« ROYAL AUBRAC », un hôtel pas comme les autres !!!!
Publié le 14 Novembre 2011
François-Alexandre Peyregrandes
a 21 ans en 1906 lorsqu'il accepte, sur l'insistance de son père, d'effectuer un séjour au Royal Aubrac, le moderne sanatorium du Dr Raynal, dédié aux tuberculeux.
La tuberculose fait rage en ce début de 20ème siècle et ce type d'établissement reste le dernier espoir pour bon nombre de phtisiques.
Le jeune étudiant aux beaux-arts fait le voyage à reculons, persuadé de vivre là-bas des mois de purgatoire. Pourtant dès le premier jour, il tombe amoureux d'une jeune malade à l'air aussi fragile que de la porcelaine. Il se lie également d'amitié avec Warren, esprit libre et brillant qui lui fait un panorama du microcosme du sanatorium, souffrant mais néanmoins plein de vie. Enfin, il découvre ce bâtiment, sorte d'immense vaisseau de pierre échoué, traversé par les vents et imprégné de l'odeur de l'éther.
François-Alexandre ne se doutait pas qu'en fait de cure, il allait vivre l'une des plus riches expériences de sa vie…
Je ne présenterai pas le scénariste/dessinateur Christophe BEC et me contenterai de citer quelques unes de ses œuvres, de Sanctuaire à Bunker en passant par Carthago, Ténèbres, Prométhée... Cette fois, c’est en tant que scénariste et en compagnie de Nicolas SURE aux crayons qu’ils vont nous présenter « Royal Aubrac ».
Le talent de Christophe BEC n’est plus à démontrer et je dois dire que lorsque je vois son nom au « générique », j’ai plutôt tendance à acheter les yeux fermés ! Mais là, une histoire de sanatorium avec des gens malades, voire très malades, ce n’est pas forcément le type de lecture que je suis prêt à lire dans ces temps de pessimisme ambiant !
Mon hésitation n’a pas résisté longtemps au dessin plutôt agréable de Nicolas SURE et à une histoire surprenante, bien construite où l’on découvre que l’on peut vivre de merveilleux moments alors que nous sommes dans un établissement de soins, où la mort rode à tout instant. Beaucoup d’émotion, de franche camaraderie, mais également de sensibilité de la part de ces personnages qui en deviennent franchement attachants !
Alors, il ne vous reste plus qu’à aller découvrir ce bel album chez votre libraire et revenir conquis par cette histoire bien mise en valeur par un dessin tout en finesse.
Bien sûr, il va nous falloir attendre quelques mois pour finir l’histoire de ce diptyque mais la fin n’en sera que meilleure !
Bernard LAUNOIS