Publié le 6 Novembre 2016

Le dernier assaut, et pas des moindres...

Quelles drôles de vies que celles d'Augustin et Sauvageon, brancardiers du 98ème RI, dont la tâche principale est de récupérer les blessés sortis des tranchées où ils se sont fait massacrer par les Teutons ! Maintenant, si leur situation s'avère quand même plus confortable que celle de milliers de jeunes types transformés en chair à canon, ils n’en sont pas moins exposés au feu nourri de l’ennemi.

LeDernierAssautLors d'une énième sortie, voilà qu'Augustin voit son binôme Sauvageon transformé en passoire alors qu'ils transportaient un mourant. Son camarade hurlant à tel point qu’il risquait de dévoiler aux Allemands leur position,  l'instinct de survie du jeune brancardier le pousse à l'étrangler pour qu’il se taise... Seulement, voilà qu’il a été vu par un capitaine et un drôle de dialogue va s’engager entre les deux protagonistes qui vont faire défiler un pan de leur vie sous les bombes.

Qu’est-ce qui peut bien encore pousser Jacques Tardi et Valérie Grange à s’exprimer sur cette première guerre mondiale ? Assurément, l’envie de s’insurger contre la bêtise humaine qui pousse à l’exploitation de l’homme par l’homme, n’hésitant pas à faire tuer des millions de gens pour assouvir sa soif de pouvoir.

Entre des dialogues alertes, souvent caustiques, un récit remarquablement documenté et un dessin précis mettant en scène l’horreur et la désolation des tranchées, l’auteur complet Jacques Tardi offre aux lecteurs une histoire des plus poignantes qui devrait assurément faire partie des enseignements prodigués dans nos écoles.

On regrettera que ce soit un dernier assaut tellement le couple GRANGE/TARDI perpétue de belle manière le devoir de mémoire qui n’a jamais été aussi important à rappeler dans cette période trouble actuelle. On se consolera en relisant encore l’album tout en écoutant un disque Dominique Grange, inclus dans l’ouvrage, accompagnée de l’excellent groupe Accordzéâm, voire en se rendant à leur incontournable spectacle produit dans toute la France.

LE DERNIER ASSAUT TARDI/GRANGE/ACCORDZEAM Editions CASTERMAN 112 pages 23,00 €

 

Bernard LAUNOIS

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Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Coup de coeur Bernard LAUNOIS

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Publié le 5 Novembre 2016

Remise du 3ème prix de la BD aux couleurs du blues le 4 novembre 2016 au Magic Mirrors dans le cadre du festival Blues s/Seine

Depuis 2014, la volonté des associations Bulles de Mantes et Blues sur Seine de mettre en évidence les connexions entre le blues et la bande dessinée se réalise notamment dans la création du Prix de la bande dessinée aux couleurs du blues.

Pour ce vote, près d’une vingtaine d’albums parus entre juin 2015 et juin 2016 ont été examinés par un comité de lecture de Bulles de Mantes, pour sélectionner cinq titres dans la liste finale:

  • Elvis de CHANOINAT/LE HENANF aux éditions JUNGLE
  • The Four Roses de BARU/JANO aux éditions FUTUROPOLIS
  • Give a peace of chance de TRUONG aux éditions DENOËL GRAPHIC
  • Johnny Cash de RODOLPHE/CABANES aux éditions BD MUSIC
  • Tyler Cross T2 de NURY/BRUNÖ aux éditions DARGAUD

 

Après Lomax, collecteurs de Folk Songs en 2014, Blues note T2 en 2015, c’est au tour de The Four Roses aux éditions Futuropolis de recevoir le prix de la bande dessinée aux couleurs du blues cette année. La remise du prix par les deux présidents de Bulles de Mantes et Blues sur Seine s’est déroulée le 4 novembre 2016 à l’entracte du concert du musicien KING AUTOMATIC, étroitement associé au projet de la bd Four Roses.

Un petit pitch pour planter le récit de The Four Roses : c’est l’histoire de deux jeunes musicos qui décident de rejoindre la Louisiane pour marcher sur les pas de leur grand-mère, fondue de rock qui s’était entichée de Johnny Jano, muscien des débuts du rock’n’roll.

Au passage, comme précisé dans l’intro de l’album, le musicien Johnny Jano a vraiment existé mais n’a pas de lien de famille avec le dessinateur.

L’auteur complet BARU et le dessinateur JANO ont réalisé un album plein de sensibilité, d’humour, de nostalgie des années 50, d’une certaine insouciance avec le rock pour symbole de liberté pour cette jeunesse américaine en recherche d’identité. Tous ces éléments, et bien d’autres, encore ont ravis le jury.

 

Enfin, KING AUTOMATIC, dont un vinyle reprenant une chanson thème de The Four Roses est collée à l’intérieur de l’album, s’est plié de bonne grâce à une séance de dédicaces à la fin de son spectacle.

Une exposition des planches de The Four Roses est présentée à la médiathèque Georges Duhamel, en face du Magic Mirrors, du 4 au 26 novembre 2016.

 

Bernard LAUNOIS 

 

 

 

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Rédigé par Bulles de Mantes

Publié dans #Bulles en villes

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