CALLE MALAGA, des vacances andalousiennes bien particulières
Publié le 2 Mars 2025
Des vacances au soleil en Andalousie même en pleine basse saison lorsque les touristes en villégiature se comptent sur les doigts de la main, beaucoup en rêvent et Saïd l’a fait.
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Mais se terrer seul dans une station balnéaire dépeuplée, sortir pour aller chercher de quoi se substanter, ne jamais emprunter le même chemin, changer systématiquement de terrasse de café à chaque sortie, cela ne ressemble pas vraiment aux habitudes d’un touriste des plus ordinaires. Et quand l’on voit qu’il s’assure que son pistolet reste toujours à sa portée, on se dit que ses attitudes n’ont rien d’anodin.
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Seulement, des éléments inattendus vont finir par troubler la routine qui s’était gentiment installée. Voilà que la résidence qu’il occupait jusque-là déserte, ne va pas tarder à compter un touriste au demeurant fort sympathique mais qui, au fil des jours, va se révéler rapidement très envahissant.
Partagé entre le besoin impératif de se renfermer sur lui-même du fait de sa situation ou de s’ouvrir à cet étranger, lui qui crève de solitude depuis déjà bon nombre de semaines, quel cruel dilemme.
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C’est avec un récit silencieux que le talentueux scénariste Mark Eacersall démarre son histoire, laissant la pleine place au dessin réaliste de James Blondel pour planter le décor et l’atmosphère plutôt pesante sous le soleil de plomb malaguène. Cette technique, plutôt efficace, demande au lecteur de s’attarder sur chaque case afin d’en tirer la substantifique moëlle en scrutant chaque parcelle pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants du scénario qui se déroule sous ses yeux.
Les aplats de couleurs, souvent sombres, technique régulièrement utilisée entre autres par le dessinateur Brüno, accentuent le côté oppressant de la fiction.
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Du bon polar à lire sous les frimas de l’hiver pour rêver ou se faire peur.
CALLE MALAGA Mark EACERSALL/James BLONDEL collection GRAND ANGLE éditions BAMBOO 72 pages 16,90€ 26/02/2025