Publié le 2 Décembre 2020
Alors directeur de création dans la pub, Thierry Ardisson avait réalisé un très remarqué clip promotionnel de la barre Ovomaltine en jouant avec les mots dynamite et dynamique. Le même jeu peut assurément s’appliquer à cet acte II d’une des séries les plus tonitruantes du moment : rythme endiablé, explosions diverses et variées, tous les ingrédients d’un bon polar sont présents dans Il faut flinguer Ramirez.
L’auteur Nicolas Petrimaux embringue le lecteur dans un road-movie haletant et sanguinolent écrit et mis en scène comme un scénar de film, où l’on ne s’ennuie pas un seul instant. Puis, quand le rythme s’emballe, quelques pages d’intermèdes composés de fausses pub reposent le lecteur avant de repartir de plus belle. L’humour n’est pas loin pour détendre et relativiser une atmosphère pesante où les scénarios catastrophe, notamment pour Jacques Ramirez, se succèdent à vitesse grand V.
Dans ce deuxième et avant-dernier acte le lecteur découvre que Jacques Ramirez, poursuivi à travers l’Arizona par une horde de tueurs à gages, n’est pas seulement le meilleur vendeur du célèbre aspirateur Robotop mais qu’il a aussi une double, voire triple vie… sans parler de son ascendance qu’il traîne comme un boulet.
Le dessin et les mises en couleurs de Nicolas Petrimaux sont à la hauteur de son superbe scénario : scènes fouillées, personnages tout en mouvement, qui donnent un rythme diabolique. Cette impression de se retrouver dans un film, déjà constatée avec l’acte I, s’avère encore plus efficiente dans ce nouvel opus.
Il aura fallu patienter plus de deux ans et demi pour suivre cette aventure haletante mais le jeu en valait vraiment la chandelle, tellement c’est bon !
IL FAUT FLINGUER RAMIREZ, ACTE II Nicolas PETRIMAUX Editions GLENAT 192 pages, 22,95 €
Bernard Launois