Publié le 29 Septembre 2024

SHINKIRARI derrière le rideau, la liberté A la recherche d’une émancipation

Shinkirari élève Chika et Sachi ses deux filles depuis leur naissance et constate depuis quelques semaines que ces dernières grandissantes ont de moins en moins besoin d’elle. Alors quel avenir s’imagine-t-elle sinon continuer à tenir sa maison et être à la disposition d’un mari continuellement absent et qui visiblement ne fait pas grand cas de son épouse ? Comme elle se lamente à le dire, « je connais tout de lui, de la taille de ses caleçons aux actrices qui ont sa faveur en passant par ses plats préférés » mais lui, que connait-il d’elle et surtout a-t-il envie d’en connaître ?

Reste à Shinkirari à voler de ses propres ailes… Et si son émancipation passait par une vie professionnelle, lui permettant de se réaliser et enfin d’exister autrement qu’au travers des tâches ménagères ?

La mangaka Murasaki Yamada s’immisce dans l’intimité de cette famille japonaise au gré du quotidien de Shinkirari, entre ses petites joies notamment avec ses filles et sa grande peine de ne pas avoir une vie plus épanouie. Avec des dialogues directs où mari et femme ne s’épargnent, Murasaki Yamada n’y va pas par quatre chemins surtout quand on apprend que ce recueil a été publié au Japon dans les années 80. On découvre au fil du récit son caractère novateur pour une époque où la liberté d’expression n’était pas de mise particulièrement quand elle concernait les femmes, le récit permettant de revenir sur une société japonaise encore embourbée dans un paternalisme notoire.

Avec un dessin réaliste de bon aloi dépourvu quasiment de décors, Murasaki Yamada incite le lecteur à se concentrer sur les personnages

Une mention spéciale est à apporter à la trentaine de pages consacrées à Murasaki Yamada permettant de mieux comprendre son cheminement et de revenir sur son parcours.

À découvrir instamment !

SHINKIRARI derrière le rideau, la liberté Murasaki YAMADA Éditions KANA 384 pages 18,50 € 30/08/2024

Bernard LAUNOIS

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 27 Septembre 2024

LA FABRIQUE DES NEWS, l’envers du décor d’une chaine d’info

Ouah, intégrer la rédaction de NewsTV, le graal pour Guillaume, alors fraichement sorti d’une grande école de journalisme, de pouvoir embrasser une carrière à la télévision et qui sait devenir un grand reporter. Catapulté dans le service de la matinale, le voilà confronté, aux cadences de travail infernales, aux horaires matinaux coincé derrière son écran à rédiger des sujets dont l’intérêt s’avère souvent piètre. Son rêve de partir sur le terrain enquêter s’estompe jour après jour et ne parlons pas de mettre en pratique ce qu’on lui a enseigné et qui sait, un jour ressembler à son idole, le journaliste Albert Londres.

Néanmoins, son rédac’ chef finit par le faire sortir, chaperonné par Gérard Picard surnommé « papa » un des plus vieux caméramen de l’équipe, un vieux briscard plutôt désabusé, nostalgique d’une période où il parcourait la terre entière et toujours prompt à ramener Guillaume à la triste réalité du journalisme d’aujourd’hui où un scoop en pousse un autre.

Avec ce récit, le scénariste et journaliste Pierre Millet-Bellando dresse un portrait des plus satiriques du métier actuel de journaliste et plus particulièrement celui des chaines d’information en continu. Dès les premières cases, le ton sarcastique s’impose, se moquant du pauvre Guillaume qui débarque dans un univers qu’il était loin d’imaginer même dans ses plus grands cauchemars. Ses collègues et de sa hiérarchie, toujours prompts à fournir de l’image et du son qui permettront d’avoir le meilleur audimat, en prennent pour leurs grades. Avec des dialogues alertes, les situations peuvent tour à tour s’avérer cocasses ou pathétiques et plonger le lecteur dans un abîme de perplexité de découvrir les coulisses de show médiatique.

Avec un dessin bien dans le ton du récit, M. Lerouge croque tout ce petit monde dans l’univers d’une salle de rédaction, sans parler des escapades dans la France profonde.

Avec cet album, le lecteur ne devrait plus regarder plus les chaines d’info de la même manière.

LA FABRIQUE DES NEWS Un reporter à la chaîne Pierre MILLET-BELLANDO/M. LEROUGE Éditions STEINKIS  168 pages, 20,00 € 19/09/24

Bernard LAUNOIS

 

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Publié le 25 Septembre 2024

Haute enfance

Il y a Smurfeddine, le meilleur caillasseur de la banlieue de Tunis, le « Maillekeul Djaksonne » des quartiers : une forte tête prête à tous les défis, un vrai meneur de bande quoique plus fragile qu’il n’y parait. Il y a aussi Ghassen qui veut se prendre pour Rambo dégaine et vocabulaire à l’appui, un fils de riche que son père délaisse. Il y a encore Farid et sa tignasse blonde de « Françaoui », somme toute un bon gamin, aspiré par Smurfeddine dans l’estime duquel il s’acharne à rester. Et puis vient s’incruster parmi eux le petit frère de Farid, Slim, le Maradona des terrains vagues, innocent témoin de la virée de la petite bande.

C’est un monde d’enfants qui veulent devenir grands et qui désirent le prouver, mais face à eux se dresse l’implacable maitre d’école aussi brutal qu’énigmatique, symbole pour eux de l’étrange monde des adultes qui refuse de les laisser s’éclore. Les quatre gamins vont alors se livrer à une folle excursion au but inavoué, dont tous ne sortiront pas totalement indemnes.

Néjib avait déjà fait preuve de son art consommé de la narration dans la merveilleuse trilogie Swan. Il laisse de nouveau s’épanouir ici son sens du récit en nous embarquant dans l’univers que lui a inspiré son enfance tunisoise, et la tendresse de l’auteur pour ces mômes dont il conte la cavalcade initiatique affleure tout au long des pages. Le découpage de ses planches participe à l’immersion du lecteur avec des cases qui ont englouti toutes marges pour le plonger au cœur de l’intrigue, à en vivre les émotions de concert avec les petits héros de papier, à en ressentir les chocs dans les images qui se percutent. De ses quelques traits dynamiques au style reconnaissable Néjib donne chair à des personnages diablement vivants et expressifs. Ses aplats de couleur simples définissent efficacement les ambiances vécues, le bleu étincelant du ciel qui accompagne les enfants dans le gris des friches et des chantiers, le rouge sombre de la violence ou le jaune de l’évasion.

Dans un registre fort différent de ses précédents albums, Néjib nous attrape encore dans ses filets en nous régalant d’une histoire prenante au rythme effréné, qu’on lit d’une traite avec beaucoup de plaisir.

Haute enfance

Scénario et dessins Néjib

Editions Gallimard BD, septembre 2024

192 pages couleur, 26,00 €

 

Illustrations : Néjib © Gallimard BD, 2024

Jérôme Boutelier

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 18 Septembre 2024

PILLOW MAN, L’HOMME DE NOS RÊVES un récit à ne pas dormir debout…

En chômage pour des problèmes de dos, Jean ex-chauffeur routier peine à retrouver du travail, ce qui n’est pas pour arranger son insomnie chronique. Aussi, il n’hésite pas à répondre positivement à l’annonce d’une société qui recherche des insomniaques. Et le voilà engagé pour le plus grand plaisir de Marianne sa femme qui se demandait s’il allait retrouver un jour un travail.

Il faut avouer que servir d’« oreiller vivant » avec pour seul outil de travail, son pyjama s’avère une activité professionnelle peu commune et assez inavouable mais plutôt lucrative.

Le succès aidant, Jean est de plus en plus demandé et se complait à vivre ses nuits dans des palaces auprès de riches clientes. Dorénavant, il n’a plus guère de nuit passée dans le lit conjugal et au fur et à mesure que son bas de laine s’étoffe, son appréhension de dire la vérité à sa femme s’agrandit.

Comment lui expliquer que son activité de surveillance s’avère si rémunératrice, comment va-t-elle réagir quand elle va apprendre qu’en fait de veilleur de nuit, en tout bien tout honneur, son mari couche tous les soirs dans le lit d’une cliente ? Et si elle s’opposait à son travail ?

Le scénariste Stéphane Grodet sert une comédie des plus originales et des plus touchantes, mettant en scène un homme en perpétuel questionnement, partagé entre le sentiment de trahir sa compagne et le désir d’exister, notamment par sa contribuation au budget du ménage et par l’utilité de sa mission permettant à des personnes de recouvrer un sommeil perdu depuis parfois fort longtemps.

Le dessin de Théo Calméjane, plutôt épuré, tout en rondeur et associé à des couleurs aux tons pastel et chatoyants, sied parfaitement au récit.

Une belle surprise de rentrée à compulser… Au fond de son lit.

PILLOW MAN, L’HOMME DE NOS RÊVES Stéphane GRODET/ Théo CALMEJANE collection 1000 Feuilles Éditions GLENAT 208 pages, 26,00 € Parution le 18/09/2024

Bernard LAUNOIS

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 17 Septembre 2024

LA BELLE DE MAI, Fabrique de révolutions, quand les ouvrières font un tabac…

Être cigarière en 1886 à la Manufacture des tabacs de Marseille, voilà un travail des plus harassants : des horaires interminables, un labeur épuisant notamment à cause d’installations vétustes et surtout, cerise sur le gâteau, l’omniprésence d’un petit chef raciste et misogyne qui règne sur des ouvrières qui ne peuvent se contenter que d’un salaire d’appoint, sans espoir d’avenir.

Pour elles alors que faire, se taire et continuer à subir, ou réagir en mobilisant les ouvrières et déclencher une grève sur le tas afin que les bureaux de Paris prennent conscience des conditions de travail et surtout soient  incités à muter le petit chef sur une autre usine.

Mais nous sommes au crépuscule du 19ème siècle et se lancer dans un tel bras de fer à fortiori quand on n’est pas syndiquées et quand de plus on fait partie de la gent féminine s’avère périlleux, voire suicidaire.

La scénariste Mathilde Ramadier met en lumière un combat peu connu qui s’est déroulé dans le quartier phocéen de la Belle de Mai. Avec des dialogues enlevés colorés notamment par la gouaille des jeunes femmes, la scénariste entraîne le lecteur à vivre au cœur du conflit avec ces courageuses, emmenées par trois ouvrières d’origine italienne, qui ont décidé de ne plus se laisser faire. Le scénario s’avère bien construit, montant en puissance au fur et à mesure de la mobilisation et de ses doutes, ses remords, mais aussi avec la peur d’y perdre beaucoup.

Avec son trait noir, à l’image du récit, rehaussé quelquefois de bleus pour casser le rythme, la dessinatrice Elodie Durand croque les personnages avec talent.

Avec cet opus, fort de près de 150 pages, faire un focus sur ces femmes couillues permet une fois encore de montrer que le combat féminin ne date pas d’aujourd’hui et que c’est grâce à ces premières luttes que leur condition s’est améliorée, même si elle nécessite encore un combat de tous les instants.

LA BELLE DE MAI, Fabrique de révolutions Mathilde RAMADIER/ Elodie DURAND Editions FUTUROPOLIS 144 pages, 22,00 € 21/08/2024

Bernard LAUNOIS

 

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Publié le 16 Septembre 2024

Le Marsupilami sur les hauteurs de Rolleboise, il reste encore des places pour participer à cette 27ème rencontre-diner-dédicaces !

27ème rencontre diner-dédicace

Les diners-dédicace de Bulles de Mantes reprennent avec un illustre invité en la personne de BATEM pour la 27e rencontre, qui aura lieu le vendredi 4 octobre 2024.

Le célèbre dessinateur de l’emblématique Marsupilami se pliera à l’exercice de la formule bien éprouvée qui afait le succès de ces rencontres abritées dans le cadre prestigieux du Domaine de la Corniche à Rolleboise : une séance de dédicaces en seconde partie d’après-midi réservée exclusivement à ceux qui s’y seront inscrits, suivie d’un cocktail et d’un diner-débat avec l’auteur dans le savoureux restaurant bistronomique dépendant de l’hôtel, le 20 du Domaine.

 

C’est l’occasion rêvée pour les participants d’éprouver la sincérité, l’attention et l’humanisme du grand maître de la BD humoristique qu’est Batem, qui a su toucher les cœurs de maintenant plusieurs générations notamment avec le personnage unique et facétieux du Marsupilami. 

Voilà une rencontre qui ne dépareillera pas des précédentes, Batem succédant aux 26 invités de marque qui l’ont précédé : Philippe Aymond, Éric Liberge, Jean-François et Maryse Charles et Frédéric Bihel, Juanjo Guarnido, Pierre Christin et Annie Goetzinger, Franck Bonnet, Gil Formosa, Virginie Augustin, Martin Jamar, Emmanuel Lepage, Jacques Terpant, Joël Alessandra, Christian Lax, Miguelanxo Prado, Jean-Denis Pendanx, Julien Maffre, Jacques Ferrandez, Jérémie Moreau, Jérôme Lereculey, Jean-Claude Denis, Éric Stalner, Mayalen Goust, Arnaud Poitevin et Régis Hautière, Philippe Jarbinet, Brice Goepfert, et enfin Matthieu Durand.

Sur réservation uniquement : écrire à contact@bullesdemantes.fr

Bulles de mantes remercie son partenaire Le Domaine de la Corniche.

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

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Publié le 13 Septembre 2024

Le prix Comics de la critique ACBD 2024 a été décerné à AU-DEDANS de Will McPHAIL

 

Depuis 2019, l’Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée récompense une bande dessinée issue d’un pays de culture anglophone et adaptée en français par un éditeur francophone.

Le Prix Comics de la Critique ACBD 2024 est remis à Au-dedans, écrit et dessiné par Will McPhail, publié aux États-Unis par Mariner Books et adapté en version française par les éditions 404 Graphic, sur une traduction de Basile Béguerie. Il succède à Echolands tome 1 de W.Haden Blackman et JH Williams III.

Une première œuvre impressionnante de maîtrise, dans le dessin comme dans le scénario. C’est une plongée dans l’âme d’un homme qui ressemble à tant d’urbains, perdus, dans le doute. Mais d’un homme qui le sait et cherche à changer. Par petites touches, l’auteur crée une empathie totale entre le lecteur et le non-héros qu’il met en scène. Une relation qui se construit par la finesse du dessin, sa tendresse et la poésie de ses rares pages en couleur. L’intelligence de la construction se perçoit, mais ne se subit pas. Chez Will McPhail, il n’y a que de l’humanité.

Les quatre autres titres en compétition étaient :

● Eerie & Creepy présentent Alex Toth, d’Alex Toth, traduction Doug Headline, publié par Delirium

● Doctor Strange Fall Sunrise, de Tradd Moore, traduction Benjamin Viette, publié par Panini Comics

● It’s lonely at the centre of the Earth, de Zoe Thorogood, traduction Maxime Le Dain, publié par Hi Comics

● Victory Parade, de Leela Corman, traduction Jean-Paul Jennequin, publié par Çà et là

Le prix Comics ACBD de la Critique sera remis pendant le festival Quai des Bulles de Saint-Malo, le samedi 26 octobre à 14h, à la médiathèque La Grande Passerelle.

La remise sera suivie d’une rencontre sur le thème « La mutation du comic-book en France » en présence de Nicolas Beaujouan, éditeur de 404 Graphic, Alain David, éditeur chez Futuropolis et Frédérick Sigrist, animateur et chroniqueur sur France Inter.

Yaneck Chareyre Coordonnateur du Prix Comics ACBD de la Critique & le bureau de l’ACBD :

Président : Laurent Gianati | Vice-présidentes : Marine Lannot, Loraine Adam | Secrétaire général : Benoît Cassel | Secrétaire adjoint : Yaneck Chareyre | Trésorier : Daniel Muraz | Trésorier adjoint : Frédéric Michel

Communiqué de presse ACBD

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Publié dans #ACBD

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Publié le 7 Septembre 2024

JOURNAL DE 1985, et s’il y avait un après 1984

Grâce à la machinerie Big Brother, le parti continue d’imposer sa dictature auprès du peuple somme toute résigné, hormis une tranche de population regroupée autour d’une organisation secrète de résistance qui s’oppose à l’inquisition notamment en tentant de diffuser des livres édités clandestinement. Et c’est à l’occasion de la réalisation d’un tag représentant un énorme visage surmonté d’un W que son auteur a laissé échapper l’un des livres dissidents, celui de Winston, personnage insoumis assassiné pendant son internement. Il ne reste plus au camarade O’Brien, l’un des pontes du parti, qu’à faire questionner et torturer les geôliers qui ont gardé Winston afin de connaître l’origine du livre, en vain. Et voilà que la dernière personne à avoir côtoyé Winston s’avère O’Brien qui ne tarde pas à être arrêté et exécuté devant une foule haineuse excepté le jeune Lloyd pressé de rejoindre la fameuse organisation.

Quel avenir pour ce peuple oppressé par des laveurs de cerveau et pour cette résistance héroïque ?

Après l’excellente adaptation du roman 1984 de George Orwell, l’auteur Xavier Coste accompagné de Philip Börgn co-scénariste, remet le couvert en prolongeant le récit avec 1985 l’an I du nouveau régime où la terreur s’intensifie encore afin de mieux asservir le peuple.

Avec 1984 il s’avérait déjà difficile de s’attaquer à ce monument de littérature de science-fiction, et prolonger l’œuvre du maître apparaissait comme une gageure. Force est de constater que le défi a été bien relevé tant dans le scénario que dans le dessin et que l’on a plaisir à poursuivre le récit et retrouver ainsi l’atmosphère si particulière qui s’en dégage. Dès les premières pages, l’ambiance anxiogène étreint le lecteur pour ne plus le quitter.

Quant au dessin, Xavier Coste a su imposer depuis quelques albums un style graphique qui ne peut laisser indifférent. Ainsi, on retrouve l’architecture imposante des bâtiments de l’État où les personnages apparaissent écrasés dans l’environnement oppressant voulu par le parti, le tout agrémenté d’aplats de couleurs qui rythment les scènes et les lieux.

JOURNAL DE 1985 Xavier COSTE/Philippe BÖRGN Editions SARBACANE 272 pages 29,00 € 04/09/2024

Bernard LAUNOIS

 

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Publié le 5 Septembre 2024

JOKER, the winning card, les prémices d’un psychopathe hors du commun.

Et si l’on revenait sur la genèse de ce personnage qui défie Batman depuis la nuit des temps ? C’est ce que proposent les auteurs Tom King au scénario et Mitch Gerads au dessin avec un récit des plus terrifiants du Joker qui s’ingénie à multiplier les meurtres sans mobile apparent et semer la terreur dans Gotham.

Sous-estimé dans un premier temps par le commissaire Gordon qui ne croit guère au pouvoir de nuisance du tueur, Joker ne va pas tarder à se faire une réputation de psychopathe hors pair et contrarier les méthodes d’investigation des services de police de la ville.

Avec du cynisme à revendre et des situations meurtrières dignes de bons thrillers, Tom King magnifie son clown dans des situations abracadabrantes qui devraient ravir les amateurs de la série. Et bien que Batman se trouve récemment confronté à ce personnage torturé, il en trouve rapidement la mesure et s’évertue déjà à le contrer.

Dans la droite lignée de Batman année un, Tom King nous offre, avec le talent qu’on lui connaît, de multiples facettes de la perversion du Joker qui n’a de clown que son maquillage.

Si le scénario s’avère particulièrement sombre, il apparaît superbement mis en valeur par le trait de Mitch Gerads. Un découpage inhabituel montre les répliques du Joker incrustées en blanc sur un fond carré noir, à la manière des films noir et blanc de la genèse du cinéma, mettant en exergue ses litanies.

Une mention particulière est à donner pour la mise en couleur très réussie qui renforce l’atmosphère pesante du récit.

JOKER, the winning card Tom KING/ Mitch GERADS collection DC Deluxe éditions URBAN COMICS 112 pages 17,00 € 05/07/2024

Bernard LAUNOIS

 

 

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