organisant ce concert, L’École des 4Z’arts s’est entendue avec leurs amis de Bulles de Mantes pour innover à Mantes-la-Jolie en s’adjoignant la participation d’un auteur de bande dessinée renommé, Éric Liberge, et présenter un concert dessiné. Éric Liberge, « vieille » connaissance de Bulles de Mantes qui l’a déjà invité plusieurs fois en dédicace ou pour des expositions, est un grand amateur – et pratiquant – de musique, et bien sûr un virtuose du dessin et de l’aquarelle : aussi a-t-il répondu avec enthousiasme à l’invitation de Bulles de Mantes pour venir illustrer de tout son talent les mélodies brésiliennes de A Bela Vida, n’hésitant pas pour ce faire à s’échapper une journée d’Angoulême où il sera en train de faire la promotion de son nouvel album Fritz Lang le maudit.

Cette coproduction de l’École des 4Z’arts et de Bulles de Mantes mettra une nouvelle fois en exergue les liens étroits qui unissent à Mantes-la-Jolie la musique et la bande dessinée, deux arts très présents dans la ville et qui se mettent ainsi fort à propos en évidence dans le cadre des Assises de la Culture.

Vendredi 18 mars 2022 à 20h30

Espace Brassens, 18 rue de Gassicourt, Mantes-la-Jolie

Réservation 01.30.92.86.56        Entrée 10€ / 5€

 

 

 

 

Jérôme Boutelier

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Rédigé par Jérôme Boutelier

Publié dans #Bulles en villes

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Publié le 22 Février 2022

NOTRE AMERIQUE T4, un final réussi d’une saga révolutionnaire et romanesque hors du commun

La chronique d’une mort annoncée, c’est assurément ce que l’on pouvait attendre avec le dernier volet d’un thriller politique et social qui aura tenu toutes ses promesses et pourtant…

Le trio infernal, Max, Tina et Julien n’a cessé d’être actif dans son combat d’anarchistes depuis 1918 et leur évasion pour les Amériques, du Mexique aux États-Unis, multipliant les révoltes, les attentats et toute forme de guérilla pour la liberté.

Malheureusement, le dernier attentat leur est fatal et se solde par deux condamnations : Tina écope trente ans de réclusion et Max est condamné à la chaise électrique, alors qu’un non-lieu est prononcé pour Julien. Il s’avèrera que l ’exécution de Max ne sera qu’un simulacre afin de le renvoyer en Allemagne nazie, son pays natal, gracié à la seule et unique condition de servir d’agent de renseignements et sous la menace de représailles sur Tina et Mina, s’il venait à se dédire.

Les années passent et Mina n’aura de cesse de rechercher sa paternité, de Max ou de Julien, mais arrivera-t-elle a dénouer l’écheveau ?

Le scénariste Kris clôt avec brio cette série qui aura tenu en haleine bon nombre de lecteurs en les menant par le bout de nez à travers une Amérique tourmentée qui se cherche, avec des jeunes anarchistes qui ne placent d’espoir que dans la révolution. S’appuyant sur des faits réels d’une période plutôt méconnue, l’auteur fait aller tour à tour ses personnages, animés par la révolte, de la fin de la guerre 14-18 en France jusqu’à la prohibition dans une histoire remarquablement mise en images par Maël.

Si la saga s’avère dynamique de la première page à la dernière, elle le doit tout autant au récit enlevé de Kris qu’à la force du dessin de Maël. Après la superbe série Notre mère la guerre, le duo Kris/Maël fonctionne toujours aussi bien en nous livrant cette fois encore, un récit haletant à ne pas manquer !

NOTRE AMERIQUE T4 LES REVOLUTIONS MEURENT EN AUTOMNE KRIS/MAËL Éditions FUTUROPOLIS 80 pages, 17,00 €

Bernard LAUNOIS

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 17 Février 2022

MFK2 T1, le retour tonitruant d’une série des plus délirantes !

MFK, plus connu sous le nom de Mutafukaz, revient avec un récit encore plus ravagé et drôle que le premier cycle qui avait déjà marqué les esprits par son côté vif en narrant le quotidien de trois jeunes Angelenos, Lino, un livreur de sushis flanqué de ses amis Vinz et Willy. L’histoire débute avec une fusillade dans le sushi bar alors que Lino récupère ses prochaines livraisons. Échappant de peu à la tuerie, il se lance au guidon de son scooter à la poursuite d’une des voitures des protagonistes et se livre à un règlement de comptes qui n’échappera pas aux caméras urbaines. Et voilà qu’en l’espace d’une demi-heure Lino ne va pas tarder à devenir l’ennemi public numéro 1, alors que c’était uniquement de la légitime défense. Que faire alors, sinon quitter la ville, accompagné par son ami Vinz qui, dans un premier temps et voyant les vidéos diffusées, refuse de suivre son ami qu’il considère comme un assassin, avant de se raviser quitte à être pris pour un complice.

Seulement, il faut faire vite car l’étau se resserre, et la seule échappatoire qu’ils voient pour espérer être sauvés, c’est de se mettre au vert en rejoignant Willy qu’ils n’ont pas vu depuis des lustres, au moyen d’un camping-car tout pourri acheté en liquide à la périphérie de Los Angeles.

L’auteur Run entraîne le lecteur dans une course effrénée à travers le désert du Nevada où les rencontres diverses et variées que font les trois héros vont mettre du piment dans leur fuite. Avec un rythme des plus effrénés pour une aventure ponctuée de dialogues plutôt drôles alors que le sujet du complot ne l’est point, Run dépoussière ce type de récit, interroge le lecteur sur la manipulation des médias pour cacher les affaires quitte à créer de toutes pièces des boucs émissaires.

Quant à son dessin semi-réaliste, il s’avère tout aussi dynamique que le récit et c’est un réel plaisir de retrouver un de ces titres qui aura fait le succès du Label 619 qui vient de rejoindre la belle maison d’édition Rue de Sèvres. Après avoir lu ce premier opus d’un cycle qui en comportera trois, le lecteur n’aura plus qu’à ronger son frein, dans l’attente de suivre les incroyables aventures de MFK.

MFK 2 RUN Collection LABEL 619 Éditions RUE DE SEVRES 144 pages, 16,90 €

Bernard LAUNOIS

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 14 Février 2022

3 MINUTES POUR COMPRENDRE 50 MOMENTS-CLES DE L’HISTOIRE DE LA BANDE DESSINÉE, un concentré de connaissances à (re)découvrir !

Après pas moins de soixante-dix livres de la collection Le Courrier du Livre édités avec le même concept du 3 minutes pour comprendre, traitant de sujets divers et variés allant des plus grandes théories philosophiques à L’histoire de la langue Française, les éditions Trédaniel ont eu la riche idée d’accepter le projet de l’auteur Benoit Peeters.

De la création de la bande dessinée en 1827 à nos jours, le scénariste Benoit Peeters dresse un tableau plutôt complet de l’évolution de ce qui allait être reconnu, depuis une cinquantaine d’années, comme le 9ème art. De Töpfler à Zep en passant par Batman, One Piece et autres Hugo Pratt, le lecteur va (re)découvrir l’univers de la bande dessinée et sa formidable diversité.

Si bon nombre d’entre nous ont une connaissance de la bande dessinée, peu sont capables de resituer chronologiquement les moments-clés de son histoire et l’on ne peut que saluer l’énorme travail de recherche de l’auteur qui aura trouvé le moyen de retenir l’attention du lecteur sur chaque page.

Alors, le principe du livre peut se résumer par un classement par thèmes d’une double page comprenant un condensé en 3 secondes, une réflexion en 30 secondes, des biographies en 3 secondes, un texte en 30 secondes correspondant à des propos rapportés par l’auteur ou un spécialiste en la matière, et enfin un développement en 3 minutes, le tout agrémenté de visuels correspondant aux couvertures, planches et autres photos du ou des auteurs.

 

Avec ce principe fort astucieux, le lecteur aura tout le loisir de picorer au gré des pages pour aller glaner quelques informations, voire s’attarder sur le développement lorsque sa curiosité aura été éveillée. Les plus audacieux prendront le livre de la première à la dernière page pour en recueillir la substantifique moelle. Si cet l’ouvrage se veut didactique il n’en est pas moins agréable à compulser, et s’il ne peut être exhaustif - car il faut bien faire des choix surtout lorsqu’on est contraint par la pagination -, il a le mérite de donner une belle vision de ce monde de la bande dessinée et d’aller plus loin dans la découverte de son univers. Et n’est-ce pas là que l’auteur Benoit Peeters aura réussi son pari ?

Voilà donc un ouvrage bien écrit et fort bien documenté, qui aura assurément sa place sur l’étagère de la bibliothèque, au milieu de ses congénères.

 

3 MINUTES POUR COMPRENDRE 50 MOMENTS-CLES DE L’HISTOIRE DE LA BANDE DESSINÉE Collection Le Courrier du Livre Éditions Tredaniel, 160 pages 21,90 €

Bernard LAUNOIS

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Publié le 10 Février 2022

Le Petit Pape Pie 3,14, ou la quadrature du cercle

Il était une fois un petit pape, si petit qu’il n’était même pas assez grand pour saluer les fidèles venus l’acclamer après son élection. Mais peu importe, seule compte la grandeur intérieure, celle du cœur et Dieu sait si ce pape en a ! Seulement ça ne suffit pas, il va falloir assurer cette fonction et donner le change car tout le monde attend tellement de lui. Heureusement ou malheureusement pour Sa Sainteté, il s’est adjoint les services de son fidèle serviteur, Monseigneur Gontrand, qui contrairement à Sa Sainteté, se distingue par une carrure de boxeur… mais qui n’est pas toujours de bon conseil, croyant toujours bien faire alors qu’il est souvent un peu trop lourdaud rendant du coup les situations des plus rocambolesques.

Initialement paru dans la revue Fluide Glacial sous forme de six feuilletons, voilà que le récit sort en album pour le plus grand plaisir du lecteur qui va pouvoir (re)lire ces épisodes rigolos, souvent loufoques, parfois irrévérencieux mais jamais anticléricaux. Sorti de la période éprouvante que fut sa couverture du procès des attentats de 2015, l’auteur complet François Boucq avait besoin de se ressourcer dans quelque chose de plus léger. Et quand on sait que François Boucq adore l’idée de participer à des journaux, l’idée de la collaboration avec Fluide Glacial n’a pas tardé à germer.

L’auteur présente un Pape « nature », plutôt débonnaire, toujours optimiste, pas toujours sûr de lui et de la manière dont il remplit sa nouvelle charge, et qui au-delà de ses fonctions papales va vivre des expériences des plus surnaturelles.

François Boucq aime croquer les gens, forçant le trait jusqu’à parfois, une malicieuse caricature. Avec son dessin alerte, les situations cocasses s’enchaînent et le rire est au rendez-vous.

Signalons que l’album se décline également dans une version noir & blanc permettant ainsi d’apprécier l’encrage de l’auteur et toute sa virtuosité graphique.

LE PETIT PAPE PIE 3,14 François BOUCQ Editions FLUIDE GLACIAL 56 pages, 12,90 €

Bernard LAUNOIS

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Publié le 7 Février 2022

HOUBA GAGS, de la rigolade en strips à consommer sans modération !

On ne présente plus LE MARSUPILAMI, vous savez le marsupial bondissant né sous le crayon du génial André Franquin il y a maintenant 70 ans, et qui a vu sa première publication dans le journal Spirou n° 720 du 31 janvier 1952. Que de chemin parcouru depuis, dans les aventures de Spirou tout d’abord puis en série à partir de 1987 lorsque Franquin avait décidé de confier son personnage fétiche à BATEM, son assistant. Alors, pour fêter ses 70 printemps, pourquoi ne pas éditer des petits strips, à la manière des Peanuts, histoire de sortir du format traditionnel et surtout d’étonner encore le lecteur avec les facéties du petit animal si sympathique ?

Maintenant, réaliser des strips s’avère plus difficile qu’on ne le pense car il faut amuser, voire faire rire le lecteur sur un format de deux cases : et tout le monde sait que plus c’est concentré, plus c’est difficile à rendre efficace et là, on peut dire que c’est vraiment réussi ! Cette idée, tout droit sortie de l’imagination du précédent éditeur Jean-François Moyersoen dans les années 1990, a fini par mûrir pour aboutir à la réalisation de plus d’une centaine de strips. Et c’est avec la complicité du scénariste Désert que Batem s’est lancé dans l’aventure, avec tout le talent que l’on lui connait.

Le lecteur, déjà familier avec tous les personnages qui peuplent les albums du Marsu, du chasseur aussi méchant que stupide aux Chahutas qui parlent un dialecte très coloré sans oublier les artistes du cirque Zabaglione, s’esclaffera devant tant d’inepties.

Quant aux terrains de jeu, ils sont tous propices à des pitreries, que ce soit au fin fond de la jungle amazonienne ou en ville, voire aux sports d’hiver.

Alors, petits et grands, c’est le moment de fêter dignement cet anniversaire du Marsupilami, en espérant que le choix de ce format à l’italienne soit renouvelé par les éditions Dupuis pour le grand plaisir des lecteurs.

 HOUBA GAGS BATEM/DESERT Éditions DUPUIS 64 pages, 14,50 €

Bernard LAUNOIS

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 5 Février 2022

LA TERRE, LE CIEL, LES CORBEAUX et la furieuse envie de vivre !

L’énergie du désespoir, c’est assurément ce qui tient trois prisonniers de guerre, Attilio l’Italien, Vanja le geôlier russe et Fucks le soldat allemand, qui par un concours de circonstances se retrouvent à fuguer de la base militaire des îles Solovetskij sur la mer Blanche. Alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, la soif de liberté d’Attilio a pris le dessus et voilà que la réunion des trois hommes, que tout sépare à commencer par la langue, va les contraindre se serrer les coudes pour échapper aux soldats russes lancés à leurs trousses. Alors, comment faire pour s’associer avec un autre prisonnier et un geôlier qui n’ont qu’un but commun, la liberté, lorsque l’on ne se comprend pas, que l’on ne s’aime pas voire que l’on se hait?

Malgré tout, il va leur falloir s’entendre pour ne pas se désunir et aller dans le même sens, pour fuir l’internement et la traque incessante, pour retrouver les leurs quitte à traverser d’innombrables contrées au péril de leur vie.

La neige, le froid, la faim, la fatigue mais aussi la peur au ventre sont le lot journalier des trois hommes qui malgré toutes ces embûches vont avancer….

Quelle histoire ! La scénariste Teresa Radice emporte le lecteur dans une épopée où tour à tour chaque personnage va se révéler, du volubile Italien en passant par le despotique Allemand qui ne s’exprime que par la violence et le Russe, ex-geôlier, qui se demande encore pourquoi il les a suivis. Mais le tour de force ne s’arrête pas là car, bien que les protagonistes s’expriment dans leurs langues maternelles, la compréhension reste aisée et lecteur n’aura de cesse de connaitre le dénouement.

Au récit bien ficelé, fait de temps forts pour le long cheminement mais également de temps plus sereins laissant place aux souvenirs heureux et aux rêves, s’ajoute une remarquable mise en images par de belles aquarelles réalisées par Stefano Turconi.

Après Le Port des marins perdus, Les Filles des marins perdus et Amour minuscule, le duo Radice/Turconi nous étonne encore avec un roman graphique des plus touchants.

LA TERRE, LE CIEL, LES CORBEAUX Teresa RADICE/Stefano TURCONI collection TREIZE ETRANGE Éditions GLENAT, 208 pages 22,50 €

Bernard Launois

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 1 Février 2022

LE MONSTRE D’EINSTEIN T1, un cœur d’or sous une carapace plutôt rebutante !

Le jeune Lerew n’a de cesse de s’attirer les faveurs de la belle Mary. Mais quels stratagèmes va-t-il pouvoir mettre en place pour qu’enfin, elle s’intéresse à lui ? Il faut dire que dans son village de pêcheurs les occasions de briller ne courent pas les rues, à moins de se lancer en compagnie de son père et d’un ami dans des mers dangereuses pour revenir chargé de poissons et couvert de gloire. Cette épopée périlleuse va, hélas, se terminer tragiquement par le décès de ses coéquipiers et un état lamentable pour lui, échoué près de l’habitation du sorcier qui traine une réputation sulfureuse.

 

Après quelques jours de coma, voilà qu’il se réveille et constate à son grand étonnement qu’il est bien vivant, mais également que sa plasticité en a été bouleversée. Qu’est-il arrivé, le sorcier a-t-il dû intervenir pour le sauver et ce, de quelle manière ? Va-t-il accepter son état physique, partagé entre une reconnaissance pour le sorcier de l’avoir sorti de l’eau et un profond dégoût de son aspect physique qui va assurément l’éloigner de Mary ?

La jeune autrice Ryu Miyanaga signe là un récit gothique des plus intéressants en abordant le sujet des relations humaines basées souvent sur le physique et l’influence qu’il peut avoir, mais aussi sur l’amitié qui peut se lier entre des êtres que, dans un premier abord, tout oppose. Avec un dessin fouillé et dynamique Ryu Miyanaga, qui s’est déjà distinguée dans l’équipe Square Enix, va propulser le lecteur dans un univers fantastique qui ne pourra laisser le lecteur indifférent. Avec ce premier opus d’une série qui en comportera trois, c’est le moment de plonger dans un univers des plus attachants.

 

LE MONSTRE D’EINSTEIN T1 Ryu MIYANAGA Éditions CASTERMAN 272 pages, 9,45 €

Bernard Launois

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Rédigé par Bulles de Mantes

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