WILD WEST T1, ou la funeste destinée de Calamity Jane
Publié le 24 Avril 2020

Avant de devenir la célèbre Calamity Jane, assurément l’un des personnages les plus redoutés de l’Ouest américain, Martha Jane Cannary commence bien mal sa vie dans un bouge, l’un des innombrables saloons du fin fond de l’Utah, à s’occuper de chambres fréquentées par des demoiselles dites de petite vertu. Nous sommes autour des années 1860-1870, période où la violence tant physique que psychique règne en maître absolu. Seule la loi du plus fort a cours et Martha va vite l’apprendre à ses dépens. Trahison, agression sexuelle, sévices corporels, Martha va vite se forger un caractère un brin trempé car si elle veut gagner, de haute lutte, sa liberté, elle n’a d’autre solution que de s’affirmer dans ce monde de brutes.

Le scénariste Thierry Gloris entame, de fort belle manière, sa série Wild West avec un personnage haut en couleurs, souvent narré de façon humoristique dans les bandes dessinées avec notamment les récits de Morris ou encore de Christian Perrissin. Ici, la barbarie et la cruauté sont au programme, plongeant le lecteur dans un univers rude où le plus faible n’a guère de solution que de se laisser avilir ou de prendre les armes à feu pour s’imposer et… vivre ! Les dialogues sont enlevés et le découpage intéressant, ménageant le suspense à chaque fin de page, technique qui a fait ses preuves dans les hebdomadaires bd des années 60-70.

Remarquablement servi par le dessin et la mise en couleurs de Jacques LAMONTAGNE qui sublime ce premier opus d’une série prometteuse, Wild West renoue avec les bons westerns et ce, pour le plus grand plaisir de tous.
WILD WEST T1 CALAMITY JANE Jacques LAMONTAGNE/Thierry GLORIS Editions DUPUIS 56 pages, 14,50 €
Bernard Launois