Cela fait maintenant quelques années que Bulles de Mantes participe aux Journées Européennes du Patrimoine à Mantes-la-Jolie, en collaboration avec la Ville.
L'édition 2023 a pour thème le patrimoine immatériel, et Bulles de Mantes a choisi alors d'inviter l'autrice Émilie Saitas, que l'association connait bien pour avoir récemment travaillé plusieurs fois avec elle, afin de présenter son diptyque L'Arbre de mon père sur son stand, devant la Médiathèque Duhamel.
Émilie Saitas est née en Belgique. D’origine grecque, son père est né en Égypte, pays que l’autrice ne connait pas. L’Arbre de mon père, c’est l’exploration du passé de sa famille qu’Émilie Saitas retranscrit après avoir longuement questionné son père. Le récit intimiste entremêle avec émotion les parcours et les événements de famille notables vécus par ses parents et ses grands-parents, à la grande Histoire, celle des soubresauts qui ont marqué l’Égypte et la Grèce au milieu du vingtième siècle.
La richesse et l’harmonie des couleurs, faites tout au crayon de couleur, empreignent les dessins d’une infinie douceur qui s’accorde merveilleusement à cette remontée dans le temps, et baignent d’une grande tendresse le regard posé par l’autrice sur ses racines.
Toute la journée du samedi 16 septembre, Bulles de Mantes tiendra un stand devant la Médiathèque Duhamel, square Brieussel-Bourgeois, stand sur lequel Émilie Saitas dédicacera l'après-midi ses albums L'arbre de mon père ainsi que son dernier album Tout un monde.
Une exposition de reproductions de L'arbre de mon père sera aussi présentée dans les murs de la Médiathèque Duhamel, du 16 au 30 septembre 2023.
Difficile de résumer ce passionnant opus de près de 400 pages tellement il s’avère foisonnant, balayant les affres d’un pays jadis sous dictature et en constante reconstruction au travers de la vie d’une famille brésilienne confrontée aux difficultés politiques et aux conditions sociales souvent si difficiles.
C’est ainsi que, le lecteur va vivre dans la ville de Belo Horizonte, capitale de de l'État de Minas Gerais au rythme de la famille Wallace et ce, sur une période d’une soixantaine d’années.
Il ne faut guère longtemps pour comprendre les raisons pour lesquelles l’auteur Matthias Lehmann a titré son album Chumbo, plomb en portugais. Du plomb, l’album en est truffé, que ce soit dans les relations sulfureuses d’Oslwaldo Wallace le père de famille et propriétaire minier prêt à tout pour soumettre à son dictat son personnel, ou dans ses attitudes souvent malsaines et autoritaires vis-à vis de son entourage familial et plus particulièrement de la gent féminine. C’est également une belle leçon de combat d’un peuple oppressé qui possède toute l’énergie du désespoir, toujours animé par l’espoir d’un monde meilleur, plus humain où chacun respecte l’autre.
Mais au-delà du récit de la vie de cette bien singulière famille, l’auteur Matthias Lehmann offre au lecteur un grand plongeon dans l’histoire du Brésil en nous donnant assurément des clés pour mieux comprendre son histoire politique contemporaine.
Avec un dessin noir profond au trait plutôt rond, seyant parfaitement au récit noir, Matthias Lehmann alterne avec goût tantôt un découpage de cases classique tantôt avec des formats peu communs qui dynamise les pages. On découvre des scènes crues où l’auteur met à nu ses personnages au sens propre comme au figuré sans voyeurisme et toujours à propos.
Alors, prêt pour ce flashback décapant vers une période heureusement révolue ?
Depuis cinq ans l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée récompense une bande dessinée issue de la culture anglo-saxonne.
Ce prix récompense un album publié entre les mois d’août 2022 et juillet 2023. Un ouvrage initialement publié par un éditeur anglophone, pour un public anglophone et dont la traduction est assurée par un éditeur francophone pour le marché francophone. Le prix Comics de la Critique ACBD s’inscrit dans l’exigence graphique et narrative propre aux différents prix portés par l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée.
Dans un premier temps, le comité de sélection composé de membres de l’association journalistes et critiques de comic books a établi une sélection comprenant les 5 titres suivants :
Come Home Indio, de Jim Terry, traduit par Jérôme Wicky (Komics Initiative)
Dans les yeux de Billie Scott, de Zoe Thorogood, traduit par Basile Béguerie (Bubble Éditions)
Demon Days, de Peach Momoko, traduit par Mathieu Auverdin (Panini Comics)
Do a Powerbomb, de Daniel Warren Johnson et Mike Spicer, traduit par Cédric Calas (Urban Comics)
Echolands tome 1, de W. Haden Blackman et John H. Williams III, traduit par Laurent Laget (Panini Comics)
Les adhérents de l’ACBD sont invités à élire le lauréat du 21 août au 9 septembre 2023. Le prix sera décerné pendant le festival Quai des Bulles de Saint-Malo.
Le comité de sélection souhaite aussi attirer l’attention sur les titres suivants, qui n’ont pu être sélectionnés mais méritent d’être mis en avant :
Catwoman Lonely City, Cliff Chiang, trad. Jérôme Wicky, Urban Comics Elric, Roy Thomas, Michael T. Gilbert, Philip Craig Russell, trad. Alex Nikolavitch, Delirium Miracleman, Alan Davis, John Totleben, Garry Leach, trad. Mathieu Auverdin, Panini Comics Red Room, Ed Piskor, trad. Nicolas Bertrand, Delcourt Le Secret de la force surhumaine, Alison Bechdel, Holly Rae Taylor, trad. Lili Sztajn, Denoël Graphic The Nice House on the Lake tomes 1 et 2, James Tynion IV, Alvaro Martinez Bueno, trad. Maxime Le Dain, Urban Comics Ultramega, James Harren, Dave Stewart, trad. Benjamin Rivière, Delcourt
Bernard LAUNOIS, membre du comité de sélection composé de membres de l’association journalistes et critiques de comic books
WTF, What the fuck, que l’on pourrait traduire par « qu’est-ce que c’est que ce bordel » s’avère être une collection de l’éditeur Kana où le côté déjanté et sans limite s’exprime pleinement, et le premier tome de Princesse Puncheuse rentre parfaitement dans cette collection riche déjà riche d’une vingtaine de séries.
Alors que la jeune Scarlett est promise depuis sa prime jeunesse à Kyle, second prince de Palistan, voilà que ce dernier décide de rompre les fiançailles et ce, pour le plus grand bonheur de Scarlett, humiliée à tout bout de champ par ses sarcasmes.
Enfin libérée d’un arrangement entre familles de l’aristocratie, dont le but n’était que d’associer des familles pour surtout garder le pouvoir, Scarlett la puncheuse pourra régler ses comptes et faire le coup de poing, brisant ainsi les chaines qui l’entravent depuis trop longtemps.
Dans un style de manga auquel on est peu habitué, la Princesse puncheuse dénote dans l’univers princier où elle évolue et où tout est codifié. Quand on nait jeune fille de bonne famille, faire le coup de poing relève de la gageure. Alors, quand en plus cette dernière s’avère dotée de pouvoirs de magicienne, on frise l’inconvenance. Mais pour qui se prend-t-elle cette jeune écervelée, quelles sont ses motivations pour se comporter de la sorte, les questions restent assurément à élucider.
Avec un scénario des plus impertinents, Nana Otori prend le parti de distraire son lectorat en faisant évoluer son personnage principal dans un univers trop policé que la princesse puncheuse va s’employer à dépoussiérer. Les dialogues sont aussi percutants que les coups de poing qu’elle assène et l’on ne peut que souhaiter que cette nouvelle série tienne toutes ses promesses de divertissement mais pas que.
Le dessin plutôt classique mais de bon aloi de Sora Honoki s’avère des plus dynamiques, mettant bien exergue le scénario.
Une belle découverte sans prétention, avec un genre nouveau qui ne devrait pas déplaire à un public ados/adultes.
Apocalype Now est assurément un des chefs d’œuvre du cinéma qui aura marqué les années 80 par son importance culturelle, historique ou esthétique. Primé de nombreuses fois à commencer par une Palme d’or au Festival de Cannes 1979, mais également nommé pour huit oscars, alors autant dire que ce film est un monument.
Mais combien savent que le film a été également un monument de débauche financière pour le réaliser, de conditions apocalyptiques pour le tourner, de caprices divers et variés des auteurs engagés… ?
C’est ce que propose de découvrir l’auteur Florent Silloray en plongeant le lecteur au milieu du tournage comme s’il y était. Dès les premières pages, le lecteur se retrouve ainsi immergé dans la jungle luxuriante de la province de Pagsanjan aux Philippines, endroit retenu comme étant le plus ressemblant aux lieux de combats, en l’absence d’autorisation des autorités vietnamiennes pour tourner. Les ennuis s’enchainent à vitesse grand V et sont à la mesure de la production hollywoodienne.
Le scénario plutôt bien construit montre la particularité d’utiliser la voix off d’un personnage fictif, en l’occurrence celle d’une jeune attachée de production, permettant de prendre du recul par rapport à l’action. Et de l’action, le lecteur en dévorera tout au long du récit que ce soit sur le lieu de tournage ou dans les allers et retours aux Etats-Unis du réalisateur Francis Ford Coppola.
Le dessin s’avère bien en phase avec le scénario, plutôt haut en couleurs, rendant parfaitement bien les paysages tantôt somptueux tantôt devenus apocalyptiques eu égard au climat de guerre.
Voici un album fort réussi, à lire avant ou après le (re)visionnage du film Apocalypse Now, histoire de le voir d’une autre manière et de mieux en apprécier la réalisation.
UN TOURNAGE EN ENFER Florent SILLORAY Editions CASTERMAN 160 pages, 24,00 €
Après avoir annulé son édition biennale 2021 en raison de la crise sanitaire, le festival Bulles de Mantes a repris de plus belle en 2023 avec une 9e édition réussie. Les 47 auteurs présents, venus de tous les horizons, se sont félicités de l’accueil chaleureux tant de l’organisation que du public, et de l’ambiance conviviale du festival.
Les amateurs de dédicaces ont quant à eux pu s’en donner à cœur joie et profiter de la présence d’auteurs au style varié, souvent recherchés, certains en outre étant rarement vus en Ile-de-France. Bref, le public a généralement plébiscité cette nouvelle édition, n’ayant à se plaindre que de quelques circonstances extérieures, tels le blocage intempestif de la route d’accès pendant deux heures le samedi, et l’orage du dimanche aussi violent que traditionnel. Aussi faisait-il bon passer la journée dans le hall 5 savamment aménagé et décoré, au milieu des auteurs en dédicace, des marchands d’albums de collection, des expositions, et du quartier manga dynamiquement animé par le « COPAM », le club manga de la médiathèque municipale, qui accompagnait plusieurs mangakas français enthousiastes. Et puis, pour s’aérer, on pouvait bénéficier des animations extérieures, buvette, jeux de société et bassin du Club Lafayette.
Bulles de Mantes peut donc se réjouir d’un bilan plus que satisfaisant, obtenu grâce à l’implication des bénévoles et le concours des équipes municipales et de tous les partenaires.
Qui ne dit mot consent, voilà un principe de droit qui colle parfaitement à la situation où se retrouve Jim, contraint et forcé de taire une situation des plus intolérables.
Nous sommes le 14 septembre 1704, au sud de l’Angleterre, et la population du village de Greenway survit comme elle peut car hormis la pêche, point de salut sauf… le pillage des bateaux, consistant à faire des signaux ressemblant aux phares afin que les navires viennent s’échouer contre les rochers.
C’est une première pour Jim, en âge d’assister à cette boucherie et quelle première car le Mérédith transporte un mystérieux passager porteur d’un fabuleux trésor. Conscients que leur forfaiture ne tarderait pas à être découverte par les soldats dépêchés sur place, les pilleurs planquent tout leur butin dans une crique.
Vont-ils arriver à préserver le secret et au-delà sauver leur peau car c’est le gibet de potence qui les attend si le pot aux roses venait à être découvert ? Beaucoup de monde est au courant de ces exactions et il va falloir s’assurer que personne n’ouvre la bouche, mais à quel prix !
Infatigable raconteur d’histoires, le scénariste Rodolphe sait également mettre les nerfs du lecteur à rude épreuve en ménageant le suspense, servi à haute dose. Distillant au fur et à mesure des ingrédients propres à brouiller les pistes, il va rapidement amener le lecteur à se poser bon nombre de questions, mais pas forcément les bonnes.
Voilà un thriller psychologique bien ficelé remarquablement mis en images avec le dessin hyperréaliste de Laurent Gnoni, où les acteurs du drame évoluent dans de superbes décors alternant les paysages maritimes et terrestres et qui ne devraient pas laisser indifférent.
NAUFRAGEURS RODOLPHE/Laurent GNONI Editions Daniel MAGHEN, 72 pages 16,50 €
Auteur complet, Guy Servais (anagramme de Raives) rencontre très tôt son alter égo Eric Warnauts avec lequel il créé un tandem indéfectible et ce, depuis près de quarante années.
De Paris-Perdu à Purple Heart en passant par Les suites vénitiennes ou encore Congo 40, c’est à quatre mains que leurs albums sont réalisés. Travailleur infatigable, Guy Raives réalise également des albums jeunesse mais aussi exerce ses talents de coloriste pour de nombreuses séries à commencer par celle de Jean-Claude Servais.
Fidèle au festival Bulles de Mantes, il n’en a pas loupé un seul et ce pour notre plus grand plaisir et ceux des festivaliers qui pourront faire dédicacer ses dernières productions notamment le dernier opus de Purple Heart.
Drawnverdie (scénariste, dessinateur, coloriste)
L’auteur Drawnverdie est un fan de bande dessinée depuis sa prime jeunesse et n’a cessé de dessiner : mangas, comics, albums jeunesse font partie de son univers avec des albums tels que Black-Pearl chronicles ultimate, The Stairway : les marches du paradis ou encoreDes étoiles plein les yeux.
Rencontré à l’occasion du salon disques, bande dessinée et affiches de cinéma de Limay, l’association Bulles de Mantes a été séduit par son dessin mais également par son approche du public venu à sa rencontre. Aussi, il a semblé intéressant que le festivalier découvre ce jeune dessinateur pétri de talent qui dédicacera plus particulièrement l’intégrale de The Stairway : les marches du paradis.
Quentin Rigaud (scénariste, dessinateur, coloriste) est un jeune auteur repéré par le festival international de la bande dessinée d’Angoulême à l’occasion des rencontres jeunes talents et rapidement engagé par les éditions Casterman pour lesquelles il réalise respectivement Stigma et dernièrement le premier opus d’une série appelée Morte-Sève.
On notera également son implication dans le collectif The midnight order de la collection Label 619.
Quentin Rigaud dédicacera plus particulièrement son dernier album Morte-Sève.
Carole Trébor (scénariste)
Historienne, réalisatrice de documentaires et d’émissions télévisées, écrivaine, autrice de livres jeunesse, scénariste de bandes dessinées, Carole Trébor multiplie les talents. Elle a notamment fait paraitre Nina Volkovitch, un des tomes de U4, Lumière : le voyage de Svetlana, et Combien de pas jusqu’à la Lune. Elle a créé ses premiers scénarios BD avec la série Paloma, avant de réaliser Rouges estampes (dessins de Nicola Gobbi, éditions Steinkis 2021) puis la série jeunesse Tâvutatèt (dessins de Gabriele Bagnoli, éditions Vents d’Ouest), dont trois tomes sont parus. Elle dédicacera plus particulièrement Tâvutatèt au festival.
Une exposition Tâvutatèt est actuellement présentée à la bibliothèque d’Aubergenville.
Michael Damby et Dwen Uno (dessinateurs et scénaristes)
Michael Damby est un jeune guadeloupéen. Bercé par l’univers manga dont il est fan depuis sa toute jeunesse, il décide, après un premier projet artistique, de s’associer avec Dwen Uno pour créer The Last Kamit : un « afromanga », qui reprend les codes du Shônen pour raconter une fiction inspirée de faits réels, retraçant une épopée africaine parcourant le monde, au travers de ses peuples, ses communautés, ses cultures, et ses rites. Dans l’équipe, Michael Damby travaille plus particulièrement sur les couleurs.
Dwen Uno, de son vrai nom Yohann Janot, est lui aussi Guadeloupéen. Son dessin dans un style plutôt comics illustre avec dynamisme le récit de The Last Kamit, dont deux tommes sont déjà sortis. Les auteurs les dédicaceront au festival.
Alain Queireix, grand amateur de bande dessinée depuis son plus jeune âge, deviendra dessinateur que bien des années plus tard mais ne tardera pas à rattraper le temps perdu.
Autodidacte, Alain Queireix enchaine les séries avec dextérité et célérité. Avec son dessin hyperéaliste, il reprend la série All Watcher, la série parallèle d’I.R.S avec le scénario de Stéphan Desberg, puis Miss Octobre. Aujourd’hui, il met remarquablement en images la série Alpha,toujours avec son fidèle scénariste, à raison d’un album par an.
Alain Queireix dédicacera plus particulièrement la série Alpha.
Thomas Legrain (scénariste, dessinateur)
Tombé dedans quand il était petit, le dessinateur Thomas Legrain entame sa première bande dessinée à l'âge de 12 ans et sera édité très rapidement. Doté d’une capacité de travail hors norme, ce dessinateur enchaine les albums tout en continuant d’étudier l'histoire et la criminologie.
De Mortelle Riviera à Latah, son dernier opus sur un survival fantastique prenant place en pleine guerre du Vietnam, en passant par la série Sisco, le dessin hyperréaliste de Thomas Legrain fait mouche. Passionné de cinéma et d’histoire, il construit ses cases comme le ferait un réalisateur de films donnant ainsi une autre dimension à ses récits.
Thomas Legrain dédicacera plus particulièrement son dernier album, Latah, réalisé au scénario et au dessin.
Maryse (scénariste) et Jean-François CHARLES (scénariste, dessinateur, coloriste)
Difficile de dissocier ces auteurs majeurs de la bande dessinée tellement ils sont complémentaires professionnellement et personnellement ! Rencontrés très jeunes, les « inséparables » ont construit, au fur et à mesure des années, une superbe bibliographique autour de leurs passions de l’histoire mais également de découvertes géographiques.
Des Chevaliers du Pavé à China-Li, en passant par les incontournables Indian dreams et War dreams, que de chemins parcourus pour ces deux infatigables de la bande dessinée que sont Maryse qui scénarise pour bon nombre de dessinateurs que pour Jean-François, remarquable aquarelliste qui n’a pas son pareil pour sublimer les personnages et les décors de ces albums.
A peine revenu du Texas pour la préparation de leur futur opus qui sera un beau western comme ils en ont le secret, Maryse et Jean-François Charles, invités d'honneur de Bulles de Mantes 2011, posent leurs valises au festival le dimanche 18 juin où ils dédicaceront plus particulièrement leur dernier opus China-Li, album qui clôt la série mais également de nombreuses nouvelles productions.
Martin Jamar (dessinateur)
Autodidacte complet, diplômé en droit, Martin Jamar n'aborde la bande dessinée qu'en 1989. En 1993 il entame Les Voleurs d'Empires (éditions Glénat) sur un scénario de Jean Dufaux, une série qui lui vaudra le Prix du meilleur Dessinateur décerné par la Chambre belge des Experts en BD. De nouveau avec le même scénariste il inaugure en 2004 une nouvelle grande série, Double Masque, éditée chez Dargaud. Puis, toujours en association avec Jean Dufaux et aux éditions Dargaud, il dessine Vincent, Un saint au temps des mousquetaires (2016), Foucauld (2019) et Mattéo Ricci, dans la cité interdite (2022), un album qui a reçu Prix 2023 de la Bande Dessinée Chrétienne d'Angoulême.
Passionné de BD et d'illustration depuis toujours, le Breton Laurent Lefeuvre est un autodidacte auteur de bande dessinée, coloriste, décorateur et designer sur des courts-métrages d'animation.
Après avoir réalisé quelques livres dans le genre Féerie, il se lance dans la bande dessinée avec Tom et William (Lombard, 2010) et La Merveilleuse Histoire des Éditions ROA (Mosquito, 2012).
En 2014, il crée un « french-comics » très réussi, la série Fox-Boy dont les différents tomes paraitront chez Delcourt, puis à partir de 2018 chez Komics initiative.
Il dédicacera au festival la série Fox-Boy ainsi que son dernier album, Refuges, une BD reportage sur l’arrivée de réfugiés dans sa région.
On ne présente plus Hermann, de son vrai nom Hermann Huppen, dessinateur et scénariste belge de bande dessinée né en 1938 qui nous fait l’honneur et le plaisir d’accepter encore une fois l’invitation de Bulles de Mantes.
Après des cours du soir de dessins en architecture et en décoration à l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Gilles.
Il commence en 1977 sa première série solo, Jeremiah, série toujours en cours mais dont il s'écarte momentanément pour créer Les Tours de Bois-Maury, une fresque médiévale. Il réalise ensuite de nombreux one shot, de Missié Vandisandi à Caatinga en passant par Sarayevo-Tango, un album engagé né de son indignation à propos du siège de Sarajevo. Travailleur infatigable, il continue chaque année deux albums dont un épisode de Jeremiah.
Il commence en 2017 une nouvelle série western Duke, dont le sixième et dernier tome vient de paraitre.
Il est élu grand Prix de la ville d'Angoulême en 2016, confirmant ainsi son influence chez nombre de ses pairs.
Hermann sera présent samedi après-midi et dimanche pour dédicacer.
Miguelanxo Prado (scénariste et dessinateur)
L’espagnol Miguelanxo Prado étudie l’architecture pendant quatre ans, écrit des nouvelles et se voue à la peinture avant de mettre son fabuleux talent au service de la bande dessinée.
Révélation de la BD espagnole en 1988 avec son premier album, Chienne de vie, il récoltera au fil des années toutes sortes de récompenses. En France, c’est Trait de craie qui le consacre, album pour lequel Prado reçoit Le Prix des libraires BD 93, l’Alph-art du meilleur album étranger d’Angoulême 94 et le Prix spécial du jury du Festival de Sierre 94. Chez Casterman il publiera ensuite les remarqués Pierre et le loup, Quotidien délirant, Après l’amour et Ardalen, prix du jury œcuménique de la bande dessinée 2014 à Angoulême.
Miguelanxo Prado dédicacera tout particulièrement Trait de craie récemment réédité ainsi que son dernier album Le triskel volé.
Éric Stalner (scénariste, dessinateur, Coloriste)
Pour ceux qui ne connaitraient pas encore Eric Stalner, parrain de l’association Bulles de Mantes et créateur de sa mascotte, cet auteur de talent, stakhanoviste du dessin, a dessiné plus d’une centaine d’albums sans parler les innombrables scénarios réalisés.
Après quelques années de collaboration avec son frère Jean-Marc, Éric Stalner décide de voler de ses propres ailes, s’associant tout d’abord avec le scénariste Pierre Boisserie (voir biographie dans la présentation 1/9) avec des séries telles que La croix de Cazenac, Saint-Barthélémy, Voyageur… Aujourd’hui, Éric Stalner réalise ses albums seuls et c’est avec grand plaisir que l’association Bulles de Mantes reçoit à nouveau cet auteur fidèle qui n’a jamais manqué un seul de nos festivals depuis 2006.
Eric Stalner dédicacera plus particulièrement ses deux derniers albums, Bertille et Bertille, qui par ailleurs, fait l’objet d’une belle exposition à la médiathèque de Limay, du 1er au 29 juin ainsi que 13 heures 17 dans la vie de Jonathan Lassiter.
Stefano Turconi (dessinateur) et Teresa Radice (scénariste)
Nés au milieu des années 1970, les italiens Teresa Radice et Stefano Turconi forment un couple à la ville comme au travail. Leurs premières collaborations sont pour le journal de Mickey italien (Topolino) dont la plus notable est une adaptation à la sauce “disnéenne” de L’île au trésor de R. L. Stevenson (Glénat, 2019). À part quelques publications jeunesse chez Dargaud, le reste de leur œuvre est publié chez Glénat au sein de la collection [treize étrange] : Le Port des marins perdus (2016), Amour minuscule (2018), La Terre, le Ciel, les Corbeaux (2022), et Les Filles des Marins Perdus (2 tomes parus en 2020 et en 2023). Ils dédicaceront plus particulièrement ces derniers albums au festival.